Грейс Фиона - Mûr pour le Meurtre стр 9.

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Il leva un sourcil d’un air complice. Olivia tressaillit. Est-ce que cela signifiait ce qu’elle pensait ?

– Comme je vous ai beaucoup préparée, l’équipe de direction attend beaucoup de vous, attend énormément de vous, mais je sais que vous leur donnerez ce qu’ils veulent. Bon, reparlons des produits. Permettez que je vous briefe sur les sodas —

Olivia se leva. Elle ne pouvait pas supporter un mot de plus. Même la perspective de l’augmentation de salaire, du bonus et de la promotion ne pouvait la convaincre. Le montant importait peu.

– Tout cela a l’air très alléchant, dit-elle, mais je crains que ce ne soit pas pour moi.

Elle n’arrivait pas à croire que ces mots sortaient de sa bouche. L’expression horrifiée de James lui indiqua qu’elle n’était pas la seule. Incapable de s’arrêter, sentant que c’était maintenant ou jamais et qu’elle avait déjà franchi le Rubicon, Olivia poursuivit.

– Malheureusement, je ne peux plus travailler avec cette marque ou avec les marques qui lui sont associées. Donc, dès maintenant, je vous soumets ma démission. Veuillez l’accepter verbalement.

– C’est quoi, cette absurdité ? balbutia James. Vous dites n’importe quoi. C’est dément. Vous ne pouvez pas partir comme ça !

– Je démissionne, dit fermement Olivia.

Inspirant profondément, elle se leva et quitta le bureau. Derrière elle, elle entendit le cri désespéré de James.

– Olivia. Ne partez pas ! Il faut qu’on discute !

S’obligeant à rester forte, elle continua à marcher et ne se retourna pas.

À l’extérieur, dans la rue, elle eut une sensation terrifiante de liberté. Elle se retourna vers la façade de verre sombre du bâtiment, stupéfaite. Ses mains tremblaient sous le choc. Qu’avait-elle fait ? Cela avait été un moment de folie, mais elle ne pouvait pas revenir en arrière.

Ce n’était pas son lieu de travail et cela ne le serait plus jamais. Elle ne pourrait jamais y remettre les pieds de toute sa vie.

L’estomac noué par la peur et l’attente, elle ouvrit la page Instagram de Charlotte et lui écrivit à nouveau.

– J’ai changé d’avis, tapa-t-elle. Est-ce que la villa est encore disponible ?

Retenant son souffle, elle attendit une réponse.

CHAPITRE SIX

Sur le lit d’Olivia, le tas de vêtements s’épaississait.

Jusqu’à présent, il comportait des jeans, des shorts, des tee-shirts, des hauts décontractés et des hauts chics ainsi que quelques hauts à manches longues et une veste.

Le souffle coupé par l’anticipation, elle contempla les vêtements. Dans quelques petites heures, elle monterait dans un avion. Le lendemain matin, elle arriverait en Toscane.

– Je pars. Je pars vraiment. Je n’arrive pas à y croire, dit-elle.

Ce matin, elle s’était réveillée avec une gueule de bois, stressée et elle avait détesté son travail. Seulement deux heures plus tard, elle avait démissionné, réservé son vol et préparait ses bagages pour le voyage.

OK, donc, au moins, elle avait eu un travail ce matin. C’était la première fois en douze ans qu’elle était au chômage. Cependant, après ses deux semaines de vacances en Toscane, elle pourrait chercher un autre travail. Deux semaines, c’était beaucoup de temps. Ces semaines s’étendaient devant elle, pleines d’enthousiasme et de possibilités.

Elle fouilla dans le fond du placard pour y prendre son pantalon de course. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas couru. Des années, en fait. Elle détestait courir, mais elle était sûre qu’elle adorerait ça en Italie. Et puis, il faudrait qu’elle reste en forme, surtout quand elle prendrait l’habitude de boire du vin tous les soirs et de manger des pâtes avec de la sauce à la crème et des pizzas délicieuses pleines de fromage et du pain croustillant qu’elle tremperait dans de l’huile d’olive et du vinaigre balsamique.

Pensant à toute cette nourriture, Olivia ajouta son pantalon de yoga au tas de vêtements. Elle n’avait jamais aimé le yoga et n’avait acheté le pantalon que parce qu’elle avait envisagé un jour d’assister à un cours de yoga, mais elle pourrait faire du yoga à la villa. Elle pourrait chercher comment faire sur Google. Elle s’imagina en équilibre sur les mains, élégante, face au soleil levant.

Dix minutes plus tard, elle avait fini ses bagages.

Quand elle sortit son sac lourd et verrouilla la porte derrière elle, elle se rendit compte qu’elle ne laissait rien derrière elle, même pas une plante à arroser. Cela indiquait-il que sa vie était devenue aussi vide que cela ?

– Il y aura des plantes à la villa, se dit Olivia avec optimisme.

*

– Amore mio, murmura le bel homme en chatouillant les cheveux d’Olivia de ses lèvres. C’est merveilleux que tu sois arrivée. Permets que je prenne ton sac.

Olivia leva les yeux vers lui, sentant l’amour monter en elle.

L’amour et une confusion sous-jacente. Pourquoi était-elle accueillie par cet homme superbe, qui parlait avec un fort accent italien ? Était-il son petit ami ? Comment cela était-il arrivé et qu’est-ce que Matt en penserait ?

Avec aisance, le grand homme descendit sa valise lourde du chariot et passa son autre bras autour de la taille d’Olivia. Quand il la serra contre lui, elle cessa de douter. Tout s’arrangerait d’une façon ou d’une autre, elle en était sûre.

– Maintenant, ma belle, je t’emmène à la maison, murmura-t-il.

Le grésillement de l’annonce par haut-parleur arracha Olivia à ses rêves.

– Nous entamons notre descente. Veuillez vous assurer que vos sièges soient redressés et replier vos tablettes.

Olivia se redressa, désorientée, et sourit d’un air confus à la femme assise à côté d’elle parce qu’elle avait dormi appuyée contre son épaule. Pendant un moment de confusion, elle crut qu’elle était dans un vol local pour aller assister à un lancement. Alors, quand elle se souvint de là où elle était, elle regarda par le hublot, enthousiaste.

Elle allait atterrir en Italie. Elle avait démissionné de son travail, cassé avec Matt et, sur un coup de tête, elle partait en vacances dans une villa toscane.

Olivia eut le souffle coupé quand le décor de champs, de collines et de forêts apparut devant ses yeux. Elle vit des petites villes, des bâtiments couleur sable, beiges et ocres, nichés dans le paysage. Était-ce là un vignoble ? Elle regarda vers le bas en essayant de distinguer ce qu’étaient les rangées vertes ordonnées, mais elle dut reculer quand son haleine embua le verre.

Son rêve avait été si vivace qu’elle l’avait pris pour la réalité. Un bel homme l’avait attendu. En fait, qui savait ce qui pourrait se passer pendant ces vacances de dernière minute ? Quand l’avion atterrit, Olivia se demanda si elle rencontrerait l’amour de sa vie dans ce décor romantique.

Alors qu’elle marchait dans le hall des arrivées bondé en tirant son sac lourd derrière elle, elle vit une pancarte avec son nom dessus.

Olivia Glass.

Olivia fixa la pancarte d’un regard incrédule.

Ce devait être magique. Derrière la pancarte se tenait un grand homme à la beauté stupéfiante. Il avait les épaules larges et il était bronzé. Ses traits marqués étaient mis en valeur par une barbe foncée de trois jours.

Quand il vit Olivia, son visage s’illumina et il lui fit signe avec enthousiasme.

Olivia écarquilla les yeux. Elle répondit à son signe et se fraya impatiemment un chemin vers lui en le gratifiant d’un sourire ravi.

Son rêve était devenu réalité ; ses vacances avaient commencé comme un conte de fées. Qui aurait pu imaginer que le simple fait de louer une voiture lui permettrait de rencontrer cet Adonis italien ?

L’avait-il reconnue grâce à la photo qui se trouvait sur son permis de conduire international ? Olivia s’interrogea sur les explications possibles tout en précipitant vers lui. Ce devait être le permis de conduire, décida-t-elle, mais elle pourrait lui poser la question. Cela lui permettrait d’entamer la conversation quand il l’emmènerait à sa voiture.

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