Блейк Пирс - Presque Disparue стр 6.

Шрифт
Фон

Cassie allait refuser poliment, mais elle se rappela qu'elle devait reprendre ses médicaments. Si un comprimé ne marchait pas, deux empêcheraient généralement les cauchemars de se répéter.

« J'aimerais un peu d'eau. Merci, » dit-elle.

Elle attendit que Jess ne regarde pas et avala rapidement une autre pilule.

Elle ne chercha pas à dormir davantage.

Pendant la descente de l'avion, elle échangea son numéro de téléphone avec celui de Jess - et au cas où, elle nota le nom de la famille pour laquelle Jess allait travailler et leur adresse. Cassie se disait que c'était comme une police d'assurance, que si elle l'avait, elle n'en aurait pas besoin. Elles se promirent qu'à la première occasion, elles visiteraient ensemble le Château de Versailles.

Alors qu'elles arrivaient à l'aéroport Charles de Gaulle, Jess éclata de rire. Rapidement, elle montra à Cassie le selfie que sa famille d’accueil avait pris pour elle en l'attendant. Le beau couple et ses deux enfants souriaient, tenant une pancarte avec le nom de Jess dessus.

Cassie n'avait reçu aucun message - Maureen lui avait juste dit qu'elle serait accueillie à l'aéroport. La marche vers le contrôle des passeports semblait interminable. Un brouhaha de conversations en diverses langues l'entourait. À l'écoute du couple qui marchait à ses côtés, elle se rendit compte à quel point elle était incapable de comprendre le français parlé. La réalité était si différente de celle des cours à l'école et des cassettes linguistiques. Elle se sentait effrayée, seule et en manque de sommeil, et elle se rendit soudain compte à quel point ses vêtements étaient froissés et en sueur, comparés aux voyageurs français élégamment vêtus autours d’elle.

Dès qu'elle récupéra ses sacs, elle se dépêcha d'aller aux toilettes, d'enfiler un nouveau haut et de se recoiffer. Elle ne se sentait toujours pas prête à rencontrer sa famille et ne savait pas qui l'attendrait. Maureen lui avait dit que la maison était à plus d'une heure de route de l'aéroport, alors peut-être que les enfants n'étaient pas venus. Elle ne devrait pas chercher une grande famille. N'importe quel visage sympathique ferait l'affaire.

Mais dans la foule des gens qui la regardaient, elle ne voyait aucune reconnaissance, même si elle avait placé son sac à dos « Maureen's Au Pairs » en évidence sur le chariot à bagages. Elle marchait lentement de la porte jusqu'au hall des arrivées, cherchant anxieusement quelqu'un pour la repérer, la saluer ou l'appeler.

Mais tout le monde là-bas semblait attendre que quelqu'un d'autre.

Saisissant la poignée du chariot en ayant les mains froides, Cassie déambula autour du hall des arrivées, cherchant en vain alors que la foule se dispersait progressivement. Maureen n'avait pas dit quoi faire si cela se produisait. Devrait-elle appeler quelqu'un ? Pourrait-elle au moins utiliser son téléphone en France ?

Et puis, alors qu'elle faisait un dernier passage frénétique dans le hall, elle le vit.

« CASSANDRA VALE. »

Une petite pancarte, tenue par un homme maigre, aux cheveux foncés, vêtu d'une veste noire et d'un jean.

Debout près du mur, absorbé par son téléphone, il ne la cherchait même pas.

Elle s'approcha de façon incertaine.

« Bonjour - je suis Cassie. Êtes-vous... ? » demanda-t-elle, les mots s'estompant en s'apercevant qu'elle n'avait aucune idée de qui il s'agissait.

« Oui », dit-il dans un anglais fortement accentué. « Venez par ici. »

Elle était sur le point de se présenter correctement, de dire les mots qu'elle avait répétés sur son enthousiasme à l'idée de rejoindre la famille, quand elle remarqua la carte plastifiée sur sa veste. Il n'était qu'un chauffeur de taxi ; la carte était son laissez-passer officiel de l'aéroport.

La famille n'avait même pas pris la peine de venir l'accueillir.

CHAPITRE TROIS

Le paysage urbain de Paris se déploya sous les yeux de Cassie. Les grands appartements et les immeubles industriels sombres cédèrent peu à peu la place aux banlieues boisées. L'après-midi était froid et gris, avec des pluies inégales et diluviennes.

Elle se hissa pour voir les panneaux qu'ils avaient dépassés. Ils se dirigeaient vers Saint-Maur, et pendant un certain temps, elle crut que c'était peut-être leur destination, mais le chauffeur continua après l'embranchement pour sortir de la ville.

« C'est encore loin ? » demanda-t-elle en essayant d'engager la conversation, mais il marmonna quelque chose d’incompréhensible et augmenta le volume de la radio.

La pluie crépitait sur les vitres et le verre était froid contre sa joue. Elle aurait aimé prendre sa grosse veste dans le coffre. Et elle était affamée - elle n'avait pas pris de petit-déjeuner et n'avait pas eu l'occasion d'acheter de la nourriture depuis.

Après plus d'une demi-heure, ils arrivèrent en pleine campagne et longèrent la Marne, où des péniches peintes de couleurs vives donnaient une touche de couleur sur la grisaille, et quelques personnes, enveloppées d'imperméables, marchaient le long des arbres. Certaines branches d'arbres étaient déjà dégarnies, d'autres toujours revêtues de feuilles rousses dorées.

« Il fait très froid aujourd'hui, n'est-ce pas ? » dit-elle en réessayant d'engager la conversation avec le chauffeur.

Sa seule réponse fut un « oui » murmuré, mais au moins il alluma le chauffage, et elle put s'arrêter de trembler. Bien au chaud, elle tomba dans un sommeil agité au fil des kilomètres écoulés.

Un freinage brusque et le bruit d'un klaxon la réveilla. Le conducteur forçait le passage d'un camion à l'arrêt, quittant l'autoroute pour emprunter une route étroite bordée d'arbres. La pluie s'était dissipée et dans la faible lumière du soir, la vue automnale était magnifique. Cassie regarda par la fenêtre, admirant le paysage vallonné et la tapisserie de champs en mosaïques entrecoupés de forêts immenses et sombres. Ils passèrent à côté d'un vignoble, les rangées nettes de vignes courbant le flanc de la colline.

Ralentissant sa vitesse, le chauffeur traversa un village. Des maisons en pierre pâle aux fenêtres voûtées et aux toitures abruptes bordaient la route. Au-delà, elle vit des champs libres et aperçut un canal bordé de saules pleureurs alors qu'ils traversaient un pont en pierre. La grande flèche de l'église attira son regard et elle se demanda quel âge avait le bâtiment.

Ce doit être près du château, devina-t-elle, peut-être même de son quartier. Puis elle se ravisa lorsqu'ils quittèrent le village et s'enfoncèrent davantage dans les collines, jusqu'à ce qu'elle soit totalement désorientée et perdit de vue ce haut clocher. Elle ne s'attendait pas à ce que le château soit si éloigné. Elle entendit le GPS donner un " Signal Perdu " et le chauffeur s'exclama avec irritation, décrochant son téléphone et regardant de près la carte pendant qu'il conduisait.

Puis, un virage à droite au travers d'un haut portillon et Cassie se tint plus droite, regardant la longue allée de gravier. Devant, haut et élégant, le soleil couchant mettant en valeur ses murs revêtus de pierre, se trouvait le château.

Les pneus crissèrent sur la pierre alors que la voiture s'arrêta devant une grande et imposante entrée et elle se sentit toute nerveuse. Cette maison était bien plus grande qu'elle ne l'imaginait. C'était comme un palais, surmonté de hautes cheminées et de tourelles ornées. Elle compta dix-huit fenêtres, maçonnées et détaillées avec précision, sur les deux étages de sa façade imposante. La maison elle-même donnait sur un jardin à la française, avec des haies immaculées et des allées pavées.

Quel rapport aurait-elle avec la famille à l'intérieur, qui vivait dans une telle grandeur, alors qu'elle venait de rien ?

Ваша оценка очень важна

0
Шрифт
Фон

Помогите Вашим друзьям узнать о библиотеке

Скачать книгу

Если нет возможности читать онлайн, скачайте книгу файлом для электронной книжки и читайте офлайн.

fb2.zip txt txt.zip rtf.zip a4.pdf a6.pdf mobi.prc epub ios.epub fb3