Daniel Wrinn - La Première Guerre Mondiale стр 24.

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Le piqué en vrille était utilisé par les Allemands de façon plus avantageuse que nos pilotes. La raison est que si un combat devenait trop dangereux pour un Allemand, il mettait son avion en vrille, et comme on se battait généralement au-dessus du territoire allemand. il descendait en piqué hors de notre portée et se redressait avant d'atteindre le sol. Il était insensé de le suivre à l'intérieur des lignes allemandes, car vous seriez probablement abattu avant de pouvoir atteindre une altitude suffisante pour franchir à nouveau la ligne.

Il arrivait souvent qu'un pilote soit en train de poursuivre un autre avion quand soudain ce dernier se mette en vrille. Parfois, ils étaient à quinze ou dix-huit mille pieds dans les airs, et l'avion hostile descendait en vrille dans la zone des mille pieds. Le pilote pensait avoir touché l'autre avion et rentrait chez lui, heureux d'avoir abattu un autre Allemand. Il rapportait ce qui s'était passé à l'escadron, leur racontant comment il avait abattu l'avion ennemi. Mais quand le reste de l'escadron arrivait ou qu'un ballon d'observation d'artillerie faisait son rapport, il arrivait souvent que le pilote allemand, situé à quelques centaines de pieds du sol, sorte de la vrille fatale et senvole avec enthousiasme pour ses propres lignes.


Prisonnier de guerre


C'était le matin du 17 août 1917. Notre escadron avait franchi la ligne lors d'une patrouille matinale. La première chose que j'ai vue, c'était deux ballons allemands. Je n'avais jamais vu un ballon de cette distance. Après ma patrouille, j'ai décidé de partir seul pour voir de près à quoi ressemblaient ces ballons allemands.

Ces ballons d'observation étaient utilisés des deux côtés. Les équipages étaient assis dans des ballons et dirigeaient les tirs d'artillerie depuis leur point d'observation. Ils suivaient les bombardements d'artillerie et rendaient compte des mouvements de l'ennemi. Lune de nos missions principales était d'abattre ces ballons.

Il y avait deux façons d'attaquer un ballon. L'une d'entre elles consistait à voler près du sol, afin que les canons anti-aériens ne puissent pas nous tirer dessus. On continuait à voler jusqu'à ce que lon arrive au niveau du ballon. Si on navait pas encore descendu le ballon, on ouvrait le feu, et au fur et à mesure quon le touchait, les balles mettaient le feu au ballon. La deuxième façon était de s'approcher du ballon, puis de mettre son avion en vrille. Une fois au-dessus d'eux, on virait au-dessus du ballon et on ouvrait le feu. Ensuite, on repassait rapidement sur la ligne à 100 pieds. C'était lune des tâches les plus difficiles que j'avais eu à effectuer pendant la guerre. C'était beaucoup plus dangereux que d'attaquer des avions ennemis.

Donc, je décidais d'attaquer ces ballons ou de les faire descendre. J'espérais qu'ils étaient toujours là à m'attendre pour que je puisse les canarder. Après mes deux heures de service, je quittais la formation et je fis demi-tour. J'étais à 15 000 pieds, bien plus haut que les ballons. Je coupais mon moteur et je me laissais tomber à travers les nuages, espérant trouver les dirigeables à environ huit ou neuf kilomètres derrière les lignes allemandes.

Je suis sorti du banc de nuages et j'ai vu un avion allemand biplace qui semblait faire de l'observation d'artillerie et diriger les canons allemands à mille pieds au-dessous de moi. J'étais à 6 km derrière les lignes allemandes. L'artillerie me repère. Ils émettent des signaux au sol pour attirer l'attention du pilote ennemi. Je vis l'observateur saisir sa mitrailleuse et le pilote enfoncer le nez de son avion. Ils n'étaient pas assez rapides pour m'échapper. Je plongeais vers eux à deux cents miles à l'heure, en leur tirant dessus à fond. Leur seule chance était que la vitesse de mon plongeon brise mes ailes. Je savais que c'était dangereux, et que dès que je sortirais de mon piqué, les Allemands auraient leur chance de m'avoir. Je devais les atteindre en premier et tenter ma chance. Heureusement, certaines de mes premières balles atteignirent leur cible. Je suis sorti de mon piqué à 4 000 pieds.

L'avion allemand n'est jamais sorti. Puis vint la situation la plus difficile que j'aie jamais vécue en vol. La profondeur de mon piqué m'avait mis à portée de leurs mitrailleuses au sol. Ils ont tiré un barrage de shrapnels sur moi avec leurs canons anti-aériens. J'ai pu surfer le barrage comme on dit dans le Royal Flying Corps. Ensuite, ils mont tiré dessus avec des « Flaming Onions ». Les « oignons de feu » ou boules de feu, étaient des obus tirés par un canon rotatif utilisés pour frapper les avions volant à basse altitude. Leur portée effective n'était que de 4 500 pieds.

La plupart du temps, ils les tiraient l'un après l'autre par séries de huit. S'ils touchaient l'avion, il prenait feu, et cétait fini. J'ai aussi été attaqué par des tirs anti-aériens « Archie ». J'avais échappé aux oignons de feu, mais Archie m'avait touché cinq fois. Chaque fois que j'étais touché par une balle, celle-ci explosait avec un bruit sourd à cause de la tension du tissu recouvrant les ailes. Jai été sérieusement touché que lorsque j'étais à plus d'un kilomètre de nos lignes, et qu'ils ont touché mon moteur. J'avais encore assez d'altitude pour dériver de notre côté des lignes, mais mon moteur était complètement hors service.

Ils me tirèrent dessus pendant toute la durée de ma descente. Je pensais que jallais m'écraser avant de franchir la ligne, mais un léger vent en ma faveur me porta à quelques kilomètres derrière nos lignes. Ces fichus ballons pour lesquels j'avais fait tout ce travail indiquaient maintenant ma position exacte à l'artillerie. Il y a deux hommes postés dans chaque ballon. Ils s'élevaient généralement à plusieurs milliers de pieds à environ 8 kilomètres derrière leurs propres lignes et étaient équipés d'un appareil de signalisation. Ils observaient leurs tirs d'artillerie, vérifiaient à nouveau leur position, déterminaient la portée, puis dirigeaient le tir suivant. Si les conditions étaient favorables, ils étaient capables de diriger des tirs d'artillerie et détruisaient presque toujours la cible visée. Ce type de ballon nota obtenu ma position, demanda un bombardement d'artillerie et bombarda mon avion. Si j'avais détruit les deux ballons au lieu de l'avion, je n'aurais probablement pas perdu mon avion et je serais rentré à la maison.

J'avais atterri sur un terrain couvert de trous d'obus larges et béants. Même si j'avais fait un atterrissage forcé, mon avion n'avait pas été gravement endommagé. Je sautais et fis le tour pour voir exactement où étaient les dégâts. Il pourrait facilement être réparé. Je pourrais décoller d'ici, si je pouvais trouver un espace suffisamment long entre les deux trous d'obus et prendre de l'avance avant de quitter le sol. Jexaminais mon avion et réfléchissais à la manière de procéder aux quelques réparations. Je ne pensais pas à ma propre sécurité dans cet endroit non protégé. Un obus siffla dans l'air. Il me fit tomber à terre et atterrit quelques mètres plus loin. Je me relevais et couru pour me mettre à l'abri. Si je n'avais pas trébuché et n'étais pas tombé dans un trou d'obus, j'aurais pris le large. Je n'avais aucune idée de l'endroit où le prochain obus allait éclater. Je me suis accroupi, je me suis mis à couvert et je les ai laissés tirer.

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