Elizabeth Johns - De Feu Et De Flammes стр 8.

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« Je ne souhaite pas mimpliquer dans quelque chose dillégal », protesta Gavin.

« Je ne dirais pas exactement que cest illégal. Certaines personnes seront très déçues si vous cessez lexploitation de whisky, et un nombre important de vos travailleurs seraient sans emploi si vous souhaitiez en effet larrêter », dit Wallace. Sa voix était défiante. « Bien que certains seraient ravis de voir lexploitation échouer. »

Gavin leva un sourcil, mais lintendant refusa de donner plus de détails. « Jétudierai la question plus tard. Continuez. »

« Il y a ensuite le problème du bal du solstice. »

« Oui, cela a été une tradition dans ma famille depuis aussi longtemps que nous avons tenu la baronnie. »

« Et cest la maîtresse de maison qui lorganise », lui rappela Wallace.

« Et je nai pas de maîtresse de maison », dit Gavin, grimaçant lorsque les mots quittèrent sa bouche.

« En effet. » Le vieil homme acquiesça comme si son élève avait enfin maîtriser ses leçons.

« Ce nest que dans quelques semaines. Il y a-t-il quoique ce soit que nous puissions faire ? »

« Très peu. Peut-être demander laide dune autre dame cette année », suggéra Wallace.

Gavin semblait stupéfait.

« Lépouse du pasteur ne serait-elle pas une bonne personne à qui demander ? »

Wallace railla : « Ah. Pas pour moi, mais je ne suis pas friand des feux de lenfer et de soufre. Drôles de gens, le pasteur et sa femme, mais vous devez faire ce qui vous paraît le mieux. » Le vieil homme haussa les épaules.

« Jai besoin dune gouvernante pour mes nouveaux enfants, dun nouvel intendant pour gérer le domaine, je dois aller saluer les métayers, jai besoin dapprendre comment cultiver et faire du whisky, et jai un bal à organiser avant le solstice. Quelque chose dautre ? » demanda Gavin avec dégoût.

« Une épouse et un héritier ne feraient pas de mal », lui rappela Wallace.

« Bien sûr », dit Gavin, ne tentant pas le moindre du monde de cacher son sarcasme.

Il y eut un coup à la porte. Gavin leva les yeux et vit le visage familier de la gouvernante de maison, qui avait été au château depuis son enfance.

« Entrez, Madame Ennis. »

« Monsieur le Baron. » Elle fit une petite révérence.

Gavin tripota sa cravate. Tout ceci était si inconfortable.

« Jai besoin de passer en revue les menus et certains achats pour la maison avec vous, Monsieur » déclara-t-elle.

« Les menus ? » demanda-t-il, incrédule.

« Oui, votre seigneurie. Il ny a pas de maîtresse de maison pour réaliser ces tâches » Sa phrase resta en suspens.

Pas elle, aussi.

« Je suis certain que vous êtes tout à fait à la hauteur de la tâche, Madame Ennis. Vous en savez certainement plus que moi. »

« Non, Monsieur le Baron. Je ne pourrais me permettre. » Elle lobservait comme sil lavait insultée.

« Vous le pourriez. Sil vous plaît. Pour moi », implora-t-il. Si on lui donnait une tâche de plus, il en perdrait probablement la tête.

Elle avait lair terrifié, mais dût voir quelque chose dans son expression qui la fit acquiescer et quitter discrètement la pièce.

« Wallace, combien dautres responsabilités revenaient à votre maîtresse de maison ? » demanda-t-il, bien quil ne voulût pas vraiment savoir.

« Lady Craig supervisait toujours la maisonnée, les métayers, les enfants, le bal, les comptes » Wallace comptait les tâches sur ses doigts rhumatismaux en parlant.

« Assez ! Assez ! » dit Gavin, se sentant submergé. « Ce sera tout pour aujourdhui. Si cela ne vous dérangerez pas de vous occuper du courrier, jai rendez-vous avec quelquun. »

« Très bien, Monsieur le Baron », dit Wallace avec un lourd soupir.

Gavin fit savoir à la nourrice de préparer les filles pour partir dans deux heures.

Il fila par la porte dentrée et se dirige avers les écuries. Il avait besoin de réfléchir. Il espérait quune courte promenade à cheval le calmerait, car tout ce quil souhaitait était de voyager jusquau bout du monde et oublier que les derniers mois étaient jamais arrivés. Faisant pratiquer à son cheval ses différentes allures, y compris un galop farouche qui faillit bien lui couper la respiration, il sentit sa colère sapaiser. Il savait que sa mauvaise humeur était déplacée, mais il était en colère. Contre Iain. Contre Dieu. Contre ses enfants. Contre lui-même, et lépouse dont il avait désormais besoin mais ne voulait pas.

Chapitre Quatre

Margaux décida que ce jour-là, elle shabillerait en conséquence de sa nouvelle vie. Elle savait que cela mettrait sa mère en colère, mais plus Lady Ashbury la voyait dans ce rôle, plus elle shabituerait à sa réalité. Sa mère était une force parmi la haute société ; organisant des fêtes extravagantes et menant le beau monde. Revêtant une charlotte pour compléter sa robe la plus sobre, Margaux se demanda si elle avait peut-être exagéré le costume de vieille fille pour le bénéfice de sa mère. Elle avait demandé à sa domestique de relever ses cheveux en un chignon sévère, et la mousseline et dentelle impeccables cachaient complètement ses boucles lustrées. Elle eut un peu rire et réfléchit quil lui faudrait retirer la charlotte une fois ses parents partis. Elle souhaitait peut-être une vie plus simple, mais cela ne voulait pas pour autant dire quelle navait aucun goût.

Elle se demanda si Lord Craig amènerait aujourdhui les filles Douglas pour une visite, car elle prévoyait de se rendre au douaire afin de voir comment elle pouvait se rendre utile.

Elle sarrêta un instant devant la porte quand elle entendit ses parents dans la salle de petit-déjeuner. Osait-elle les interrompre et recommencer la querelle depuis le début ? Ou devrait-elle rester dans le couloir avec le tableau de son grand-père la fixant du regard ?

« Où nous sommes-nous trompés, mon cher ? Anjou a filé avec Charles à la recherche dAidan, qui est probablement mort, et Margaux veut porter des charlottes ! » dit sa mère, exaspérée.

Margaux retira sa charlotte avec un sentiment de culpabilité. Elle devrait les prévenir quelle se trouvait là, mais ne pouvait se convaincre daller plus loin.

« Cest un crime que de gâcher sa beauté », dit sa mère dun ton plaintif.

« Vous voulez quelle soit heureuse, non ? » raisonna son père.

« Bien sûr 1! Comment pouvez-vous demander une chose pareille ? »

« Elle nétait pas heureuse en société. Naviez-vous pas remarqué ? Peut-être devrions nous lui laisser un peu de temps. Une fois quelle sera loin de tout ce quelle connait et a fait une petite pause seule ici, elle changera peut-être davis. Je crois quelle nest pas sûre de ce dont elle veut. »

Dieu merci pour son père, pensa Margaux. Elle doutait quelle changerait davis, mais elle voulait plus de temps sans les radotages incessants de sa mère. Une fois quils verraient quelle était heureuse, ils auraient à laccepter.

« Je comprends ce que vous dîtes, chéri2, mais je ne peux la laisser seule ici », protesta sa mère.

« Tante Ida est ici », remarqua son père.

Margaux pouvait imaginer lexpression de sa mère à cet instant. Tante Ida était sénile et plaisante, mais ne serait pas meilleure chaperone quun chiot.

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