Giovanni Mongiovì - Le Ciel De Nadira стр 11.

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Umar sarrêta et, ayant en tête les paroles fraîches de sa femme, comme sil voulait démontrer à lui même quil nétait jaloux de personne, ordonna au garde :

Idris, laisse tomber cette pauvre malheureuse !

Mais Umar, cela fait trois fois que je lui dis de ne pas sapprocher de ce garçon.. Et il y a peu elle a profité de la alāt du coucher du soleil pour le refaire !

Ça va. Mais ne la touche pas ! Renvoie-là plutôt chez elle.

A ce point Apollonia se redressa légèrement, tout en restant pliée sur ses jambes et assise sur ses talons.

Laisse-moi au moins rester dans la cour. Je resterai tranquille près du muret.

Le pria-telle, pleine de larmes .

Fais comme tu veux ! sen libéra Umar, ennuyé de lavoir encore dans les pieds.

En montant sur la terrasse, la sentinelle dirigea immédiatement son attention sur les dernières courbes de la rue provenant de Qasr Yanna, juste à quelques pas du Raba.

Trois hommes à cheval viennent par ici.

A cette heure-ci ? Ce sont probablement des voyageurs qui se sont trompés de route. Cependant ils pouvaient passer la nuit à Qasr Yanna. Pourquoi se mettre en route durant la nuit et avec ce froid ?

Le ciel est clair cette nuit, je crains que le gel narrive.

Umar pensa une seconde au prisonnier, mais puis, il dirigea de nouveau son attention sur ces étrangers qui sapprochaient.

Umar, à en juger par ce qui me semble être des draperies, au moins un de ces chevaliers doit être quelquun dimportant.

Tu as bien fait de me prévenir, Mezyan. Sil sagit de quelquun dim-portant il est bon quil connaisse mon hospitalité.

Umar descendit dans la cour et, en regardant Corrado, il dit au garde : Idris, après ladhān de la nuit, attends quelques heures et puis laisse le partir.

En réponse, cet autre baissa la tête, en signe de consentement.

Après les dernières considérations de la météo, Umar aurait voulu libérer immédiatement Corrado, mais il pensa que démontrer une manifestation de pouvoir de cette portée, devant ces étrangers, aurait été favorable pour sa réputation.

Le collecteur dimpôts du Qāid les attendit sur lentrée et les vit arriver tandis que les dernières lueurs disparaissaient à ouest.

La sentinelle, sur la terrasse, avait bien vu; un des trois était finement habillé ; il sagissait certainement dun noble. Umar se rendit immédiate-ment compte que la lignée des trois nétait pas berbère, mais peut-être arabe. Par ailleurs, au delà de laspect, presque rien ne distinguait un homme dorigine berbère de celui de souche arabe, si non lutilisation de la langue berbère comme idiome parlé en famille aux côtés de larabe, et les vestiges dune culture ancienne et étrangère au monde islamique, im-portée par les arabes.

Celui qui semblait être un noble portait un manteau avec une capuche blanche, le tout finement damassé ; Umar nen avait jamais vu de semblable. Ils descendirent de cheval et un des trois, mais pas celui sur lequel avait été adressée toute lattention, dit :

Nous cherchons la maison de Umar ibn Fuad. Cest moi Umar. Que puis-je faire pour vous ?

Savez-vous qui se trouve devant vous, Umar ? demanda celui qui parlait, en faisant référence au gars quils accompagnaient.

Vous me le direz près de la chaleur du brasier.

Et donc, il dit à son homme dans la cour :

Idris, range ces montures !

Umar les invita donc à entrer. Il navait aucune idée de qui il avait devant lui, mais il ne voulait pas donner limpression que son hospitalité se basait sur les généralités de linvité. Il comprenait que dans tous les cas, il se trouvait aux côtés dun homme dune lignée respectable, il crut bon laccueillir chez lui avant quil ne se présenta.

Dans la même pièce décorée de tapis et de coussins, maintenant avec un brasier allumé au centre, Umar fit les honneurs de la maison en donnant le meilleur de ce quil avait.

Il pensa pouvoir faire confiance aux trois hommes, du moment quen plus des manteaux et des sacs, ils livrèrent également leurs épées à la servitude, sans que personne ne le leur ai demandé.

Maintenant, à la lumière du feu et des lampes, Umar pouvait mieux les observer. Lhomme qui semblait être le chef des deux autres avait environ quarante ans, dun aspect soigné, au visage et au nez fins ; il avait en outre lair de quelquun qui connaît sa valeur dans ce monde. Il parlait même lentement, en fermant souvent les yeux avec savoir faire. Les deux autres étaient habillés presque de la même façon, avec de longues tuniques noires et des culottes blanches, mais un des deux avait une grosse médaille en or autour du cou.

Lun en face de lautre, de longues minutes passèrent avant que quel-quun ne commença à parler. Puis Umar voulu rompre la glace pour essayer de comprendre sil pouvait cueillir une quelconque affaire :

Tu es riche ! Qui es-tu, un marchand de perles ?

Et lui, en riant, répondit :

Mes agents cette année ont fait croître remarquablement mes gains, justement grâce au commerce des perles.

Je pensais que étais un qāid, mais il est vrai quun qāid voyagerait avec une escorte et avec la cour.

Salim, mon frère.. mon nom est Salim.

Bien, Salim quelle affaire ta conduit chez moi ?

En réalité Umar aurait voulu demander la raison pour laquelle ils navaient pas passé la nuit à Qasr Yanna, au lieu de se remettre en route au coucher du soleil pour faire juste quelques kilomètres. Il craint cependant que sa question ne puisse être mal interprétée, presque comme sil était en train de leur demander pourquoi ils nétaient pas restés chez eux.

Cet homme que tu as fait lier au poteau. Est-il en vente ? Car il ma semblé de voir un physique exceptionnel.

Tu es donc un marchand desclaves !

Je suis un homme qui cherche des perles rares parmi le genre humain, mon frère.

Immédiatement lesprit d Umar fut effleuré par la pensée de vendre Corrado à cet homme. Puis il pensa que les chrétiens du Raba nétaient pas des esclaves, même sils servaient sa demeure, et il ne pouvait pas être le patron de leur vie. Donc il répondit : Je crains quau Raba il ny ait aucune de ces perles. Ici, chacun cultive sa propre terre et prie sous ses propres murs. A lexception des quatre gouvernantes de cette maison.

Pourtant je sais que tu caches une perle dune rare beauté sous ce toit, et quil ne sagit pas dune de tes quatre servantes.

Umar devint très sérieux et ayant compris quil sagissait de Nadira, il répondit :

La perle dont tu parles nest pas à vendre, et ne la jamais été.

pourtant je sais que le Qāid de Qasr Yanna sest empressé de lacheter, mon frère.

Tu comprendras donc quel genre dhomme la protège

Je ne crains personne encore moins le Qāid , et cela parce que je nai aucune intention de faire du mal à qui que ce soit si jamais jen avais le pouvoir. Cependant jai entendu parler de deux pierres de saphir entourées dun merveilleux contour ; dune jeune fille aux caractéristiques célestes, dun rêve qui brise la poitrine. Le Qāid peut avoir tout ce quil veut et obtient toujours le mieux. Moi, cependant, je suis un marchand de perles comme tu as dit et je comprends que pour de telles perles, dautres qāid et seigneurs paieraient une fortune. La gloire des yeux de Nadira, si cela est son vrai nom, sest propagée dans toute la Sicile centrale, mais moi je ne demande rien uniquement de les voir. Maintenant que ibn al-awwās sest offert un don aussi précieux, les autres voudront certainement limiter, et il ne tient quà moi de trouver une telle rareté, parmi les jeunes filles de lîle et outremer.

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