Patrizia Barrera - Robert Johnson Fils Du Diable стр 4.

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Quoi quil en soit, les deux hommes étaient très occupés : le samedi et le dimanche, ils montaient à pied sur une route de terre à travers les bois, traversaient un certain croisement. Et puis ils allaient à droite pour entrer dans un cimetière où ils sentraînaient à jouer, de jour comme de nuit. En fait, surtout la nuit, puisque Ike travaillait comme ouvrier pour nourrir sa famille ! Robert retournait parfois chez sa femme Callie... En plus de la guitare il semble que Zimmerman lait aidé à affiner lart de lharmonica et quil fut co-auteur de plusieurs chansons parmi celles qui ont ensuite été gravées pour Okeh, quelques années plus tard .

Enfin ils commencèrent à se produire en « duels musicaux » dans toute la zone entre Juke et Martinsville : ils se défièrent à coups de guitare au milieu des rues pour partir finalement vers le Texas, où leur route se divisa. Robert revint dans le nord pour impressionner ses collègues musiciens avec les compétences acquises, et Ike quitta Beauregard pour déménager avec sa famille dabord à Los Angeles et enfin à Compton, en Californie, où il entreprit une activité délevage. Il na jamais cessé de jouer du blues et mourut paisiblement dans son lit en 1974.


Ike Zimmermann âgé en 1974, deux mois avant sa mort.

Pour ne pas citer le pauvre DOCTEUR FAUST, lidée de vendre son âme au Malinna rien de nouveau ! Toute la tradition Afro-Américaine ainsi que la tradition Européenne est pleine de références à cette pratique. Il suffit de rappeler le célèbre conteLe diable et Tom Walkerd Irving Washington de 1824, ouLe Diable et Daniel Websterde Stephen Vincent Bennet de 1936. Et quen est-il de lun des illustres prédécesseurs de Robert Johnson, tel le musicien noir TOMMY JOHNSON qui, dans le sillage de CHARLIE PATTON, se promenait triste et alcoolisé dans le Mississippi hurlant son BIG ROAD BLUES ?

Et pour dire vrai, Son House souligna la « familiarité » entre lhistoire de Robert Johnson et celle du bluesman de St. Louis PEETIE WHEATSTRAW, qui sétait autoproclamé « Fils légitime de Satan ». Enfin, si nous puisons dans les histoires de par chez nous, que diriez-vous de Nicolò Paganini et de plusieurs de ses morceaux qui lui auraient été soi-disant dictés par le démon.

En bref, ce fut chose facile de faire quun talent acquis né dune détermination et dune prédisposition devienne une Légende. Il suffit de la vanité de la part de Robert Johnson pour nous embrouiller et dagrandir cette image à des fins purement commerciales. Dommage que le musicien DAMNÉ se soit étouffé lui-même en alimentant ses propres contes de fées !


Voici Tommy Johnson, le premier Fils du Diable du delta. Et pourtant la figure de ce musicien alcoolique ne créa aucun problème à la communauté noire de lépoque : et pourquoi ? Nous verrons cela plus tard.

Cependant, son comportement nétait certainement pas un exemple : deux mois à peine après la mort de sa pauvre femme, enceinte dun ls quil ne voulut jamais reconnaître, il entretenait de joyeuses rencontres sexuelles avec Miss Virginia Mae Smith. Il senfuît ensuite en grand secret pour se marier avec la riche et pluri-divorcée Callie Craft, de dix ans de plus que lui, uniquement pour des raisons économiques. Il répandait autour de lui rancunes, disputes et cœurs brisés.

Contrairement à la plupart des bluesmen qui se trouvaient dans le lit de nimporte qui dans le seul but den tirer quelques pièces, une bouteille et un peu de chaleur, Robert Johnson mettait à profit ses prouesses avec la précision dun homme daffaires, en se vendant à celle qui lui offrait le plus. Il ne trouvait pas honteux de se faire entretenir par des femmes âgées et fortunées, quil séduisait, exploitait et, le plus souvent, malmenait, pour les abandonner quand il trouvait mieux. Son second mariage nit quand Callie tomba malade (certains disent pour un avortement ou un ls mort-né) et quil fallait rester à ses côtés. Du soir au matin, Robert la quitta pour rejoindre une star de passage.

Entre 1932 et 1933, on le retrouve fréquemment en voyage : il faisait de lauto-stop ou il montait en clandestin dans les trains, par moment il prenait aussi le bus. Pendant une courte période, il sinstalla à Helena, en Arkansas, où il commença à faire des adeptes parmi les musiciens locaux comme Howlin' Wolf, Honeboy Edwards, Memphis Slim, Robert Nigthawk, Sonny Boy Williamoson, pour nen citer que quelques-uns. Il entretenait aussi une relation (encore ?) avec la belle Estella Coleman, dont il aidait le fils, le futur bluesman Robert Lockwood Jr. à prendre le chemin du succès.


Un Robert Lockwood mature en 1940..

Mais son compagnon de vagabondage préféré fut Johnny Shine, avec lequel il rejoint New York et même le Canada.

Nous trouvons trace de cette préférence dans une photo qui remonte peut-être à 1933 et qui a fait le tour du monde comme étant « la troisième photo inconnue du grand Robert Johnson » ....

UNE PHOTO MYSTÉRIEUSE

De la poussière à EBay


Lhistoire de cette photo est extrêmement singulière : découverte par hasard sur EBay en 2007 par un collectionneur, publiée dans le magazine Vanity Fair en novembre 2008, elle fut enfin authentifiée en janvier 2013 après des thèses longues et minutieuses sur son originalité. Mis à part lexpression du jeune Robert qui ne semble AUCUNEMENT démoniaque, le doute persistait sur les boutons « féminins » de la veste de Shines. À moins que le jeune Shines ait porté la veste de sa sœur, il est donc concevable que la photo originale ait été « retournée » et que le musicien identifié comme Johnson était en fait gaucher, autre point favorable quant à sa natureLuciférine !


Voici la photo précédente remise dans le bon sens

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