Жульетта Бенцони - L'Anneau d'Atlantide стр 4.

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Aldo ne répondit pas, attentif à létrange impression qui montait en lui. Pas désagréable, au contraire. Une sensation de force et de plénitude lenvahissait, merveilleusement vivifiante. Il eut soudain la certitude que tout lui devenait possible et quaucun obstacle ne saurait larrêter sur le chemin choisi.

Eh bien ? demanda Buteau.

Non sans difficulté, Aldo ôta lanneau et le tendit à son vieil ami :

Essayez vous-même !

Ce qui fut fait et, sous les yeux dAldo, laffable visage du vieux monsieur sillumina :

Incroyable ! On dirait quil décuple les forces Que lon pourrait déplacer les montagnes ! En ce cas, pourquoi lhomme qui le détenait a-t-il été assassiné ?

Sans doute parce quun peu de soie noire tendue par un fixe-chaussettes nest pas le lieu idoine pour développer les manifestations transcendantales ! Et sil était poursuivi, comme les faits le laissent à penser, il avait choisi la plus sûre cachette. Une chose est certaine : cet anneau nest pas maléfique ce qui est déjà énorme ! mais il ne protège pas contre une agression.

Quallez-vous en faire ?

Je ne sais pas. Jhésite !

Entre quoi et quoi ? En mourant, ne vous a-t-il pas demandé de le garder ?

En effet, mais il y a ses ultimes paroles : Assouan la Reine Inconnue et Ibrahim.

Il sinterrompit en entendant dans le vestibule la voix de son secrétaire, Angelo Pisani, qui discutait avec Zaccharia, et se hâta de ranger sachet et bague dans le coffre puis de le refermer en déclarant :

Si quelquun peut éclairer notre lanterne là-dessus, cest bien Adalbert. Je vais téléphoner à son appartement de Paris. Théobald me dira où il est au juste !

Sage décision !

Peut-être pas si facile à réaliser quil ny paraissait !

Quand, après trois longues heures dattente, la voix distinguée de Théobald, le fidèle serviteur de Vidal-Pellicorne, se fit entendre, agréablement modulée comme dhabitude, elle se déclara ravie davoir des nouvelles de Monsieur le prince mais désolée de ne pouvoir lui passer son maître :

En cette saison, Votre Excellence devrait se douter quil nest pas à Paris.

Je suppose quil est en Égypte ?

Monsieur le prince suppose à merveille !

Oui mais où, en Égypte ? Cest grand

Et cest ce que je ne sais pas. Il faut comprendre, Monsieur

Pourquoi M El-Kouari cest bien ça ? a-t-il besoin descorte pour venir jusquici ?

Son frère a été assassiné voici trois jours et il

redoute de subir le même sort ? Aurions-nous, sans le savoir, déclaré la guerre à une famille égyptienne par ailleurs fort honorable, jimagine ? Eh bien, Monsieur, nous allons voir ce que je peux pour vous ! Comme vous le voyez, jarrive de voyage et

Où étiez-vous ? questionna lhomme en noir.

Je ne pense pas que cela vous regarde, riposta Morosini qui ne pouvait supporter lingérence perpétuelle de ces gens dans la vie privée de ses compatriotes. Mon cher Guy, si vous avez lobligeance de conduire notre visiteur dans mon cabinet, je me lave les mains et je vous rejoins

Constatant que le séide du Fascio sapprêtait à suivre son protégé, Aldo précisa :

Linvitation ne vous concerne pas, capitaine. Mon maître dhôtel va vous installer dans un salon où lon vous offrira du café pour vous faire patienter.

Le Duce sintéresse à cette triste affaire. Jai ordre de ne pas quitter M. El-Kouari !

Ce nest pas le quitter que dattendre à dix mètres de lui. Et il vous racontera ! Sinon vous pouvez le remmener. Je ne reçois personne dans ces conditions !

Ne pouvant plus quobtempérer aux volontés du maître de céans, le fasciste suivit Zaccharia et, quelques minutes plus tard, Aldo prenait place derrière son bureau un Mazarin de la grande époque ! en face de son visiteur, tandis que Guy se retirait. Aldo ouvrait déjà la bouche pour le prier de rester mais, à son sourire, il comprit quil avait lintention daller surveiller discrètement le capitaine.

Après avoir offert, tour à tour, un cigare et une cigarette à son visiteur, Aldo se carra dans son fauteuil, joignit ses mains par le bout des doigts et senquit :

Vous avez souhaité me voir, Monsieur, et me voici ! Que puis-je pour vous ? Ce malheureux, assassiné lautre nuit par des malandrins, était donc votre frère ?

Il y avait une note dubitative dans sa voix et lÉgyptien le ressentit :

Nous ne nous ressemblions guère, jen conviens, mais cest fréquent chez les musulmans et il était plus âgé que moi. Nous étions de mères différentes. Nen demeure pas moins le sang paternel et, si jai désiré vous rendre visite, cest avant tout pour vous remercier de laide que vous lui avez apportée.

Nimporte qui en aurait fait autant. Mon seul regret est dêtre arrivé quelques secondes trop tard. Vous voyez quun déplacement depuis Rome ne simposait pas. Surtout avec une escorte officielle !

Pourtant si ! Croyez-moi lorsque je vous assure que lescorte en question nest pas inutile. Gamal, mon frère, avait été chargé par notre souverain, le roi Fouad, de négocier lachat ou plutôt le rachat ! dun objet ancien dune importance extrême pour je dirai léquilibre du pays. Sa tâche accomplie il nous lavait fait savoir , il avait jugé plus prudent et plus rapide de prendre le rail de préférence à un paquebot où il se fût retrouvé à la merci de ses ennemis sans pouvoir bouger

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