Блейк Пирс - Avant Qu’il Ne Blesse стр 9.

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Mais tandis qu’elle poursuivait son chemin le long de la rue, elle n’était pas si sûre que cela allait être le cas à Plainsview. Il y avait deux attitudes principales parmi les habitants : ceux qui étaient irrités de la venue du FBI parce qu’ils avaient déjà parlé de tout cela à la police, et ceux qui étaient sincèrement effrayés de la situation dans leur quartier, maintenant que le FBI était impliqué.

La huitième maison où elle se rendit ne se remarquait pas beaucoup. Il n’y avait pas de fleurs dans les parterres, uniquement du paillis ancien qui s’était depuis longtemps complètement décoloré. Il y avait des meubles de jardin sur le porche, mais ils étaient dans un fort état de délabrement, l’une des chaises étant parsemée de toiles d’araignées. A deux maisons de la première intersection du quartier, cela ne se remarquait pas beaucoup, mais Mackenzie supposa que certains des plus anciens propriétaires dans le quartier pourrait froncer du nez devant cette habitation.

Elle frappa à la porte et entendit des pas légers à l’intérieur. Dix secondes supplémentaires s’écoulèrent avant que quelqu’un n’apparaisse à la porte. Et lorsque ce fut le cas, celle-ci ne fit que s’entrebâiller. Une jeune femme jeta un œil dehors, ses yeux sombres observant Mackenzie avec un air scrutateur qui suggérait qu’elle devait être quelqu’un de soupçonneux.

« Ouais ? » demanda la jeune femme.

Mackenzie montra son badge et sa plaque et sentit aussitôt une étrange vibration émaner de cette femme. Tous les autres avaient ouvert grand leur porte mais elle avait l’air de vouloir s’en servir comme d’un bouclier. Peut-être faisait-elle partie de ces habitants qui avaient choisi de réagir de façon totalement paniquée par rapport au meurtre.

« Je suis l’agent White, du FBI. J’espérais vous poser quelques questions au sujet de l’accident qui s’est déroulé il y a deux nuits.

– A moi ? demanda la femme, confuse.

– Non, pas uniquement vous. Mon collège et moi allons de porte en porte pour interroger tous les habitants. Pardonnez-moi de vous poser cette question, mais vous semblez un peu jeune. Est-ce que c’est la maison de vos parents ? » Un léger air d’irritation traversa le visage de la jeune femme. « J’ai vingt ans, dit-elle. J’habite ici avec mes deux colocataires…

– Oh, toutes mes excuses. Donc… est-ce que vous vous souvenez de quoi que ce soit d’intéressant à signaler concernant cette nuit-là ?

– Non. Je veux dire, d’après ce que j’en ai entendu, cela s’est passé très tard. D’habitude je suis couchée vers vingt-deux ou vingt-trois heures.

– Vous n’avez rien entendu ?

– Non. »

La jeune femme continuait à ne pas ouvrir la porte en entier. Elle parlait également très vite. Mackenzie ne pensait pas qu’elle cachait quelque chose mais son comportement lui fit quand même commencer à se poser des questions.

« Comment vous appelez-vous ? demanda-t-elle.

– Amy Campbell.

– Amy, vos colocataires sont ici ?

– L’une d’entre elle. L’autre fait des courses actuellement.

– Savez-vous  si elles ont vu ou entendu quelque chose d’inhabituel la nuit de l’accident ?

– Non, rien. Nous en avons discuté, pour essayer de trouver quelque chose. Mais nous étions toutes endormies passé vingt-deux heures trente cette nuit-là. »

Mackenzie faillit demander à entrer à l’intérieur mais décida finalement que non. Amy était clairement paniquée par toute cette situation et il n’y avait aucune raison de l’effrayer davantage. Tandis qu’un moment de tension passait entre elles deux, Mackenzie aperçut quelqu’un bouger derrière Amy. Une autre femme marchait dans le vestibule, prenant à gauche pour aller dans une autre pièce. Elle semblait avoir l’âge d’Amy, avec un visage anguleux. Ses cheveux, qui se trouvaient être bruns, étaient relevés en un chignon désordonné. Mackenzie faillit demander qui c’était mais sentit que si elle le faisait, elle pourrait perdre l’attention qu’elle était parvenue à obtenir d’Amy.

« Comment avez-vous entendu parler du meurtre ? demanda Mackenzie.

– Par la police. Ils sont venus et ont demandé exactement la même chose que vous ce matin.

– Et vous leur avez répondu exactement comme à moi ?

– Oui. Franchement, je n’ai rien vu. Rien entendu. J’aurais voulu vous aider juste parce que c’est si horrible… sauf que je dormais. »

Ce fut avec cette dernière phrase que Mackenzie détecta une certaine émotion. Amy était soit triste soit désespérée à propos de quelque chose – ce qui était logique, étant donné ce qui s’était passé dans sa rue deux nuits auparavant. Cependant, elle se conduisait de façon beaucoup plus bizarre que n’importe laquelle des autres personnes à qui Mackenzie avait parlé. Celle-ci fouilla dans la poche de son manteau et en sortit une de ses cartes de visite. Quand elle la tendit à Amy, la jeune femme s’en saisit rapidement.

« Je vous en prie, téléphonez-moi si vous ou l’une de vos colocataires se souvient de quelque chose – ou même si vous entendez l’un de vos voisins mentionner quelque chose d’inhabituel. Vous pourrez faire ça ?

– Oui. Bonne chance, agent White. »

Amy Campbell referma rapidement la porte, laissant Mackenzie se tenir debout toute seule sur le porche sale. Elle redescendit lentement les marches tout en réfléchissant à tout cela.

Une jeune femme de vingt ans qui loue une maison dans un quartier comme celui-ci…c’est plutôt bizarre. Mais si elle a des colocataires, alors il se peut qu’elles soient étudiantes dans une université de Salt Lake City. Peut-être que c’est moins cher et plus agréable que de vivre dans une résidence sur le campus.

Même si toute cette situation semblait quelque peu étrange, elle devait se rappeler qu’un meurtre brutal s’était déroulé dans cette rue. Les gens allaient y réagir différemment – surtout des filles de l’âge d’être étudiantes, et qui savaient que la victime était environ du même âge que le leur.

Mackenzie réfléchit à tout cela dans sa tête tandis qu’elle regagnait la rue. Ce faisant, elle passa à côté des deux voitures qui étaient garées sur la petite plaque de béton qui constituait l’allée de chez Amy Campbell. Elles étaient toutes deux plutôt vieilles, l’une étant une Pontiac 2005 qui avait l’air de d’être prête à tomber en morceaux la prochaine fois qu’elle buterait sur un nid-de-poule.

Avant de redescendre plus bas dans la rue, Mackenzie sortit son téléphone. Elle y tapa le nom et l’adresse d’Amy pour s’y référer plus tard. Ce n’était qu’une intuition mais le plus souvent, les intuitions de Mackenzie s’avéraient payantes au final.

Elle remit son téléphone dans sa poche et continua d’avancer le long de la rue pour aller frapper à d’autres portes.

CHAPITRE HUIT

Huit minutes et trois maisons plus tard, le périple de Mackenzie dans le quartier de Plainsview fut interrompu par un appel téléphonique. Le Sheriff Burke était au bout du fil, sa voix d’une certaine façon plus épaisse à travers le combiné. Il avait l’une de ces voix dénuées d’expression, qui faisait qu’il était quasiment impossible de savoir de quelle humeur il était.

« Je viens de recevoir un appel du labo. Ils n’ont trouvé aucune sorte de signature cachée avec les rayons ultraviolets. Mais ils ont découvert une empreinte de pouce incomplète qui n’appartient pas à la fille.

– Vous avez trouvé quelque chose à partir de ça ?

– Oui, je viens de tomber dessus. L’empreinte appartient à un gars nommé Todd Thompson. J’ai demandé à un agent de faire une vérification à son sujet.

– Donc aucune signature… ce qui signifie qu’il y a de fortes chances pour que le permis soit authentique.

– Ca n’a toujours aucun sens. Le nom sur le permis ne correspond à rien dans nos dossiers. Ni les empreintes. Si la photo sur le permis ne lui ressemble pas exactement, alors je dirais qu’elle l’a volé quelque part.

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