Джек Марс - Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1 стр 7.

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La voix de Wayne était à peine plus forte qu’un murmure.

— Dis-lui …

Wayne sembla regarder quelque chose de lointain. Il regarda puis marqua un temps d’arrêt, comme si ce qu’il voyait l’avait rendu perplexe. Un instant plus tard, ses yeux s’immobilisèrent.

Il regardait fixement Luke. Il était bouche bée. Il n’y avait plus personne.

— Oh, mon Dieu, Wayne. Non.

Luke regarda Colley. C’était comme s’il voyait Colley pour la première fois. Colley avait l’air jeune, à peine assez âgé pour se raser. C’était impossible, bien sûr. L’homme était dans la Force Delta. Il était entraîné à tuer. C’était un pro accompli. Pourtant, son cou avait l’air à peu près aussi épais que l’avant-bras de Luke. Il semblait flotter dans ses vêtements.

— Vérifie son état, dit Luke.

Pourtant, il savait déjà ce que Colley dirait. Il s’assit en tailleur et resta dans cette position longtemps. Un jour, pendant la Ranger School, ils avaient eu un jour de congé. Un groupe d’hommes avait organisé une partie de football entre amis. C’était par une chaude journée et les tee-shirts affrontaient les torses nus. La plupart du temps, Luke avait envoyé des passes foudroyantes à ce péquenaud grand et musclé, au langage vert et dépourvu d’une de ses dents de devant.

— Wayne.

— Il est mort, dit Colley.

Juste comme ça, Wayne était mort. Le frère de sang de Luke. Le parrain du fils encore à naître de Luke. Luke laissa échapper un long soupir impuissant.

Luke savait que c’était la guerre. Une seconde, votre ami, ou votre sœur, ou votre femme, ou votre enfant étaient en vie. La seconde d’après, ils étaient morts. Il était impossible de faire reculer cette pendule, même pas d’une seconde.

Wayne était mort. Ils étaient loin de chez eux et cette nuit ne faisait que commencer.

— Stone ! dit Martinez.

Luke se releva. Martinez se tenait à côté de la pile des cadavres de ceux qui avaient protégé la cible. Ils semblaient tous être morts, tous sauf un, l’homme qui s’était tenu à l’arrière. Il était grand, encore jeune, avec une longue barbe noire légèrement mouchetée de gris. Il gisait parmi les morts, criblé de balles, mais en vie.

Martinez pointa un pistolet sur lui.

— Comment il s’appelle, celui-là ? C’est celui qu’on cherche ?

— Abu Mustafa Faraj al-Jihadi ? dit Luke.

Ce n’était pas vraiment une question. Ce n’était qu’une suite de syllabes.

L’homme hocha la tête. Il ne dit rien. Il semblait souffrir.

Luke sortit un petit appareil photo numérique de son gilet pare-balles. L’appareil photo était protégé par du caoutchouc dur. Même si on le faisait tomber par terre, il ne se brisait pas. Luke le tripota une seconde puis prit quelques clichés de l’homme. Il vérifia les images avant d’éteindre l’appareil photo. Elles étaient correctes, pas exactement de qualité professionnelle, mais Luke ne travaillait pas pour le National Geographic. Tout ce dont il avait besoin, c’était d’une preuve. Il regarda le chef terroriste.

— Je l’ai, dit Luke. Merci pour la photo.

BANG !

Martinez tira une fois et la tête de l’homme explosa.

— Mission accomplie, dit Martinez.

Il secoua la tête et s’éloigna. La radio de Luke grésilla.

— Stone ! Où es-tu ?

— Murphy. Quelle est la situation ?

La voix de Murphy arrivait irrégulièrement.

— C’est un bain de sang, ici. J’ai perdu trois hommes, mais nous nous sommes appropriés une de leurs grosses armes et nous avons percé une brèche. Si nous voulons sortir d’ici, il faut y aller MAINTENANT.

— On sera là dans une minute.

— Si vous voulez survivre, dit Murphy, arrivez plus vite que ça.

* * *

Six hommes traversaient le village en courant.

Après tous ces combats, l’endroit ressemblait à une ville fantôme. À tout moment, Luke s’attendait à voir des coups de feu ou des fusées émerger des maisons minuscules avec un bruit aigu, mais rien de la sorte ne se produisit. Il semblait qu’il n’y ait plus personne en ce lieu.

À l’endroit d’où ils étaient venus, on voyait de la fumée. Les murs du camp étaient détruits. L’hélicoptère brûlait encore et ses flammes crépitaient dans le silence troublant.

Luke entendait la respiration lourde des autres hommes, qui montaient la pente au pas de course avec du matériel et des armes. En dix minutes, ils arrivèrent à la vieille base d’opérations avancées située à l’extérieur du village, sur le flanc de la colline rocailleuse.

À la grande surprise de Luke, l’endroit était OK. Il n’y avait pas de provisions entreposées ici, bien sûr, mais les sacs de sable étaient encore en place et l’endroit donnait une vue dominante sur les environs. Luke voyait les maisons en feu et l’hélicoptère qui brûlait.

— Martinez, vois si tu peux contacter Bagram par radio. Il nous faut une extraction. On ne peut plus se cacher. Dis-leur d’envoyer une force conséquente. Il faut qu’on rentre dans ce camp et qu’on en exfiltre nos hommes.

Martinez hocha la tête.

— Je te l’ai dit, mec. Tout le monde finit par être à court de chance.

— Ne me dis rien, Martinez. Sors-nous plutôt d’ici, OK ?

— D’accord, Stone.

C’était une nuit sombre. La tempête de sable était passée. Ils avaient encore des armes. Le long du rempart protégé par les sacs de sable, ses hommes chargeaient leurs munitions et vérifiaient leur matériel.

Il n’était pas impossible de …

— Murphy, envoie une fusée éclairante, dit-il. Je veux regarder ce que nous allons devoir affronter.

— Ça va révéler notre position, dit Murphy.

— Je pense qu’ils savent probablement où nous sommes, dit Luke.

Murphy haussa les épaules et envoya une fusée éclairante dans la nuit.

La fusée traversa lentement le ciel en jetant des ombres étranges sur le terrain rocailleux du dessous. Le sol avait presque l’air de bouillir. Luke regarda intensément la scène en essayant de comprendre ce qu’il voyait. Il y avait tant d’activité là-bas qu’on aurait dit une fourmilière ou une colonie de rats.

C’étaient des hommes. Des centaines d’hommes se déplaçaient et positionnaient leur matériel et leurs armes avec méthode.

— J’imagine que tu as raison, dit Murphy. Ils savent que nous sommes ici.

Luke regarda Martinez.

— Martinez, quel est le statut sur l’extraction ?

Martinez secoua la tête.

— Ils disent que c’est impossible. Entre la base et ici, il n’y a que des saloperies de tempêtes de sable et aucune visibilité. Ils ne peuvent même pas faire décoller les hélicoptères. Ils disent qu’il faut qu’on tienne jusqu’au matin. Le vent devrait se calmer après l’aube.

Luke le regardait fixement.

— Il faut qu’ils fassent mieux que ça.

Martinez haussa les épaules.

— Ils ne peuvent pas. Si les hélicoptères ne décollent pas, les hélicoptères ne décollent pas. J’aurais bien aimé que ces tempêtes se déchaînent avant notre départ.

Luke regardait fixement la masse de talibans qui s’agitait sous eux à flanc de colline. Il se retourna vers Martinez.

Martinez ouvrit la bouche comme pour parler.

Luke le montra du doigt.

— Ne le dis pas. Prépare-toi seulement à te battre.

— Je suis toujours prêt à me battre, dit Martinez.

Les coups de feu commencèrent quelques moments plus tard.

* * *

Martinez hurlait.

— Ils arrivent de tous les côtés !

Il avait les yeux écarquillés. Ses armes ne fonctionnaient plus. Il avait pris un AK-47 à un taliban et il tuait tous ceux qui franchissaient le mur à la baïonnette. Luke le regardait avec horreur. Martinez était une île, un petit bateau dans une mer de combattants talibans.

Il cédait sous le nombre. Alors, il disparut sous un tas de combattants.

Ils essayaient juste de survivre jusqu’à l’aube, mais le soleil refusait de se lever. Ils n’avaient plus de munitions. Il faisait froid, mais Luke avait enlevé son tee-shirt dans le feu des combats.

Des combattants talibans barbus et enturbannés franchissaient les murs du poste avancé. Des hommes hurlaient partout autour de lui.

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