Софи Лав - l’Amour Comme Ci стр 9.

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« Oh, personne ne vous l’a dit ? », dit Keira. « Quelque chose est arrivé et j’ai été envoyée à la place. Désolée pour ça. »

Shane lui lança un regard impertinent. « De quoi vous excusez-vous ? Je préférerais de beaucoup passer trente jours avec une belle femme comme vous. Sans vouloir offenser ce Joshua, je suis sûr qu’il est assez attirant, mais il n’a pas l’air d’être mon type. Vous voyez, comme c’est un homme et tout. »

Keira déglutit. Elle ne s’était pas attendue à ce que les hommes irlandais soient aussi directs. Mais elle se souvint de Zach et répéta le mantra dans sa tête, qu’elle ne faisait que regarder.

Alors que Shane prenait un tabouret à côté d’elle, Orin plaça une Guinness devant chacun d’eux. Keira gémit silencieusement. Elle ne pouvait pas supporter autant d’alcool !

Shane prit une grande gorgée dans son verre, puis étala quelques documents sur le bar.

« Le Festival de l’Amour dure trente jours », expliqua-t-il. « La plupart des activités ne commencent pas avant le soir, alors j’ai préparé un itinéraire des endroits que nous pouvons visiter pendant que vous êtes ici, afin que vous puissiez avoir une meilleure idée du pays dans son ensemble. Nous commencerons par le Burren pour la montagne, puis les falaises de Moher pour voir l’océan, puis nous irons dans le comté voisin, Kerry, à la belle vieille demeure d’époque de Killarney, puis vers Dingle. »

« Je pensais que vous me guidiez seulement pour le festival », dit Keira. « Pas à travers tout le pays ! »

« Vous allez devenir folle si vous ne vous éloignez pas un peu de Lisdoonvarna pendant la journée », expliqua Shane. « Tous les groupes de personnes qui vont et viennent, ça devient un peu trop. »

Keira rit silencieusement dans sa barbe. Elle doutait sérieusement que Lisdoonvarna fût aussi trépidante pendant le festival que New York l’était tous les jours.

« Il y a beaucoup d’alcool », poursuivit Shane. « Certaines fêtes continuent jusqu’au petit matin. Je dis quelques-unes, mais en réalité c’est la majorité. »

Keira pensa aux participants chahuteurs à l’enterrement de vie de garçon avec lesquels elle avait partagé le vol et se demanda si elle allait dormir au cours du mois à venir.

« Ça a l’air génial », dit-elle en jetant un coup d’œil au programme. « Mais j’aurai besoin de temps chaque jour pour écrire. Ça ne peut pas être qu’une partie de plaisir. »

Shane lui sourit. « Vous venez tout juste d’arriver ici et vous pensez déjà au travail ? »

« Je le dois », expliqua Keira. « C’est vraiment important pour moi. Je ne veux pas tout gâcher. »

« Et ne pas tout gâcher veut dire ne pas se laisser aller ? »

Keira n’était pas d’humeur à être remise en cause sur ses choix de vie. Elle en avait eu assez de la part de Zach et sa mère.

« Cela signifie simplement prendre du temps chaque jour pour écrire », réfuta-t-elle, un peu agacée.

L’expression de Shane conserva son sourire amusé. Il prit une langoureuse gorgée de sa pinte. « Vous êtes une de celles du genre collet monté, non ? », plaisanta-t-il. « À travailler sans arrêt sans se détendre. »

Keira lui lança un regard impassible. « Je ne sais pas comment vous pouvez prétendre savoir quoi que ce soit sur moi », dit-elle. « Vous me connaissez depuis cinq minutes. »

Shane ne cessait de sourire. Il ne répondit pas, comme si la dispute était déjà réglée.

Keira se tendit. Il était beau, c’était vrai, mais s’il continuait comme ça, il allait finir par l’agacer. Elle ne savait pas si elle pouvait supporter trente jours de taquineries, de boissons et ne pas avoir d’espace pour écrire.

Peut-être que cette mission allait être plus difficile qu’elle ne l’avait prévu.

*

Keira parvint finalement à s’éclipser à minuit. Elle avait perdu le compte du nombre de Guinness qu’Orin et Shane avaient bu, mais heureusement pour elle ils avaient arrêté d’essayer de la persuader de les suivre. Malgré tout, sa tête lui tournait un peu tandis qu’elle montait les escaliers vers sa chambre.

Elle ferma la porte, mais le bruit de la musique et des réjouissances en bas ne cessa pas. Keira se sentait tendue, comme si elle était trop comprimée. Elle regarda son téléphone, mais constata qu’il n’y avait aucun message de Zach. Il avait assurément eu le temps de les lire maintenant. Ce qui signifiait qu’il lui réservait un silence complet. Quelle maturité, pensa Keira.

Au moins, elle avait reçu des réponses de Nina et Bryn, qui posaient une myriade de questions. Elle envoya un message à Nina – qui allait éditer l’article – pour lui dire que son programme était rempli à ras bord, et de ne pas s’attendre à un quelconque travail pendant un moment. À Bryn, elle envoya une brève description des caractéristiques physiques de Shane et quelques émojis flamme.

Il est casse-pieds, par contre. Un de ces types arrogants qui pense que c’est attachant de te taquiner.

La réponse de Bryn ne se fit pas attendre. C’est attachant.

Keira rit et rangea son téléphone. La musique au rez-de-chaussée allait certainement la garder éveillée pendant quelques heures, alors elle pouvait aussi bien passer du temps sur son ordinateur. Elle le sortit de son sac et commença à rédiger un mail à Elliot avec certaines de ses premières idées pour aborder l’article. Grâce à toutes les Guinness, elle se retrouva capable d’adopter un ton encore plus sarcastique qu’elle ne l’avait anticipé.

Si vous vous êtes déjà demandé quelle odeur avait de la Guinness éventée incrustée dans un tapis depuis des décennies, alors ne cherchez pas plus loin que le Saint Paddy’s Inn à Lisdoonvarna, dans le Comté de Clare. En tant qu’Américaine exotique, mon arrivée a provoqué une étouffante effusion d’hospitalité irlandaise. Je dis étouffante, parce que refuser les offres de copieuses quantités d’alcool n’était tout simplement pas une option, d’où l’odeur de Guinness éventée mentionnée précédemment qui imprègne chaque centimètre carré de ce tripot crasseux et sombre. En fait, l’endroit est tellement imprégné de Guinness que les tapis, rideaux et papiers peints sont tous collants au toucher. Disons juste que je ne serai pas surprise si l’eau de ma douche matinale (dans la salle de bains démodée attenante) était noire et mousseuse…

Elle poursuivit sur le même ton sarcastique. Elle savait qu’il était méchant de critiquer le B&B et les gens amicaux qu’elle avait rencontrés jusqu’à présent, mais elle ne pouvait simplement pas s’en empêcher.

Elle termina et appuya sur envoyer. Elliot répondit presque immédiatement par un mail élogieux.

Continuez comme ça, Keira. C’est de l’or !

Juste à ce moment, le téléphone de Keira sonna. C’était Bryn. Keira soupira, réalisant qu’elle n’allait pas travailler plus ce soir-là. Elle referma son ordinateur portable et prit l’appel, tout en grimpant dans son lit.

« Quoi de neuf ? », demanda-t-elle à sa sœur.

« J’ai juste eu rendez-vous raté », expliqua Bryn. « Alors j’ai pensé que j’allais t’appeler pour avoir les dernières informations sur ce guide touristique bien foutu. »

Keira rit. « Eh bien, il a trop de cheveux. Et son sens de la mode est nul. Mais avec un peu d’effort il serait bien. »

« Je pense que tu devrais te lancer », dit Bryn.

Keira poussa une exclamation, surprise par l’impertinence de Bryn, même pour elle. « Et Zach ! », dit-elle en riant.

« Qu’en est-il de lui ? », répondit Bryn avec dédain.

Keira grommela. « C’est mon petit-ami », rappela-t-elle à Bryn. « Et même si Shane se faisait couper les cheveux et avait une toute nouvelle garde-robe, je ne pourrais pas passer plus de cinq minutes en sa compagnie avant de l’étrangler. »

Bryn rit. « Ça va rendre les prochaines semaines un peu difficiles, non ? »

« Ça et le fait que ma chambre se trouve au-dessus d’un pub qui ne semble pas avoir d’heure de fermeture et un groupe folk qui joue vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. »

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