Морган Райс - Chevalier, Héritier, Prince стр 10.

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Il se retourna et marcha vers les portes sans attendre la permission de le faire. Qu'est-ce que son père pouvait faire ? Le rappeler serait un signe de faiblesse. Thanos sortit. Stephania l'attendait. On aurait dit qu'elle avait fait semblant d'être calme pour ne pas paraître faible devant les gardes du corps, mais, dès que Thanos sortit, elle se précipita vers lui.

“Tu vas bien ?” demanda Stephania en levant une main vers sa joue. Quand elle la baissa, Thanos vit qu'elle était tachée de sang. “Thanos, tu saignes !”

“Ce n'est qu'une égratignure”, lui assura Thanos. “J'ai probablement récolté pire lors du combat avec Lucious.”

“Que s'est-il passé là-dedans ?” demanda-t-elle.

Thanos se força à sourire mais le résultat fut plus crispé qu'il ne l'aurait voulu. “Sa majesté a choisi de me rappeler que, bien que je sois prince, je vaux moins que Lucious à ses yeux.”

Stephania lui posa les mains sur les épaules. “Je te l'ai déjà dit, Thanos. Il ne fallait pas faire ça. Tu ne peux pas prendre de tels risques. Il faut que tu me promettes de me faire confiance et de ne plus jamais refaire une telle bêtise. Promets-le moi.”

Il hocha la tête.

“Pour toi, mon amour, je le promets.”

Il le disait sérieusement. Aller affronter Lucious comme ça, à visage découvert, ce n'était pas la bonne stratégie parce que ça ne pouvait pas donner de résultat suffisant. Le problème, ce n'était pas Lucious, c'était l'Empire tout entier. Il avait brièvement cru qu'il pourrait peut-être persuader le roi de faire évoluer la situation mais, en vérité, son père ne voulait pas que la situation évolue.

Non. A présent, la seule chose à faire était de trouver des moyens d'aider la rébellion. Pas seulement les rebelles de Haylon mais tous les rebelles. Seul, Thanos ne pourrait pas accomplir grand chose mais, ensemble, ils arriveraient peut-être à renverser l'Empire.

CHAPITRE SIX

Sur l'Île Au-Delà du Brouillard, partout où Ceres regardait, elle voyait des choses qui la forçaient à s'arrêter et à contempler leur étrange beauté. Des faucons aux plumes aux couleurs de l'arc-en-ciel décrivaient des cercles en chassant leurs proies qui couraient à terre, mais, à leur tour, ils se faisaient chasser par un serpent ailé qui finit par s'installer sur une flèche de marbre blanc.

Elle marchait sur l'herbe émeraude de l'île et avait l'impression de savoir exactement où il fallait qu'elle aille. Dans sa vision, elle s'était vue là-bas, au sommet de la colline qui s'élevait au loin, où des tours aux couleurs de l'arc-en-ciel dépassaient comme les piquants d'un grand et mystérieux animal.

Des fleurs poussaient sur la montée qui conduisait à la colline et Ceres se baissa pour les toucher. Cependant, quand elle les effleura des doigts, elle constata que leurs pétales étaient en pierre fine comme du papier. Quelqu'un les avait-il sculptées aussi finement ou étaient-elles, d'une façon ou d'une autre, en roche vivante ? Le seul fait de pouvoir imaginer cette possibilité lui montrait que cet endroit était vraiment très étrange.

Ceres continua de marcher et vers l'endroit où elle savait, où elle espérait, que sa mère serait en train de l'attendre.

Elle atteignit les pentes inférieures de la colline et commença l'ascension. Autour d'elle, l'île était pleine de vie. Des abeilles bourdonnaient dans l'herbe basse. Une créature ressemblant à un cerf mais avec des dents de cristal à la place des bois regarda longtemps Ceres avant de s'enfuir d'un bond.

Pourtant, malgré les bâtiments qui parsemaient le paysage autour d'elle, elle ne voyait personne sur cette île. Les bâtiments les plus proches de Ceres lui semblaient vides et immaculés, comme une pièce que l'on n'avait quittée que quelques instants auparavant. Ceres continua de monter vers le sommet de la colline, vers l'endroit où les tours formaient un cercle autour d'une large zone herbeuse et lui offraient une vue sur tout le reste de l'île si elle regardait entre elles.

Pourtant, elle ne regarda pas dans cette direction. Au lieu de ça, Ceres se mit à regarder au centre du cercle, où une silhouette solitaire se tenait, vêtue d'une robe blanc pur. Contrairement à sa vision, la silhouette n'était ni trouble ni floue. Elle était là, aussi nette et réelle que Ceres elle-même. Ceres s'avança presque assez près pour la toucher. Ce ne pouvait être qu'une seule personne.

“Mère ?”

“Ceres.”

La silhouette en robe se lança en avant au même moment que Ceres et, quand elles se rencontrèrent, elles se serrèrent l'une contre l'autre avec une violence qui semblait exprimer toutes les choses que Ceres ne savait pas comment dire : l'impatience avec laquelle elle avait attendu ce moment, à quel point elle l'aimait, à quel point elle était étonnée de rencontrer en chair et en os la femme qu'elle n'avait rencontrée que dans une vision.

“Je savais que tu viendrais”, dit la femme, sa mère, en reculant, “mais, même en le sachant, c'est tellement différent de te voir en chair et en os.”

Alors, elle retroussa la capuche de sa robe et il sembla presque impossible que cette femme puisse être sa mère. Sa sœur, peut-être, parce qu'elle avait les mêmes cheveux et les mêmes traits. Pour Ceres, c'était presque comme si elle se regardait dans un miroir. Cette femme avait l'air trop jeune pour être sa mère.

“Je ne comprends pas”, dit Ceres. “Tu es bien ma mère ?”

“Je le suis.” Elle tendit les bras et serra Ceres contre elle une fois de plus. “Je sais que ça doit avoir l'air étrange, mais c'est vrai. Mon espèce peut vivre longtemps. Je m'appelle Lycine.”

Un nom. Ceres avait finalement un nom pour sa mère. D'une façon ou d'une autre, cela comptait plus que tout le reste. Ça suffisait à donner sens à son voyage. Elle aurait voulu rester là à contempler sa mère pour toujours. Cela dit, elle avait quand même des questions à lui poser. Elle en avait tellement qu'elles sortirent à toute vitesse.

“Quel est cet endroit ?” demanda-t-elle. “Pourquoi es-tu toute seule ici ? Attends, que veux-tu dire par ‘mon espèce’ ?”

Lycine sourit et s'assit dans l'herbe. Ceres la rejoignit et, quand elle s'assit, elle se rendit compte que ce n'était pas que de l'herbe. Sous l'herbe, elle vit des fragments de pierre qui formaient une mosaïque depuis longtemps recouverte par la prairie qui les entourait.

“Il est difficile de répondre à toutes tes questions”, dit Lycine, “surtout si on tient compte du fait que j'ai moi aussi des quantités de questions à te poser sur toi, sur ta vie. Sur tout, Ceres. Cela dit, je vais essayer. Et si on le faisait à l'ancienne ? Une question chacune à tour de rôle ?”

Ceres ne savait pas quoi répondre à cela, mais il semblait que sa mère n'en ait pas encore fini.

“Est-ce qu'on raconte encore les histoires des Anciens dans ton monde ?”

“Oui”, dit Ceres. Elle avait toujours accordé plus d'attention aux histoires des seigneurs de guerre et de leurs exploits au Stade, mais elle en connaissait quelques-unes qui portaient sur les Anciens : ceux qui étaient arrivés avant l'humanité, qui ressemblaient parfois aux hommes et semblaient parfois être bien plus, qui avaient bâti tant de choses puis les avaient perdues. “Attends, veux-tu dire que tu fais —”

“Partie des Anciens, oui”, répondit Lycine. “C'était un de nos lieux d'habitation, avant que … bon, il y a des choses dont il vaut mieux ne pas encore parler. De plus, tu me dois une réponse. Donc, dis-moi comment a été ta vie. Je ne pouvais pas être à tes côtés, mais j'ai passé beaucoup de temps à essayer d'imaginer comment tu vivais.”

Ceres fit de son mieux, même si elle ne savait pas où commencer. Elle dit à Lycine qu'elle avait grandi à la forge de son père, lui parla de ses frères. Elle lui parla de la rébellion et du Stade. Les noms de Rexus et de Thanos sortirent étouffés et fracturés mais elle arriva quand même à lui parler d'eux.

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