Блейк Пирс - Qui va à la chasse стр 6.

Шрифт
Фон

Blaine était le propriétaire d’un restaurant très populaire du centre-ville. Evidemment, ils avaient ouvert pour le jour de Noël, et Riley n’aurait pas dû être surprise. Il devait proposer quelque chose de délicieux pour les fêtes.

Crystal fila à l’intérieur et se mêla au groupe. Elle et April ouvrirent en gloussant les cadeaux qu’elles s’offraient l’une à l’autre.

Riley et Blaine s’échangèrent discrètement des cartes de Noël, puis Blaine s’en alla. Quand Riley rejoignit le groupe, Ryan avait l’air amer. Riley mit la carte de côté sans l’ouvrir. Elle la lirait quand Ryan serait parti.

Ma vie est décidément compliquée, pensa-t-elle. Mais c’était une vie qui semblait de plus en plus normale. Une vie qu’elle pouvait aimer.

*

Les pas de Riley résonnaient dans la grande pièce obscure. Soudain, il y eu un craquement, comme si quelqu’un avait appuyé sur l’interrupteur, et la lumière inonda la pièce, aveuglant Riley.

Elle se trouvait dans le couloir de ce qui semblait être un vieux musée de cire. A sa droite, une femme nue était appuyée contre un arbre dans une position de poupée. A sa gauche, une femme enroulée dans une chaîne pendait à un lampadaire. Plus loin, une autre exposition montrait des cadavres dont les mains étaient attachées dans le dos. Ensuite, une série de corps dont les bras pointaient d’étranges directions.

Riley les connaissait déjà. C’étaient les affaires sur lesquelles elle avait récemment travaillé. Elle était entrée dans son cabinet des horreurs.

Mais que faisait-elle là ?

Soudain, une voix de gamine l’interpella avec terreur :

— Riley, aidez-moi !

Elle fouilla du regard le bout du couloir et vit enfin la silhouette d’une jeune fille qui tendait les bras vers elle.

On aurait dit Jilly. Elle avait encore des ennuis.

Riley se précipita vers elle, mais une lumière éclaira brusquement la silhouette, et ce n’était pas Jilly du tout.

C’était un vieil homme grisonnant vêtu d’un uniforme de colonel des Marines.

C’était le propre père de Riley. Et il se moquait de son erreur.

— Tu pensais quand même pas trouver quelqu’un de vivant ? dit-il. Tu ne sers qu’aux morts. Combien de fois je vais te le répéter ?

Riley ne comprenait pas. Son père était mort depuis des mois. Il ne lui manquait pas. Elle faisait tout pour ne pas penser à lui. C’était un homme dur qui ne lui avait jamais rien donné.

— Qu’est-ce que tu fais là ? demanda Riley.

— Je fais que passer, ricana-t-il. Je viens voir si tu bousilles ta vie. Comme d’habitude, je vois.

Riley voulut se jeter sur lui. Elle voulut lui faire mal. Mais elle ne pouvait plus bouger.

Un bruit désagréable retentit.

— J’aimerais bien discuter, dit-il, mais tu as autre chose à faire.

Le bruit tonna, de plus en plus fort. Son père tourna les talons.

— T’as jamais fait de bien à personne, dit-il. Même pas à toi-même.

Riley ouvrit brusquement les yeux. Elle réalisa que son téléphone sonnait. Il était six heures du matin.

C’était un appel de Quantico. A cette heure-ci ? Ce n’était pas bon signe.

Elle décrocha et la voix sévère de son chef d’équipe, l’agent spécial chargé d’enquête Brent Meredith, lui répondit :

— Agent Paige, j’ai besoin de vous tout de suite dans mon bureau, dit-il. C’est un ordre.

Riley se frotta les yeux.

— Qu’est-ce qui se passe ?

Il y eut un silence.

— Non devons en discuter face à face, dit-il.

Il raccrocha. L’espace d’un instant, mal réveillée, Riley se demanda s’il allait la réprimander pour son comportement. Non, elle était en congé depuis des mois. Un appel de Meredith ne signifiait qu’une seule chose.

C’est une affaire, pensa-t-elle.

Il ne l’appellerait pas pendant les fêtes sans raison.

Et, au ton de sa voix, elle comprit que c’était quelque chose d’énorme. Quelque chose qui pourrait bouleverser sa vie.

CHAPITRE CINQ

L’inquiétude de Riley ne fit que croître quand elle pénétra dans les locaux de l’Unité d’Analyse Comportementale. Brent Meredith l’attendait, assis derrière son bureau. C’était un afro-américain au visage anguleux et à la stature imposante. Il semblait inquiet.

Bill était là également. Riley comprit à son expression qu’il ne savait pas encore de quoi il en retournait.

— Prenez un siège, Agent Paige, dit Meredith.

Riley s’assit.

— Je suis désolé d’avoir interrompu vos vacances. Cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vus. Comment allez-vous ?

Riley était surprise. Ce n’était pas comme ça que Meredith commençait habituellement les réunions – avec une excuse et les banalités d’usage. Il allait droit au but, d’habitude. Bien sûr, il savait qu’elle était en congé pour s’occuper d’April. Meredith était sincèrement inquiet. Tout de même, c’était étrange.

— Ça va mieux, merci, dit-elle.

— Et votre fille ? demanda Meredith.

— Elle se remet doucement.

Meredith la fixa du regard quelques instants.

— J’espère que vous êtes prête à retourner au travail, dit-il. S’il y a bien une affaire sur laquelle on a besoin de vous, c’est celle-ci.

L’imagination de Riley marchait à plein régime. Elle attendit en silence qu’il s’explique.

Enfin, Meredith dit :

— Shane Hatcher s’est échappé de Sing Sing.

Ses mots heurtèrent Riley de plein fouet. Heureusement, elle était assise.

— Oh mon Dieu…, souffla Bill, visiblement sonné.

Riley connaissait bien Shane Hatcher – un peu trop bien. Il avait été condamné à perpétuité, sans remise de peine. Pendant ses années de prison, il était devenu un expert en criminologie. Il avait publié des articles dans des magazines scientifiques et enseignait parfois des classes dans les programmes de formation de la prison. Riley lui avait parfois rendu visite pour lui demander conseil.

Ces visites l’avaient profondément déroutée. Hatcher semblait s’être découvert des affinités avec elle. Et Riley devait admettre qu’au fond, il la fascinait. C’était sans doute l’homme le plus intelligent qu’elle ait jamais rencontré – et le plus dangereux.

Elle s’était juré après chaque visite de ne pas retourner le voir. Elle se rappela leur dernière conversation :

« Je ne reviendrai plus vous voir. », lui avait-elle dit.

« Vous n’en aurez peut-être pas besoin. », avait-il répondu.

Ces mots prenaient un tout autre sens.

— Comment s’est-il évadé ? demanda Riley.

— Je n’ai pas de détails, dit Meredith. Vous savez peut-être qu’il passe beaucoup de temps à la bibliothèque, et qu’il y a travaillé comme assistant. Hier, il était là quand une livraison de livres est arrivée. Il a dû filer avec le camion. Dans la nuit, les gardiens ont remarqué son absence. On a retrouvé le camion abandonné à quelques kilomètres d’Ossining. Aucun signe du conducteur.

Meredith se tut. Riley imaginait sans peine comment Hatcher avait monté son plan d’évasion. Quant au conducteur, que lui était-il arrivé ?

Meredith se pencha vers Riley.

— Agent Paige, vous connaissez Hatcher mieux que quiconque. Que pouvez-vous nous dire sur lui ?

Riley prit une grande inspiration.

— Dans sa jeunesse, Hatcher faisait partie d’un gang de Syracuse. Il était particulièrement vicieux, même pour un criminel. On l’appelait « Shane la Chaîne » parce qu’il aimait battre ses rivaux à mort avec des chaînes.

Riley se tut, le temps de se remémorer tout ce que Shane lui avait dit :

— Un policier était à ses trousses. Il en avait fait une affaire personnelle. Hatcher l’a pulvérisé avec des chaînes à neige. Il a abandonné son corps sur le perron de sa maison pour que sa famille le retrouve là. C’est comme ça qu’il a été arrêté. Il est resté trente ans en prison. Il était censé ne plus jamais sortir.

Un silence passa.

— Il a cinquante-cinq ans maintenant, dit Meredith. Les années qu’il a passées en prison l’ont peut-être émoussé.

Riley secoua la tête.

— Non, vous vous trompez, dit-elle. Dans son gang, ce n’était qu’un gamin rebelle et ignorant. Il ne devinait même pas son potentiel. Au fil des années, il a acquis de grandes connaissances. Il sait qu’il est un génie. Et il n’a jamais montré de remords. Bien sûr, il a fini par apprendre les bonnes manières. Il se comporte bien – ça lui permet d’avoir des privilèges. Mais je suis certaine qu’il est aussi vicieux et dangereux qu’avant.

Ваша оценка очень важна

0
Шрифт
Фон

Помогите Вашим друзьям узнать о библиотеке

Скачать книгу

Если нет возможности читать онлайн, скачайте книгу файлом для электронной книжки и читайте офлайн.

fb2.zip txt txt.zip rtf.zip a4.pdf a6.pdf mobi.prc epub ios.epub fb3