Блейк Пирс - Avant qu’il ne convoite стр 12.

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« Je ne vous suis pas, » dit Smith. Derrière lui, elle vit que Clements écoutait également d’une oreille attentive, tout en essayant que ça ne se voie pas.

« Ça me mène à penser que le tueur a effectivement déposé le corps ici mais qu’il a intentionnellement séparé les différents morceaux du corps. »

« Pourquoi ? » demanda Clements, incapable de feindre plus longtemps qu’il n’écoutait pas.

« Il pourrait y avoir plusieurs raisons, » dit-elle. « Ça pourrait être pour une raison aussi morbide que le fait de s’amuser avec le corps, de l’éparpiller comme s’il ne représentait rien de plus que des jouets pour s’amuser. Ou l’envie d’avoir toute notre attention. Ou il pourrait y avoir une sorte de raison calculée – la distance, le fait que ce soit une jambe, etc. »

« Je vois, » dit Smith. « Et bien, certains de mes hommes ont déjà rédigé un rapport reprenant la distance entre le corps et la jambe et toutes les autres mesures qui pourraient vous être utiles. »

Mackenzie jeta de nouveau un oeil autour d’elle – en direction du groupe d’hommes rassemblés et de l’apparemment paisible forêt – et elle fit une pause. Il n’y avait pas de raison évidente au choix de cet emplacement. Ce qui lui faisait penser que cet endroit était un hasard. Mais le fait d’être si éloigné des sentiers battus lui indiquait également autre chose. Ça voulait dire que l’assassin connaissait assez bien cette forêt – et même peut-être le parc en entier.

Elle se mit à marcher autour de la scène de crime, cherchant attentivement toute trace de sang séché. Mais il n’y avait rien. Plus le temps passait, plus elle était convaincue que sa théorie était la bonne.

« Garde-forestiers, » dit-elle. « Il y a-t-il un moyen d’obtenir le nom des gens qui fréquentent ce parc ? Je pense surtout à des personnes qui viennent souvent ici et qui connaissent très bien la région. »

« Pas vraiment, » dit Joe Andrews. « Le mieux qu’on puisse faire, c’est vous fournir une liste de donateurs. »

« Ce n’est pas nécessaire, » dit-elle.

« Vous avez une théorie à mettre à l’épreuve ? » demanda Smith.

« Le meurtre en soi a eu lieu ailleurs et le corps a été déposé ici, » dit-elle, en se parlant à moitié à elle-même. « Mais pourquoi ici ? Nous sommes à environ deux kilomètres du sentier principal et il n’y a rien de spécial à cet endroit. Ce qui me fait penser que le responsable de tout ça connait très bien le parc. »

Pendant qu’elle parlait, quelques-uns hochèrent de la tête mais elle sentit qu’ils doutaient d’elle ou qu’ils s’en fichaient royalement.

Mackenzie se retourna vers Bryers.

« Pour toi, c’est bon ? » demanda-t-elle.

Il hocha de la tête.

« Merci, messieurs. »

Ils la regardèrent tous en silence. Clements avait l’air d’essayer de la jauger.

« OK, on y va alors, » dit finalement Clements. « Je vous ramène jusqu’à votre voiture. »

« Non, pas besoin, » dit Mackenzie, sur un ton légèrement rude. « Je crois que je préfère marcher. »

Mackenzie et Bryers prirent congé et se dirigèrent à travers bois en direction du sentier par lequel Clements les avait amenés.

Alors qu’ils s’enfonçaient dans la forêt, en laissant derrière eux la police d’État, les garde-forestiers, Clements et ses hommes, Mackenzie ne put s’empêcher d’apprécier la grandeur de la forêt. Il y avait quelque chose d’inquiétant dans le fait de penser aux possibilités infinies qu’elle offrait. Elle pensa à ce que le garde-forestier avait raconté au sujet des innombrables crimes qui avaient lieu dans ces bois et un frisson glacé lui traversa le dos.

Pour quelqu’un qui prenait son pied en charcutant des gens à la manière de la personne qui avait été retrouvée dans ce triangle dans les bois et qui connaissait bien cette forêt, il n’y avait littéralement aucune limite à la menace que cette personne pourrait représenter.

Et elle était sûre qu’elle frapperait à nouveau.

CHAPITRE SIX

Mackenzie s’intalla à son bureau un peu après dix-huit heures. Elle était épuisée après une longue journée de travail et elle se mit à ranger ses notes afin de se préparer pour la réunion qu’elle avait demandée à leur retour de Strasburg.

On frappa à sa porte et quand elle leva les yeux, elle vit Bryers qui avait l’air aussi fatigué qu’elle et qui tenait en main un dossier et une tasse de café. On aurait dit qu’il faisait de son mieux afin de dissimuler sa fatigue. Elle se rappela tout d’un coup qu’il était resté en retrait lors de leur visite au parc naturel, lui laissant gérer la situation avec Clements, Smith, Holt et les autres égocentriques au milieu des bois. Ça, ajouté à sa toux, lui fit se demander s’il ne s’était pas chopé quelque chose.

« La réunion est sur le point de commencer, » dit-il.

Mackenzie se leva et le suivit jusqu’à la salle de conférence qui se trouvait au fond du couloir. Au moment où elle entra, elle jeta un oeil autour d’elle. Plusieurs agents et experts étaient présents et constituaient l’équipe travaillant sur l’affaire du parc naturel Little Hill. Ils étaient sept en tout et bien qu’elle pense que c’était une équipe bien trop nombreuse pour un début d’affaire, ce n’était pas à elle de le mentionner. C’était Bryers qui décidait et elle était déjà juste contente d’être incluse dans l’équipe. C’était bien plus intéressant que de potasser les lois concernant l’immigration ou d’être noyée sous une tonne de paperasserie.

« Nous avons une journée bien remplie aujourd’hui, » dit Bryers. « Alors commençons par une rapide récapitulation. »

S’il avait été épuisé au moment d’entrer dans la salle, il était parvenu à se débarrasser de la fatigue. Mackenzie observait et écoutait avec attention pendant que Bryers informait les sept autres personnes présentes sur ce qu’ils avaient découvert aujourd’hui dans les bois du parc naturel Little Hill. Ils prenaient tous des notes, certains gribouillant sur des bloc-notes, d’autres tapant sur leur tablette ou smartphone.

« Une chose à ajouter, » dit l’un des agents. « Je viens de l’apprendre il y a environ un quart d’heure mais les médias locaux sont officiellement au courant de l’affaire. Ils ont déjà rebaptisé ce type comme le tueur du camping. »

Le silence envahit la pièce durant un instant et Mackenzie soupira dans son for intérieur. Ça leur rendrait la tâche bien plus difficile à tous.

« Et bien, ça a été rapide, » dit Bryers. « Fait chier. Comment ont-ils fait pour être aussi vite au courant ? »

Personne ne répondit mais Mackenzie pensait connaître la réponse. Une petite ville comme Strasburg était peuplée de gens qui adoraient voir le nom de leur ville apparaître aux actualités - même si c’était pour annoncer de mauvaises nouvelles. Quelques-uns des garde-forestiers ou des policiers locaux pourraient très bien rentrer dans cette catégorie.

« Bon, pour continuer, » dit Bryers, sans se décourager, « les dernières informations reçues proviennent de la police d’État. Ils ont transmis certains détails concernant la scène du crime à la police scientifique. Nous savons maintenant que la jambe coupée et que le corps auquel elle était auparavant rattachée se trouvaient à exactement un mètre de distance. Nous n’avons absolument aucune idée de si ce fait est important ou pas, mais nous allons nous pencher là-dessus. Il y a aussi… »

Un coup frappé à la porte l’interrompit. Un autre agent pénétra dans la salle et tendit un dossier à Bryers. Il lui murmura rapidement quelque chose à l’oreille, puis sortit aussi vit qu’il n’était entré.

« Le rapport du médecin légiste concernant le deuxième corps, » dit Bryers, en ouvrant le dossier et en y jetant un coup d’œil. Il le survola rapidement du regard puis fit passer les trois feuilles au reste de l’équipe. « Comme vous pourrez le constater, il n’y a aucune trace laissée sur le corps par des prédateurs affamés, bien qu’il y ait de légers hématomes le long du dos et des épaules. Apparemment, la jambe et la main droite ont été tranchées avec un couteau plutôt émoussé ou une sorte de grande lame. On dirait que les os ont été plutôt brisés que sciés. C’est une différence par rapport à l’affaire d’il y a deux ans mais, bien sûr, c’est peut-être seulement dû au fait que le tueur n’entretient pas spécialement ses outils et ses armes. »

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