Блейк Пирс - Avant qu’il ne convoite стр 10.

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Bryers acquiesça de la tête.

« On va nous considérer comme des amis ou comme un obstacle ? »

« On va voir, j’imagine. »

Mackenzie hocha de la tête et ils se retournèrent de nouveau vers le comptoir. La femme venait juste de raccrocher et levait les yeux vers eux.

« Le shérif Clements arrivera dans une dizaine de minutes. Il vous retrouvera au poste de garde qui se trouve à l’extérieur. »

Ils sortirent du centre d’information et se dirigèrent vers le poste de garde. À nouveau, Mackenzie se sentit presqu’hypnotisée par les couleurs resplendissantes des arbres. Elle marchait lentement, cherchant à s’imprégner de ce qui l’entourait.

« Hé, White ? » dit Bryers. « Ça va ? »

« Oui, ça va. Pourquoi tu poses la question ? »

« Parce que tu trembles et que tu es un peu pâle. En tant qu’agent expérimenté du FBI, je dirais que tu es nerveuse – très nerveuse, même. »

Elle serra fermement les poings et se rendit compte qu’un léger tremblement secouait ses mains. Oui, elle était nerveuse mais elle pensait qu’elle était parvenue à le dissimuler. Apparement, ce n’était pas le cas.

« Écoute, tu es en plein dedans maintenant. Tu as le droit d’être nerveuse. Mais gère-le à ton avantage. Ne te bats pas contre et n’essaie pas de le dissimuler. Je sais que ça a l’air paradoxal, mais il faut que tu me fasses confiance sur ce coup-là. »

Elle hocha la tête, un peu gênée.

Ils continuèrent en silence. Les couleurs des arbres autour d’eux semblaient les oppresser. Mackenzie regarda le poste de garde qui se trouvait devant eux et vit la barrière suspendue au poste et qui barrait la route. Bien que ça ait l’air stupide, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que son futur l’attendait de l’autre côté de cette barrière. Elle se sentait intimidée mais également anxieuse, de la traverser.

Quelques secondes plus tard, ils entendirent le bruit d’un petit moteur. Presque tout de suite après, ils virent une voiturette de golf déboucher du tournant. Elle roulait apparemment à plein régime et l’homme qui se trouvait derrière le volant était pratiquement recroquevillé derrière, comme s’il souhaitait que la voiturette aille plus vite.

La voiturette s’avança et Mackenzie put apercevoir l’homme qu’elle supposait être le shérif Clements. Il avait l’air d’un dur d’une quarantaine d’années. Il avait le regard vitreux d’un homme qui avait eu une vie difficile. Ses cheveux noirs commençaient à grisonner sur les tempes et il arborait une barbe d’un jour qui faisait apparemment toujours partie de son look.

Clements gara la voiturette, jeta à peine un regard au gardien qui se tenait dans le poste de garde et contourna la barrière pour rejoindre Mackenzie et Bryers.

« Agents White et Bryers, » dit Mackenzie en tendant la main.

Clements prit sa main et la serra de manière passive. Il fit de même avec Bryers, avant de rediriger son attention vers le sentier asphalté par lequel il était venu.

« Pour être tout à fait honnête, » dit Clements, « bien que j’apprécie fortement l’intérêt porté par le FBI, je ne suis pas vraiment sûr que nous ayons besoin de votre aide. »

« Et bien, maintenant que nous sommes ici, voyons si on peut vous donner un coup de main d’une manière ou d’une autre, » dit Bryers, sur un ton aussi amical que possible.

« OK alors, montez en voiture et allons jeter un œil, » dit Clements. Mackenzie faisait de son mieux pour le jauger au moment où ils montèrent dans la voiturette. Sa préoccupation principale depuis le début était de déterminer si Clements était seulement sous un stress immense ou si c’était juste un connard de par nature.

Elle était assise à l’avant avec Clements et Bryers avait pris place à l’arrière. Clements resta silencieux. En fait, on aurait dit qu’il faisait un effort spécial afin de leur faire savoir que ça le dérangeait fortement de les trimbaler avec lui.

Après environ une minute, Clements fit une embardée sur la droite, à l’endroit où la route présentait une bifurcation. C’était la fin de la route asphaltée et le chemin se rétrécit en un sentier étroit qui permettait à peine le passage de la voiturette.

« Quelles sont les instructions qui ont été données au gardien du poste de garde ? » demanda Mackenzie.

« Personne n’a le droit d’entrer, » dit Clements. « Ni même les garde-forestiers, ni la police, à moins que j’en aie donné la permission. Il y a déjà assez de gens qui glandent par ici, rendant les choses plus difficiles qu’elles ne devraient l’être. »

Mackenzie prit note du commentaire et de l’attaque pas très subtile de Clements. Mais elle décida de l’ignorer. Elle n’allait pas se lancer dans une discussion avec lui sur ce sujet avant qu’ils n’aient eu l’occasion de voir la scène du crime.

Environ cinq minutes plus tard, Clements appuya sur les freins. Il descendit de la voiturette avant même qu’elle n’ait eut le temps de s’arrêter complètement. « Venez, » dit-il, comme s’il parlait à un enfant. « Par ici. »

Mackenzie et Bryers descendirent de la voiturette. La forêt les entourait de ses hauts arbres. C’était superbe mais également rempli d’une sorte de silence épais, que Mackenzie avait appris à reconnaître comme un présage – un signe qu’il y avait du sang et de mauvaises nouvelles dans l’air.

Clements les guida à travers bois, en marchant rapidement devant eux. Il n’y avait pas vraiment de sentier à proprement parler. Ici et là, Mackenzie pouvait voir des signes de traces de pas autour des arbres et à travers les feuillages mais c’était tout. Sans même s’en rendre compte, elle passa devant Bryers en essayant de suivre Clements. De temps à autre, elle devait écarter des branchages ou retirer des fils de toiles d’araignée de son visage.

Après deux ou trois minutes, elle commença à entendre le son de plusieurs voix. Le bruit de mouvements se fit de plus en plus fort et elle commença à comprendre ce dont avait parlé Clements. Sans même voir la scène du crime, Mackenzie pouvait déjà dire qu’elle devait être bondée de gens.

Elle put s’en rendre compte moins d’une minute plus tard lorsque la scène fut en vue. Le ruban et les petits drapeaux délimitant la zone dessinaient une grande forme triangulaire au sein de la forêt. À l’intérieur du ruban jaune et des drapeaux rouges, Mackenzie compta huit personnes, y compris Clements. Avec elle et Bryers, ça en ferait dix.

« Vous voyez ce que je veux dire ? » demanda Clements.

Bryers arriva à hauteur de Mackenzie et soupira. « Et bien, c’est un beau bordel. »

Avant de continuer à avancer, Mackenzie fit de son mieux pour analyser la scène. Parmi les huit hommes, quatre faisaient partie de la police locale. Ils étaient facilement identifiables par leurs uniformes. Deux autres portaient également un uniforme mais d’un autre style – probablement la police d’état, pensa Mackenzie. Elle fit de son mieux pour analyser la scène en elle-même et éviter d’être déconcentrée par les chamailleries alentour.

L’endroit semblait être totalement choisi au hasard. Il n’y avait aucun élément d’intérêt, rien qui puisse être considéré comme symbolique. L’endroit était semblable à n’importe quelle autre partie de cette forêt. Elle estima qu’ils se trouvaient à environ deux kilomètres du sentier principal. Le feuillage n’était pas particulièrement dense ici mais il y avait une sorte d’isolement tout autour d’eux.

Une fois qu’elle eut terminé d’analyser minutieusement la scène, elle regarda en direction des hommes qui se chamaillaient. Quelques-un semblaient agités et d’autres avaient l’air fâché. Deux d’entre eux ne portaient aucun uniforme ni signe distinctif de leur profession.

« Qui sont les types sans uniforme ? » demanda Mackenzie.

« Je ne sais pas, » dit Bryers.

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