Блейк Пирс - Raison de Redouter стр 7.

Шрифт
Фон

Ses matinées commençaient à sept heures. Elle partait courir tout de suite, décrivant un trajet vivifiant de trois kilomètres à travers les routes secondaires autour du chalet, pour cette première semaine. Elle rentrait chez elle, prenait son petit-déjeuner et examinait de vieux dossiers. Elle avait plus de cent dossiers personnels, tous résolus. Mais elle les parcourait pour se tenir occupée et pour se rappeler que parmi les échecs qui s’étaient produits vers la fin, elle avait aussi connu plus que quelques succès.

Elle passait ensuite une heure à déballer ses cartons et à ranger. Suivait ensuite le déjeuner puis soit un mot croisé soit un casse-tête quelconque. Elle exécutait ensuite un simple enchaînement d’exercices dans la chambre – juste une séance rapide d’abdominaux, de redressements assis, de planches et d’autres exercices pour la ceinture abdominale. Elle passait ensuite un peu de temps à regarder les dossiers de sa dernière affaire – l’affaire qui avait fini par prendre les vies de Jack et Ramirez. Certains jours, elle les feuilletait pendant dix minutes, d’autres jours elle les étudiait pendant deux heures.

Qu’est ce qui avait mal tourné ? Qu’avait-elle manqué au début ? Aurait-elle survécu à l’affaire s’il n’y avait pas eu l’intervention d’Howard Randall en coulisses ?

Puis venait le dîner, un peu de lecture, un peu plus de nettoyage, et au lit. C’était une routine monotone, mais c’était une routine tout de même.

Il fallut deux mois pour que le chalet soit propre et en ordre. À ce moment-là, sa course de trois kilomètres s’était transformée en une de huit kilomètres. Elle ne regardait plus les anciens dossiers ou le contenu du dernier. Au lieu de cela, elle avait pris l’habitude de lire des livres qu’elle avait achetés sur Amazon et qui contenaient des enquêtes policières tirées de la vie réelle et des procédures policières non fictives. Elle avait aussi ajouté au mélange des livres concernant les évaluations psychologiques de certains des tueurs en série les plus connus de l’histoire.

Elle n’était que partiellement consciente qu’il s’agissait de sa façon de combler le vide que son travail avait autrefois rempli. Au fur et à mesure qu’elle s’en rendait de plus en plus compte, elle ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur son avenir.

Un matin, alors qu’elle courait autour de Walden Pond, le froid lui brûlant les poumons d’une manière qui était plus agréable qu’insoutenable, cela la frappa un peu plus fort qu’auparavant. Son esprit tournait en boucle autour des questions sur l’arrivée du colis d’Howard Randall.

D’abord, comment savait-il où elle vivait ? Et depuis combien de temps en était-il informé ? Elle avait vécu en supposant qu’il était mort quand il était tombé dans la baie la nuit où cette dernière terrible affaire s’était achevée. Bien que son corps n’ait jamais été retrouvé, on avait spéculé à l’envi qu’il avait effectivement été abattu par un policier sur les lieux avant de tomber l’eau. Alors qu’elle faisait sa boucle, elle essaya de mettre en place une série d’étapes pour comprendre où il se trouvait et pourquoi il l’avait contactée avec un message étrange : Qui êtes-vous ?

Le colis venait de New York mais il est évident qu’il est resté autour de Boston. Sinon, comment saurait-il que j’ai déménagé ? Par quelle autre manière pourrait-il savoir où je vis ?

Ceci, bien sûr, évoqua à son esprit des images de Randall caché parmi ces arbres avec les yeux rivés sur son chalet.

C’est bien ma chance, pensa-t-elle. Toutes les autres personnes dans ma vie sont mortes ou ont coupé les ponts avec moi. Il est logique qu’un tueur reconnu coupable soit le seul qui semble se soucier de moi.

Elle savait que le paquet en lui-même n’offrirait aucune réponse. Elle savait déjà quand il avait été envoyé et d’où. Ce n’était vraiment que Randall qui la taquinait, lui faisant savoir qu’il était encore en vie, en liberté, et qu’il s’intéressait à elle d’une manière ou d’une autre.

Le colis était dans son esprit lorsqu’elle revint de sa course. Tandis qu’elle enlevait ses gants et son bonnet, les joues roses et desséchées en raison du froid, elle se dirigea vers l’endroit où elle avait conservé la boîte. Elle l’avait entièrement examinée à la recherche d’indices ou de petites significations cachées par Randall, mais n’en avait trouvé aucun. Elle avait aussi fini bredouilles quand elle avait parcouru le journal en boule. Elle avait lu tous les articles sur le papier froissé et rien n’avait semblé en valoir la peine. Il n’avait été qu’un remplissage . Bien sûr, cela ne l’avait pas empêché de relire sans relâche plusieurs fois chaque mot sur ces pages.

Elle tapotait anxieusement la boîte quand son portable sonna. Elle l’attrapa sur la table de la cuisine et regarda fixement le numéro à l’écran pendant un moment. Elle sourit avec hésitation et essaya d’ignorer le bonheur qui essayait de poindre dans son cœur.

C’était Connelly.

Ses doigts se figèrent un instant car elle ne savait honnêtement pas quoi faire. S’il avait appelé il y avait deux ou trois semaines de ça, elle aurait simplement ignoré l’appel. Mais maintenant…eh bien, quelque chose était différent à présent, non ? Et même si elle détestait l’admettre, elle supposait qu’elle devait remercier Howard Randall et sa lettre pour cela.

Au dernier moment, avant que son téléphone ne bascule sur la messagerie vocale, elle répondit.

« Eh, Connelly », dit-elle.

Il y eut une longue pause à l’autre bout du fil avant que Connelly ne réponde. « Salut, Black. Je…eh bien, je vais être honnête. Je m’attendais à devoir parler à votre répondeur. »

« Désolée de vous décevoir. »

« Oh, c’est rien. Je suis content d’entendre votre voix. Ça fait trop longtemps. »

« Ouais, ça commence à donner cette impression là. »

« Dois-je comprendre que vous regrettez votre retraite bien trop anticipée ? »

« Non, je n’irais pas jusque là. Comment ça va ? »

« Les choses vont bien. Je veux dire, il y a un vide au commissariat qui était rempli par vous et Ramirez, mais nous sommes en train de le combler. Finley se perfectionne vraiment. Il travaille très étroitement avec O’Malley. Je pense que Finley, entre vous et moi, il l’a pris personnellement quand vous avez démissionné. Et il a décidé que si quelqu’un devait prendre votre place, alors bon sang, il vaudrait mieux que ce soit lui. »

« C’est bon à entendre. Dites-lui qu’il me manque. »

« Eh bien, j’espérais que vous viendrez le lui dire vous-même », dit Connelly.

« Je ne pense pas être prête pour venir vous rendre visite pour le moment », dit-elle.

« D’accord, alors je n’ai jamais été doué pour les bavardages », dit Connelly. « Je vais aller droit au but. »

« C’est là que vous êtes le meilleur », dit-elle.

« Écoutez…nous avons une affaire― »

« Arrêtez là », dit-elle. « Je ne vais pas revenir. Pas maintenant. Probablement jamais, même si je ne l’exclurais pas complètement. »

« Écoutez-moi pour celle-ci, Black », dit-il. « Attendez d’entendre les détails. En fait, vous les avez probablement déjà entendus. Celle-ci est partout aux informations. »

« Je ne regarde pas les informations », dit-elle. « Bon sang, je n’utilise l’ordinateur que pour Amazon. Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai lu un gros titre. »

« Eh bien, c’est très étrange et il semble que nous ne parvenions pas à l’élucider. O’Malley et moi avons passé une fin de soirée hier à boire et nous avons décidé que nous devions vous appeler. Ce n’est pas seulement moi qui vous cire les pompes et essaye de vous convaincre…mais vous êtes la seule personne qui nous est venue à l’esprit et qui pourrait peut-être la résoudre. Si vous n’avez pas vu les nouvelles, je peux vous dire que c’est… »

Ваша оценка очень важна

0
Шрифт
Фон

Помогите Вашим друзьям узнать о библиотеке

Скачать книгу

Если нет возможности читать онлайн, скачайте книгу файлом для электронной книжки и читайте офлайн.

fb2.zip txt txt.zip rtf.zip a4.pdf a6.pdf mobi.prc epub ios.epub fb3

Похожие книги