Блейк Пирс - Raison de Redouter стр 6.

Шрифт
Фон

Peut-être Rose avait-elle raison. Peut-être était-elle toxique. Parce qu’en y réfléchissant bien, les morts de Jack et Ramirez étaient de sa faute. Sa carrière ambitieuse avait mené le tueur à ceux qu’elle aimait le plus et, à ce titre, ils avaient été pris pour cible.

Et cette même carrière avait repoussé Rose. Peu importait le fait que la carrière en question soit terminée. Elle avait pris sa retraite peu de temps après les funérailles de Ramirez et même si elle savait que Connelly et O’Malley lui laissaient une porte dérobée d’ouverte, c’était une invitation qu’elle savait qu’elle n’accepterait jamais.

Elle s’engagea dans son allée, gara la voiture et entra avec des larmes coulant encore sur son visage. Le triste fait était que si elle abandonnait complètement sa carrière, sa vie serait vide. Son futur mari avait été tué, un ex-mari avec qui elle avait été en bons termes avait disparu, et maintenant, la seule survivante de son passé, sa fille, ne voulait rien avoir à faire avec elle.

Et plutôt que de réparer tout ça, qu’as-tu fait ? demanda une petite partie d’elle. Elle ressemblait presque à la voix de Ramirez, qui faisait remarquer combien elle aggravait les choses. Tu as quitté la ville et tu t’es retirée dans les bois. Plutôt que d’affronter la douleur et une vie qui a été bouleversée, tu t’es enfuie et tu as passé quelques jours à boire jusqu’à plonger dans l’oubli. Alors que vas-tu faire maintenant ? Fuir à nouveau ? Ou est-ce que tu ne devrais pas plutôt régler ça ?

De retour à l’intérieur du chalet, toutefois, elle se sentit plus en sécurité qu’elle ne l’avait été pendant qu’elle se tenait à la porte de Rose. Cela parut diminuer la douleur cinglante de voir sa fille lui claquer la porte au nez. Oui, cela lui donnait l’impression d’être une lâche mais elle ne savait tout simplement pas comment y faire face.

Elle a raison, pensa Avery. Je suis toxique pour elle. Au cours des dernières années, je n’ai rien fait d’autre que rendre sa vie beaucoup plus difficile. Ça a commencé quand j’ai fait passer ma carrière avant son père puis ça a encore empiré quand, peu importe mes efforts, la carrière l’a emporté sur elle aussi. Et nous voilà à nouveau brouillées, alors même que la carrière a disparu.

Et c’est parce qu’elle me tient pour responsable pour le meurtre de son père.

Et elle n’a pas tout à fait tort à ce sujet.

Elle marcha lentement vers le lit qu’elle devait encore complètement assembler. Son coffre-fort personnel était là, reposant parmi la tête de lit et le sommier à ressorts. En l’ouvrant, elle pensa au moment où elle était entrée dans le salon de Jack, où elle avait retrouvé son corps. Elle pensa à Ramirez à l’hôpital, déjà gravement blessé avant d’avoir été tué.

Ses mains étaient salies par tout cela. Et elle ne pourrait jamais les en laver.

Elle tendit la main vers le coffre et sortit son Glock. Il semblait familier entre ses mains, comme un vieil ami.

Les larmes coulaient encore quand elle s’adossa contre la tête de lit. Elle regarda le pistolet, l’examina. Lui ou un autre tout comme avait été sur sa hanche ou dans son dos pendant près de deux décennies, plus proche d’elle que ne l’avait jamais été un autre humain. Donc cela ne parut que trop naturel quand elle le porta à la chair molle sous son menton. Son contact était froid mais assuré.

Elle laissa échapper un sanglot tandis qu’elle le positionnait, s’assurant que la balle traverserait avec le meilleur angle. Son doigt trouva la gâchette et trembla contre elle.

Elle se demanda si elle entendrait la détonation avant qu’elle soit partie et, si c’était le cas, si elle serait aussi forte que le bruit de Rose claquant la porte derrière elle.

Son doigt s’enroula autour de la détente et elle ferma les yeux.

La sonnette retentit, la faisant sursauter.

Son doigt se détendit et tout son corps se relâcha. Le Glock tomba dans un cliquetis par terre.

Presque, pensa-t-elle alors que son cœur pompait une tonne d’adrénaline dans son sang. Un autre quart de seconde et ma cervelle aurait été partout sur le mur.

Elle baissa les yeux sur le Glock et le repoussa comme s’il s’agissait d’un serpent venimeux. Elle enfouit sa tête dans ses mains et essuya ses larmes.

Tu as failli te tuer, dit la voix qui était peut-être ou peut-être pas Ramirez. Cela ne te fait-il pas te sentir comme une lâche ?

Elle balaya cette idée quand elle se leva et se dirigea vers la porte d’entrée. Elle n’avait aucune idée de qui cela pouvait être. Elle osait espérer que c’était Rose mais elle savait que ce ne serait pas le cas. Rose ressemblait beaucoup à sa mère à cet égard – têtue à l’excès.

Elle ouvrit la porte et ne trouva personne. Elle vit cependant l’arrière d’un camion UPS quitter son allée. Elle baissa les yeux sur la véranda et vit une petite boîte. Elle la ramassa, et y lut son propre nom ainsi que sa nouvelle adresse rédigés avec une écriture très soignée. L’adresse de l’expéditeur ne comportait aucun nom, juste un cachet de New York.

Elle la prit à l’intérieur et l’ouvrit lentement. La boîte ne pesait rien et, quand elle l’ouvrit, elle trouva un journal en boule. Elle enleva tout et découvrit une seule chose qui l’attendait au fond.

C’était une seule feuille de papier, pliée en deux. Elle la déplia, et quand elle lut le message à l’intérieur, son cœur s’arrêta pendant un instant.

Et juste ainsi, Avery ne ressentit plus le besoin de se suicider.

Elle lut le message encore et encore, essayant de lui donner un sens. Son esprit travaillait dessus, cherchant une réponse. Et avec une telle chose à résoudre, la seule idée de mourir avant que ce ne soit élucidé était hors de question.

Elle s’assit sur le canapé et fixa le papier, le lisant encore et encore.


Qui êtes-vous, Avery ?

– Bien à vous,

Howard

CHAPITRE TROIS

Les jours suivants, Avery continua à toucher la zone sous son menton, là où elle avait placé le canon de l’arme. Elle paraissait irritée, comme une piqûre d’insecte. Chaque fois qu’elle allait se coucher pour dormir et que son cou s’étirait quand sa tête touchait l’oreiller, cette zone lui semblait exposée et vulnérable.

Elle allait devoir faire face au fait qu’elle avait traversé une très mauvaise passe. Même si elle en avait finalement été arrachée, elle l’avait connue. Ce serait pour toujours une souillure dans ses souvenirs et il semblait que les nerfs même dans sa chair voulaient s’assurer qu’elle ne l’oublierait pas.

Pendant les trois jours qui suivirent son quasi suicide, elle fut plus déprimée qu’elle ne l’avait jamais été dans sa vie. Elle passa ces jours-là en boule sur son canapé. Elle essaya de lire mais ne pouvait pas se concentrer. Elle essaya de se motiver pour aller courir, mais se sentait trop fatiguée. Elle ne cessait de regarder la lettre de Howard, la manipulant tant que le papier commençait à se plisser.

Elle cessa sa consommation excessive d’alcool après avoir reçu la lettre d’Howard. Lentement, comme une chenille, elle commença à sortir de son cocon d’apitoiement sur son propre sort. Elle se mit lentement à faire de l’exercice. Elle faisait également des mots croisés et des Sudoku juste pour garder son esprit aiguisé. Sans travail, et en sachant qu’elle avait assez d’argent pour vivre une année sans avoir à s’inquiéter de rien, il était très facile de tomber dans un état d’esprit paresseux.

Mais le colis d’Howard avait gommé cette léthargie en elle. Elle avait maintenant un mystère à résoudre qui la mettait au travail. Et quand Avery Black se mettait à la tâche, il n’y avait pas de fin jusqu’à ce qu’elle soit résolue.

Moins d’une semaine après avoir reçu la lettre, ses journées glissèrent dans une forme de routine. C’était toujours la routine d’une ermite, mais sa routine seule la faisait se sentir normale. Elle lui donnait l’impression qu’il pouvait y avoir quelque chose pour laquelle il valait la peine de vivre. Une structure. Des défis intellectuels. C’étaient les choses qui l’avaient toujours inspirée et c’est ce qu’elles firent au cours de semaines suivantes

Ваша оценка очень важна

0
Шрифт
Фон

Помогите Вашим друзьям узнать о библиотеке

Скачать книгу

Если нет возможности читать онлайн, скачайте книгу файлом для электронной книжки и читайте офлайн.

fb2.zip txt txt.zip rtf.zip a4.pdf a6.pdf mobi.prc epub ios.epub fb3

Похожие книги