Блейк Пирс - Attendre стр 4.

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— Un jour, bien sûr, dit-elle. Mais tu as déjà pris un bon départ. Et j’aime bien ce qu’on a en ce moment.

Ryan haussa les épaules et ajouta…

— Nous n’avons pas grand-chose. D’abord, nous n’avons qu’une seule voiture, et j’en aurai besoin pour aller au travail, ce qui veut dire...

— Ce qui veut dire que je prendrai le métro pour aller au programme d’entraînement tous les matins, interrompit-elle. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ?

Ryan prit sa main par-dessus la table.

— Tu devras marcher deux pâtés de maison jusqu’au premier arrêt de métro, dit-il. Et ce n’est pas le quartier le plus sûr du monde. La voiture a déjà été forcée une fois. Je n’aime pas trop l’idée de te voir y aller seule. Je suis inquiet.

Un sentiment étrange et désagréable commençait à envahir Riley. Elle n’était pas encore sûre de ce que c’était.

— Il ne t’est pas encore venu à l’idée que j’aimais ce quartier ? J’ai passé toute ma vie à la campagne en Virginie. C’est un changement passionnant, une aventure. En plus, tu sais que je suis capable de me défendre. Mon père était capitaine chez les marines. Il m’a appris à prendre soin de moi.

Elle ajouta presque…

Et j’ai survécu à l’attaque d’un tueur en série il y a juste quelques mois, tu te souviens ?

Non seulement elle avait survécu à cette attaque, mais elle avait également aidé le FBI à retrouver le tueur et à le traduire en justice. C’est pourquoi on lui avait offert la chance de participer au programme de formation.

Mais elle savait que Ryan ne voulait pas en entendre parler pour l’instant. Sa fierté masculine était délicate en ce moment.

Et Riley réalisa quelque chose…

Je n’aime vraiment pas ça.

Riley choisit ses mots avec précaution, essayant de ne pas dire ce qu’il ne fallait pas...

— Tu sais Ryan, nous faire une vie meilleure pour tous les deux ne dépend pas que de toi. C’est quelque chose que l’on doit faire ensemble. J’aurai ma part également. Je vais avoir ma propre carrière.

Ryan détourna le regard dans un froncement de sourcils.

Riley poussa un soupir en réalisant que...

J’ai finalement dit ce qu’il ne fallait pas on dirait.

Elle avait presque oublié que Ryan n’approuvait pas vraiment son stage d’été. Elle lui avait rappelé que ce n’était que pour dix semaines et que ce n’était pas de l’entraînement physique. Elle allait juste regarder des agents au travail, la plupart du temps à l’intérieur. De plus, elle pensait que cela pourrait même mener à un poste administratif au siège du FBI.

Il s’était un peu détendu à ce sujet, mais il n’était certainement pas enthousiaste pour autant.

Mais à cet instant, Riley ne savait vraiment pas ce qu’il voulait pour elle.

Il l’imaginait peut-être en mère au foyer ? Si c’était le cas, il serait déçu tôt ou tard.

Mais ce n’était pas le moment de parler de tout ça.

Ne gâche pas ce moment, se dit Riley.

Elle regarda à nouveau sa bague, puis Ryan.

— Elle est magnifique, dit-elle. Je suis vraiment heureuse. Merci.

Ryan sourit et serra sa main.

— Avec qui allons-nous partager la nouvelle ? reprit Riley.

Ryan haussa les épaules.

— Je ne sais pas. Nous n’avons pas encore vraiment d’amis ici à Washington. Je suppose que je pourrais reprendre contact avec certains de mes vieux amis de la fac de droit. Peut-être que tu pourrais appeler ton père.

Riley fronça les sourcils à cette idée. Sa dernière visite chez son père n’avait pas été agréable. Leur relation avait toujours été profondément troublée.

D’un autre côté…

— Il n’a pas le téléphone, tu te souviens ? rétorqua Riley. Il vit coupé de tout dans les montagnes.

— Ah… C’est vrai, dit Ryan.

— Et tes parents ?

Le sourire de Ryan s’estompa un peu.

— Je leur écrirai pour leur annoncer, dit-il.

Riley dut s’empêcher de lui demander…

Pourquoi ne pas les appeler ?

Je pourrais en profiter pour leur parler.

Elle n’avait jamais rencontré les parents de Ryan, qui vivaient dans la petite ville de Munny, en Virginie.

Riley savait que Ryan avait grandi au sein de la classe ouvrière, et qu’il avait été pressé de laisser ce genre de vie derrière lui.

Elle se demanda s’il avait honte de leur situation ou bien...

Il a honte de moi ?

Est-ce qu’ils savent qu’on vit ensemble ?

Est-ce qu’ils approuveraient ?

Mais avant que Riley ne puisse trouver comment aborder le sujet avec lui, le téléphone sonna.

— Peut-être qu’on pourrait laisser le répondeur s’en charger, dit Ryan.

Riley y réfléchit un moment pendant que le téléphone continuait à sonner.

— C’est peut-être important, dit-elle. Elle alla jusqu’au téléphone et décrocha.

— Puis-je parler à Riley Sweeney ? C’était une voix masculine, plaisante et professionnelle à l’autre bout du fil.

— C’est elle à l’appareil, répondit-elle.

— Je suis Hoke Gilmer, votre superviseur pour le programme de formation du FBI. Je voulais juste vous rappeler que…

— Oui, je sais ! Riley ne le laissa pas finir, trop enthousiaste. Je serai là tôt demain matin dès sept heures !

— Super ! répondit Hoke. J’ai hâte de vous rencontrer.

Riley raccrocha et regarda en direction de Ryan. Il avait un regard empreint de mélancolie.

— Waouh, dit-il. C’est vraiment en train d’arriver, n’est-ce pas ?

Riley comprenait ce qu’il ressentait. Depuis le déménagement de Lanton, ils ne s’étaient que rarement éloignés l’un de l’autre.

Et dès demain, ils seraient tous les deux à leurs nouveaux emplois.

— Peut-être qu’on devrait faire quelque chose de spécial ce soir, dit Riley

— Bonne idée, approuva Ryan. On pourrait aller au cinéma, trouver un chouette restaurant et …

Riley rit en l’attrapant par la main, le tirant pour le remettre sur ses pieds.

— J’ai une meilleure idée, lui confia-t-elle.

Elle l’entraina dans la chambre à coucher et ils tombèrent tous les deux en riant sur le lit.

CHAPITRE DEUX

Riley sentit sa respiration et son cœur s’emballer alors qu’elle marchait de l’arrêt du métro en direction de l’immense tour blanche J. Edgar Hoover.

Pourquoi suis-je si nerveuse ? se demanda-t-elle. Après tout, elle avait réussi son premier voyage par elle-même en métro dans une ville plus grande que toutes celles qu’elle avait pu visiter avant de venir s’installer ici.

Elle essaya de se convaincre que ce n’était pas un si grand changement ; qu’elle allait simplement retourner à l’école, comme elle l’avait fait à Lanton.

Mais elle ne put s’empêcher d’être impressionnée et intimidée. En premier lieu parce que l’immeuble se trouvait sur Pennsylvania Avenue, juste entre la Maison-Blanche et le Capitole. Elle et Ryan étaient passés devant l’immeuble plus tôt cette semaine, mais ne réalisa qu’qu’elle allait venir ici pour apprendre et travailler pendant les dix prochaines semaines.

Cela ressemblait presque à un rêve.

Elle traversa l’entrée principale et passa par le hall d’entrée jusqu’à la barrière de sécurité. Le garde en service trouva son nom sur une liste de visiteurs et lui remit un badge d’identification à accrocher. Il lui dit de prendre l’ascenseur jusqu’à un petit auditorium, trois étages en dessous.

Riley finit par trouver l’auditorium et lorsqu’elle y pénétra, on lui remit une pile d’instructions, de règlements et d’informations qu’elle était censée lire plus tard. Elle s’assit parmi une vingtaine d’autres stagiaires qui semblaient avoir à peu près le même âge qu’elle. Elle savait que certains d’entre eux, comme elle, étaient fraichement diplômés ; d’autres étaient des étudiants de premier cycle qui retourneraient à l’université à l’automne.

La plupart des autres stagiaires étaient des hommes et tous étaient bien habillés. Elle avait elle-même des doutes au sujet de sa tenue qu’elle avait achetée dans une friperie de Lanton. C’était la meilleure tenue de travail qu’elle avait, et elle espérait qu’elle avait l’air suffisamment respectable.

Bientôt, un homme d’âge mûr, bien apprêté apparut devant les stagiaires.

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