Le regard de Ryker balaya rapidement la zone. Il réfléchissait à ses options. Les Fae vivaient dans un environnement urbain, un champ de pierre, un anathème pour leur espèce.
Les histoires anciennes décrivaient Brambles Edge comme un centre commercial créé par les Fae. Les plantes et les animaux entouraient la zone de quinze pâtés de maisons sur quinze et alimentaient leur pouvoir. Ryker pouvait seulement imaginer létendue du royaume dans le passé. Les Fae navaient pas le droit de posséder des appareils de communication ou des ordinateurs. Il savait simplement que le mode de vie des humains était très différent du leur.
Il avait accompagné sa mère dans les maisons quelle nettoyait pour les humains du milieu. Ils regardaient des films sur des écrans géants et ils utilisaient encore bien dautres gadgets dont il nétait jamais parvenu à deviner la fonction. Selon les rumeurs, les riches en possédaient bien davantage.
Un seul choix soffrait à lui sil voulait séchapper et trouver un moyen daméliorer le statut de son peuple. Se dresser sur ses deux jambes. Ryker prit appui sur le balcon et battit des ailes.
Heureusement, elles étaient déployées lorsque les menottes de confinement lavaient encerclé sinon il aurait dû les emmener. Dans les airs, il surplombait entièrement lEdge. La section des centaures sétendait sur un pâté de maisons et demi tandis que les plus petits complexes dappartements des Barghests ceinturaient les écuries de lautre côté.
« Écuries », un bien grand mot pour décrire le lieu de vie des centaures. En réalité, elle se limitait à une simple allée recouverte de foin éparpillé et un espace principal pour cuisiner. La seule tanière dont ils disposaient pour sabriter de la pluie et de la neige se limitait à un toit et deux murs. Le bâtiment barghest servait darrière de leurs maisons, lavant restait complètement ouvert.
Ryker dut mettre en œuvre beaucoup defforts pour réussir à planer par-dessus des immeubles élevés, mais quand il y parvint, il aperçut lAcadémie et locéan au-delà. Sil atteignait leau, il pourrait voler le long de la côte vers une région exempte de domination humaine.
« Tu es fou ? Tu ny trouveras rien dautre quun terrain vague. Tu nes pas suicidaire, idiot ! » gronda sa voix intérieure alors quil élaborait rapidement son plan. Non, il navait aucune ardeur téméraire, mais les autres mâles avaient pris leur envol, alors il manquait de temps de réfléchir.
« Tu es fou ? Tu ny trouveras rien dautre quun terrain vague. Tu nes pas suicidaire, idiot ! » gronda sa voix intérieure alors quil élaborait rapidement son plan. Non, il navait aucune ardeur téméraire, mais les autres mâles avaient pris leur envol, alors il manquait de temps de réfléchir.
Quand il traversa la section dAsrai, il se mit à rêver quil pourrait atteindre la liberté. Il essaya découter son instinct et de passer en revue ses moyens daction. Ce serait formidable sil pouvait fusionner les ombres. Même si les ombres se raréfiaient en ce moment. Linvisibilité aurait représenté larme parfaite pour laider à senfuir.
« Ryker, tu dois arrêter. Nous avons averti les autorités », lança Aidan derrière lui. Effectivement, une seconde après, une sirène davertissement assourdissante retentit à travers lEdge. Les Hobs et les brownies se précipitèrent vers un abri.
Le ruban resserrait maintenant sa taille, sa respiration devenait difficile. Lagonie faisait danser des taches dans son champ de vision. Ryker dans une explosion de vitesse esquiva lattaque ultérieure quAidan avait lancée dans sa direction.
La spirale métallique inutile tomba au sol et déclencha une pluie détincelles en atterrissant.
« On mérite mieux, Aidan. Laisse-moi partir.
Je ne peux pas. Tu as évidemment perdu le contrôle sur tes pouvoirs, ils vampirisent ton comportement, Ryker. Arrête et réfléchis avant dagir. »
La structure en pierre géante se profilait au loin, distrayant Ryker. À cette distance, il ne distinguait pas les détails. Mais inévitablement, une foule détudiants rassemblés sur la pelouse devant lAcadémie observaient la scène.
Aucune évidence ne lui permettait de soupçonner un danger menaçant sil se rendait à linstitution. À dinnombrables reprises au cours de sa vie, sa mère lui avait raconté les évènements pendant la guerre avec les humains et les retombées consécutives.
Le meurtre du Roi et de la reine Fae représentait le pire chapitre de leur histoire. Il avait rendu leur peuple vulnérable. Actuellement, personne ne portait le manteau royal. Ils se sentaient sans défense. Ryker imaginait souvent à quoi ressemblerait la vie sous le règne dun monarque. Les humains ne rebrousseraient jamais chemin pour senfuir, mais il devait croire quun roi leur donnerait une couche de protection supplémentaire.
Ses efforts continus alourdissaient ses ailes, mais il refusait dabandonner maintenant. Le bruit derrière lui obligea Ryker à récupérer chaque once dénergie en lui pour lacheminer vers ses ailes.
Il bondit en avant et accéléra son vol sous leffort. Il vacilla dans les airs comme un aviateur ivre. Des coups de couteau traversèrent soudain ses membres, et accaparèrent toute son attention. Il tourna la tête et remarqua quil ne souffrait en réalité daucune blessure visible, malgré ses impressions.