Elizabeth Johns - De Feu Et De Flammes стр 4.

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« Tout ceci est à vous ? » demanda Catriona, les yeux écarquillés. Les deux filles regardaient avec fervent intérêt par la fenêtre.

« Oui. Au-delà des bois, le château surplombe le loch, et lautre côté de la propriété est couverte de champs dorge tout le long du chemin jusquau village, » indiqua-t-il et expliqua-t-il.

« Il ya-t-il dautres enfants à proximité ? » demanda-t-elle avec espoir.

« Je ne sais pas, ma petite. Je suis certain quil y en a quelques-uns au village. »

Ils contournèrent le bord sud du lac et un immense édifice en pierre apparut. Gavin y avait été élevé, mais cela semblait être une autre vie. Il navait aucune envie dêtre le propriétaire dun château ou de la responsabilité qui allait avec. Le bâtiment paraissait être de la même époque que Camelot. Il semblait médiéval, doté de tourelles et de meurtrières. Là, ils avaient avec Iain capturé leurs Guenièvres et massacré dinnombrables dragons et monstres du Loch Ness.

« Je ne peux y croire. Un vrai château ! » sexclama Maili.

« Je vous avais dit que cela en était un, demoiselle, » dit-il avec amusement.

« Il y a-t-il un donjon ? » demanda-t-elle avec une ferveur effrayante.

« Bien sûr que oui. Ne sois pas stupide, » réprimanda sa sœur.

« Oui. Et nous y enfermons les vilains enfants, » dit-il avec un petit rire, secouant la tête.

Les yeux de Maili sécarquillèrent, puis se plissèrent. « Me taquinez-vous, Papa Craig ? »

« Jespère que vous ne saurez jamais si cest le cas, » dit-il avec un clin dœil.

Maili pouvait à peine contenir son excitation tandis que le carrosse sarrêtait. Les domestiques sétaient alignés scrupuleusement pour accueillir les filles dans leur nouvelle maison. Gavin prit leurs mains et leur rappela dêtre polies, puis les présenta au personnel.

« Mesdemoiselles Catriona et Maili Douglas, voici Tallach, le majordome, et Mme Ennis, la gouvernante. Ils connaissent plus de choses sur ce lieu que moi. »

Les filles firent la révérence et le personnel sourit. Ni Maili ni Catriona nétaient habituées au faste dune maison de cette importance. Ni lui non plus, désormais. Il dût refouler la déception quil ressentait et sourire aussi. Il tirerait le meilleur parti de la situation. Il comptait faire autant de bon en tant que propriétaire du domaine quen tant que docteur, une fois quil aurait appris comment faire.

Il observa affectueusement Mme Ennis mener les filles, qui étaient main dans la main, par les grandes portes de chêne. Tout irait bien, se rassura-t-il.

Chapitre Deux

Lady Margaux Winslow avait voulu entrer dans un couvent, mais ses parents avaient insisté quelle se retire plutôt dans leur nouvel orphelinat pour une courte période de bail. Elle était tombée amoureuse de lÉcosse quelques années auparavant, quand elle sétait rendue au domaine de Lord Vernon, au Nord de Glasgow, alors quils se courtisaient. Malgré sa situation regrettable, elle aimait toujours lÉcosse.

Après que Lord Vernon avait eu épousé le vrai amour de sa vie plutôt quelle, sa famille avait tenté de la distraire au moyen de voyages à Londres, et en Europe continentale une fois Napoléon vaincu. Elle avait réalisé quelle était satisfaite toute seule. Elle avait toujours été la plus indépendante de ses sœurs, et avait décidé que les somptueux mariages pouvaient être laissés dans leurs mains expertes. Elle préférait certainement la vie de vieille fille au mariage de convenance. Elle se sentait satisfaite avec les orphelins, bien quelle neût que très peu à faire grâce au personnel compétent que sa famille avait nommé.

« À quoi réfléchissez-vous, ma chère 1? » Margaux entendit sa mère demander.

« À très peu, Maman, » remarqua-t-elle, tandis quelles étaient assises, reprisant des chaussettes pour certains des enfants. Ses parents étaient restés avec elle, espérant la faire changer davis.

« Nous avons un invité à dîner ce soir. Quelquun dintéressé par le don aux orphelins. »

« Très bien2, » dit-elle distraitement. Il était normal pour ses parents de recevoir des invités.

« Vous devriez porter la robe en satin émeraude. Cela vous donnerait un peu des couleurs, non ? »

« Si vous voulez, Maman. » Ce quelle portait importait peu à Margaux ces temps-ci.

« Allons-y. » Lady Ashbury se leva et indiqua à sa fille de faire de même. « Je vous verrai ce soir au dîner. »

Lady Margaux shabilla automatiquement. Elle remarqua que sa domestique arrangeait ses cheveux dune façon digne dun bal. Elle devait admettre quelle traversait une petite mauvaise passe. Elle était certaine quune fois quelle aurait établi une routine à lorphelinat, elle sen sortirait. Elle navait jamais été du genre à bouder, mais elle avait besoin de trouver quelque chose dutile à faire afin de soccuper. Non, se corrigea-t-elle. Afin de commencer une nouvelle vie.

Elle se rendit à létage inférieur, déterminée à être joyeuse. Si elle pouvait convaincre ses parents quelle était heureuse ici, ils croiraient quelle était satisfaite.

« Ah, là voilà, Lord Craig, » dit Lord Ashbury quand il la vit.

« Dr Craig ? » dit Margaux, stupéfaite, croisant le regard du beau docteur qui avait été épris de Lady Béatrice.

« Désormais, il est Lord Craig, » corrigea son père.

Que faisait-il donc ici ?

« Docteur me convient très bien, » ajouta Lord Craig en sinclinant. « Comment allez-vous, Lady Margaux ? »

Elle fit la révérence. « Je vais bien, merci. Je présume que je dois donc vous présenter mes condoléances ? »

« Merci. Cela était très inattendu. Mon frère avait trois fils, » dit-il dun air sombre.

« Jimagine que cela était donc bien inattendu, » compatit Lady Ashbury.

« Avec un peu despoir mon frère avait un bon intendant. Jai rencontré lancien intendant il y a plus de dix ans, » remarqua Lord Ashbury. « Jimagine quil a été remplacé depuis. »

« Il est toujours là, et a au moins quatre-vingts ans. » Gavin secoua la tête.

« Gère-t-il tout de manière satisfaisante ? » Lord Ashbury semblait dubitatif.

« Je ne sais pas du tout si cela est le cas. Je ny connais rien, à part concernant la réparation des cottages des métayers, » dit Gavin honnêtement avec un rire. « Jétais passionné par la médecine dès un très jeune âge. Je ne connais que très peu sur la gestion de domaines. »

« Mon Dieu3, » compatit Lady Ashbury. « Peut-être pouvons-nous vous aider. »

« Je ne suis pas sûr que quiconque puisse maider. » Gavin secoua la tête avec désarroi.

Lady Ashbuy prit son bras et commença à le mener vers la salle à manger. « Parlons-en plus amplement à table. La bonne nourriture améliore tout, non ? »

Lord Ashbury escorta sa vieille tante, Lady Ida, qui vivait aussi à Breconrae, et Lady Margaux les suivit en silence, se demandant comment la présence de Lord Craig dans la propriété voisine affecterait ses plans de vivre une vie paisible ici. Il était agréablement différent des hommes à Londres quelle avait fui.


Gavin navait pas su que Lady Margaux serait là quand il avait accepté linvitation de lord Ashbury. Elle était plus sublime que dans ses souvenirs, avec ses cheveux débène, sa peau de porcelaine et ses yeux clairs. Pourtant, curieusement, elle semblait différente, plus sombre que la jeune fille spontanée quelle avait été quelques années auparavant, quand il lavait rencontrée au Prieuré dAlberfoyle. Cela semblait être une autre vie. Il ne pouvait prétendre avoir été rien de plus quune simple connaissance de Lady Margaux ou de ses sœurs lorsquelles avaient visité Alberfoyle. Il avait été complètement submergé par la présence des triplettes toutes ensemble.

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