Victory Storm - Liaisons Interdites стр 4.

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Bof, le nom de sa famille laura aidé.

À présent, oui. Pas au moment où il avait coupé les ponts avec sa famille. La moitié des parents voulait sa tête lorsquil les a envoyés balader. Son grandpère, chef de tous les Orlando, laurait protégé mais, après son décès, Lorenzo sest retrouvé tout seul.

Il doit avoir un sacré courage pour défier aussi ouvertement sa famille, mexclamai-je avec une pointe denvie. Combien auraisje voulu être comme lui ou avoir un grandpère qui me soutînt. Mais mes grandsparents étaient tous morts ou retournés en Italie.

Chapitre 3

GINEVRA

Malgré la tension, je fus pénétrée de latmosphère merveilleuse du Bridge quand je pénétrai dans létablissement.

Ce nightclub était très sobre, élégant, raffiné ; les murs étaient tapissés de bleu roi avec des arabesques florales dorées qui reflétaient la chaude lumière issue des lustres en cristal.

Les tables étaient sombres, opaques, à lopposé du plancher constitué de marbre noir africain aux veines dorées.

La musique quinterprétait la pianiste se répandait harmonieusement en ce lieu, mincitant à me détendre pour profiter pleinement de cette expérience inoubliable.

Lucky et Mike nous installèrent à une table entourée de canapés et de fauteuils de style rétro recouverts de cuir noir.

Le cadre était un peu sombre mais, grâce à léclairage et à laccueil quon percevait, il était impossible de se sentir mal à laise en ce lieu. Nous étions les bienvenus et traités avec des égards par un personnel affable, prêt à accourir au moindre appel, sans jamais être envahissant ni indiscret.

Où mène cet escalier ?, demandaije à Mike qui avait pris place à côté de moi.

Je nai jamais mis les pieds ici mais on ma expliqué quau premier étage se trouvent des pièces privées et des chambres pour dormir. Il ne sagit pas dun hotel mais Lorenzo Orlando a voulu créer une section pour ceux qui auraient besoin de cuver leur vin ou pour dautres qui seraient venus ici en galante compagnie. Au soussol se trouve une grande salle de réception et un billard. Je ne sais pas ce qui sy passe mais certains disent que ces locaux seraient liés au crime organisé sous légide de la famille Orlando. Enfin au second et dernier étage se trouve vraisemblablement le logement du propriétaire.

De cette façon il ne perd pas ses affaires de vue, notaije avec suspicion.

Cest un homme qui aime bien tout contrôler.

Je lavais bien compris.

Même en ce moment il est présent ici et nous tient tous à lœil.

Depuis son appartement ?

Non, de cet endroit, me corrigeatil, indiquant dun geste du menton un espace surélevé dans le fond de létablissement.

Ne le regarde pas ! Sil te chope, il lui vient des soupçons et il nous chasse !, me reprocha Mike. Mais jétais trop curieuse. Je navais jamais rencontré un Orlando de ma vie et jétais intriguée.

Je sondai chacun des individus présents à cette table en position privilégiée, à laquelle un petit escalier de six marches permettait daccéder.

Il y avait trois hommes et cinq femmes.

Lhomme sur la gauche était concentré sur son portable et ne semblait accorder aucune attention à la conversation que tenait lindividu à sa droite lequel gesticulait en racontant quelque chose de drôle qui faisait rire les femmes présentes.

Lequel parmi eux pouvait être Lorenzo Orlando, me demandaije.

Celui qui était concentré sur son téléphone portable peutêtre ?

Je déplaçai le regard sur la droite et mes yeux affrontèrent ceux du troisième homme.

Profondément gênée de mêtre laissée surprendre à le fixer, jabaissai le regard et me tournai vers mes amis qui étaient en train de commander une Menabrea.

Jen commandai une également, sans trop savoir à quoi mattendre. Jétais encore sous le coup de lémotion provoquée par ces yeux fixés sur moi.

Incapable de me contrôler et de me concentrer sur la conversation autour de ma table, je dirigeai à nouveau le regard vers cet homme.

Je sursautai en notant quil me fixait toujours.

Jallais encore détourner le regard mais quelque chose en moi me dicta de tenir bon et ne pas montrer mon embarras.

De plus je voulais savoir ! Cétait donc lui le fameux Lorenzo Orlando ?

Je soutins son regard que je ne lâchai plus.

Malgré la lumière tamisée je notai la couleur ambrée de ses yeux. Une couleur pleine, jaune ocre avec des stries cuivrées.

Je navais jamais vu des yeux dune semblable couleur et jen étais soufflée.

Ils avaient quelque chose de magnétique, de fascinant et de catalytique.

Cest lui Lorenzo Orlando ! Jen suis sûre !

Je ladmirai, laissant mon regard se promener sur son visage carré, sa peau bronzée et sur la barbe non rasée qui lui couvrait la mâchoire.

Jétais surprise. Je mattendais à trouver un homme tiré à quatre épingles, très posé, attentif à donner une image parfaite de lui. Et au contraire...

Lébauche de barbe, les cheveux châtains en désordre, des yeux cernés... tout ceci donnait plutôt limpression dun homme dexpérience auquel la vie navait pas fait de cadeau, qui avait dû créer son espace vital de luimême.

Jétais fascinée et enchantée par cette image.

Cependant Lorenzo Orlando était tout sauf un homme qui se négligeait, un excentrique ou quelquun de peu attentif aux détails.

Les choses paraissaient parfaites dans leur imperfection apparente et son complet sombre en soie faisait pendant à une chemise noire ouverte ; une aura de pouvoir qui semblait transpirer de tous les pores de sa peau.

Il était ouvertement irrésistible. La façon maîtrisée de se tenir assis, sa manière de porter une boisson à ses lèvres attirantes tout en me regardant, me troublaient et mattiraient vers lui, telle une phalène vers la flamme.

Dangereux et charmeur comme le démon.

Cétait lopinion que je métais faite de lui.

Jétais encore en train de le regarder, captivée, quand je vis quil portait un toast avec sa coupe de Manhattan dans ma direction.

Mes joues senflammèrent et son sourire séducteur me fit comprendre à quel point ma gêne était perceptible.

Je sombrai dans la honte et détournai aussitôt le regard.

Mon trouble était tel que je percevais les battements de cœur sous ma boîte crânienne.

À la seule pensée davoir failli, à deux reprises, me faire pincer pour avoir regardé un homme que je naurais jamais dû rencontrer, jeus envie de menfuir à toutes jambes.

Ginevra, tu es en train de jouer avec le feu !

Je regardai la table où un bock de bière était posé devant moi.

La marque de la bière italienne Menabrea trônait sur le verre.

Je fis la grimace.

Je naimais pas la bière.

À la fin et dans lincapacité de faire quoi que ce soit, je me résolus à écouter Mike qui avait commencé à me parler de son expetite amie avec laquelle il avait partagé quatre années.

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