En un éclair, elle fut à lextérieur de sa chambre, refermant la porte étanche du compartiment derrière elle. Les trois autres filles se précipitèrent dans le couloir pour découvrir ce qui se passait.
« Pardieu ! » Dit Sydney après avoir repris sa respiration. « La maudite chose a créé une fuite ! »
***
« Tout va bien maintenant, Sydney, » Dit Jerry Blaine alors quil revenait de lextérieur. « Jai tout remis en place. Jai bien peur, que malheureusement quoique tu aies eu de non arrimé dans ta chambre ait été aspiré dans lespace. Rien de valeur, jespère. »
« Rien qui ne me vienne à lesprit, maintenant, » lui dit Sydney. « Mais es-tu sûr que cela narrivera plus jamais ? »
« Comme je te lai déjà dit, il y avait une chance sur un milliard. Cela ne peut pas se reproduire même en un millier dannées. »
« Il ne vaut mieux pas, mon bonhomme, ou je retourne sur Terre en un clin dœil. » Elle repartit vers sa chambre.
« Oh, à propos, » Blaine la rappela, « as-tu déjà un rendez-vous pour ce soir ? Bien Je finis vers seize heures tu pourras alors venir. »
Le travail dune femme nest jamais fini, « soupira judicieusement Sydney alors quelle retournait dans sa chambre. La plupart de ses affaires étaient encore sur le bureau, mais elle cherchait la petite boite à pilule quelle gardait près de son lit sans la trouver. « Eh bien, » dit-elle, « Je me suis toujours débrouillée sans avant. Je peux encore le faire pendant un moment. »
Cela faisait presque quatre mois, pour être exact, lorsquelle décida que la situation lobligeait à en parler à quelquun, elle le dît au Colonel Briston, qui revenait juste dun séjour de trois mois sur Terre. « Mon Dieu ! », fut tout ce quil put dire.
« Cela nest pas sérieux du tout. »
« Pas aussi sérieux que tout cela ? Vous le prenez calmement. Pourquoi nen navez-vous parlé à personne ? »
« Bien, cela ne mest jamais arrivé avant. »
Briston déglutit.
« Je pense que nous ferions mieux dappeler Mr. Hawkins. Il semble toujours savoir que faire. »
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Sen. McDermott : Vous êtes celui qui avez découvert tous ces agissements, nest-ce pas, Général ?
Gen. Bullfat : Vous avez absolument raison, cétait moi. Jai suspecté depuis le début que Hawkins avait envoyées des filles là-haut, mais les Forces Spatiales nagissent jamais sans preuve absolue. Aussi, ai-je garder pour moi mes suspicions, rassemblant les preuves méticuleusement, attendant le moment adéquat pour rendre mes conclusions au Président.
Sen. McDermott : en dautres mots, votre découverte reposait sur une longue et prudente enquête ?
Gen. Bullfat : Exact, Sénateur. Cest la façon dont les militaires font les choses.
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Par chance, Hawkins et Starling étaient tous deux sortis déjeuner, lorsque lappel arriva. Puisquil était classé urgent, un homme des télécommunications lapporta de suite au bureau dHawkins. La porte était fermée.
Le Général Bullfat, sortant de son bureau au fond du couloir, trouva le messager attendant dans le couloir le retours dHawkins. Avec la persuasion typique de Bullfat et cent vingt kilos portant cinq étoiles peuvent être très persuasifs il convainquit lhomme quune communication urgente ne pouvait pas attendre les caprices dun maudit fainéant comme Hawkins.
Bullfat emmena le message dans son bureau et louvrit. Il décoda facilement la note de cinq mots, et la fixa pendant une minute, les yeux exorbités. Parks, il interpella son secrétaire par linterphone, « appelez-moi le Président. Non, après réflexion, nen faites rien je vais aller le voir moi-même. »
Il quitta son bureau juste quand Hawkins et son aide rentraient de déjeuner. Le Général narrivait pas à se décider sil devait rire triomphalement au visage dHawkins ou la haranguer, aussi tout ce quil lui dit fut, « Je vous tiens maintenant, Hawkins. Enfin ! Je vous tiens. »
Hawkins et Starling échangèrent des regards interrogateurs et inquiets. Entrant dans le bureau du Général, Hawkins trouvât le message sur le bureau, le lut en silence, sassit brutalement. Ses yeux fixaient le mur qui se trouvait en face de lui, et le message retomba librement de sa main inerte. Starling le ramassa et le lut incrédule.
« Sydney enceinte. Que faire ? Briston. »
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Sen. McDermott : Mesdames et Messieurs. Depuis hier, jai eu loccasion de communiquer avec le Président, et nous sommes arrivés à la conclusion que dautres recherches dans ce sens semblent infructueuses. Par conséquent, je désire ajourner cette audience jusquà nouvel ordre et retenir la publication des transcriptions officielles jusquà ce que le procès-verbal soit jugé approprié pour être rendu public. La séance est levée.
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Filmore se débrouilla pour rencontrer Hawkins à lextérieur du bâtiment. « Je crois détecter ta délicate intervention dans tout cela, Jess. Comment as-tu réussi à tirer les marrons du feu ?
« Eh bien, » Expliqua Hawkins, « puisque le public nen a pas encore entendu parler, Jai simplement fait réaliser au Président que tant quil ne pouvait pas se débarrasser de moi, il ferait mieux de shabituer à nous. »
« Pourquoi ne peut-il pas se débarrasser de vous ? »
« Parce que le Directeur de lAgence Spatiale est recruté pour un mandat de six ans, et jai encore quatre ans à faire. Et de plus, seul le Congrès a le pouvoir de me licencier. »
« Et au sujet des filles ? Il peut les virer ? »
« Grand Dieu, non ! En tant quemployées civiles de lAgence, elles sont sous le statut de service exceptionnel elles ne peuvent être virer que pour incompétence dans lexécution de leurs tâches particulières. Et personne, » souri Hawkins « ne pourra jamais les accuser de ça. »
En lieu charmant à visiter
La première publication fut dans Vertex,, octobre 1973.
En regardant en arrière, il semblerait que jaie une fascination pour les vieilles citées où vos rêves peuvent se réaliser mais à un prix très élevé. Il y a une ville comme cela dans mon roman SCAVENGER HUNT, et une apogée dans A WORLD CALLED SOLITUDE. Mais celle-ci fut la première à apparaître. Je me demande comment les savants interprèteront ce que jessaye de dire.
Les limites de la ville se trouvaient très précisément à un-demi mètre du bout des bottes de Ryan. Ryan se tenait là, pas particulièrement pressé de franchir cette ligne. Cinquante centimètres cétait tout ce qui restait entre lui et une éventuelle folie. Il scruta la ville, essayant de lire quelque chose de sa silhouette insondable essayant, et échouant.
Finalement, il sortit le communicateur de sa poche. Le boitier rectangulaire en métal froid lui donnait une sensation assez bizarre dans sa main. Cétait un symbole de la Terre, ici au milieu de létrangeté de cette planète. Cependant, le vaisseau et même la Terre elle-même nétait pas aussi distants aussi longtemps quil le tenait. Ryan nétait pas exceptionnellement courageux ; en dépit de toute la propagande, les éclaireurs planétaires avaient également leurs défauts et leurs peurs. La peur de Ryan était la solitude.