Блейк Пирс - Sous Haute Tension стр 4.

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– « Fin de l’histoire ? » répéta Riley. Ce n’est pas la fin et vous le savez. Dans quinze ans, Mullins pourra être libéré sur parole. Il sera le même monstre qu’aujourd’hui. Mais il n’aura qu’à faire sa petite tête d’innocent devant la commission des libérations conditionnelles pour être de nouveau dans la nature.

Murawski ferma sa mallette et dit :

– Alors, faites-en sorte que ça n’arrive pas.

Riley n’en croyait pas ses oreilles.

– Mais ça n’arrivera pas avant quinze ans, dit-elle.

Murawski haussa les épaules et ajouta :

– Comme j’ai dit, faites-en sorte que ça n’arrive pas. Croyez-moi, il restera tranquille jusque-là.

Murawski se tourna pour partir, mais il eut un mouvement de recul en voyant un groupe de personnes approcher. Au lieu de se précipiter vers la sortie, il s'esquiva dans une autre direction. Riley comprit vite pourquoi.

Les quatre parents des deux victimes, Donald et Mélanie Betts ainsi que Ross et Darla Harter, se frayaient un chemin vers la table du procureur. En l’absence de Crivaro ou de Murawski et son équipe, Riley se doutait qu’elle ferait les frais de leur indignation.

Mélanie Betts laissait couler des larmes de fureur.

– On vous faisait confiance, dit-elle à Riley. À vous, votre partenaire et à la défense.

– Comment avez-vous pu nous lâcher comme ça ? ajouta Darla Harter.

Riley ouvrit la bouche, mais elle ne savait pas quoi dire.

Ironiquement, son premier instinct était de répéter à peu près les paroles de Murawski, qu'ils n’auraient pas réussi à avoir deux condamnations pour meurtre avec préméditation, que cet arrangement était mieux qu’il n’y paraissait et que Larry Mullins allait être en prison un long moment.

Mais ces mots n’arrivaient pas à sortir.

Elle déclara simplement :

– Je suis désolée.

– Vous êtes désolée ? demanda Donald Betts incrédule.

– C’est tout ce que vous avez à dire ?

Riley était abasourdie.

Je dois dire quelque chose, pensa-t-elle.

Mais quoi ?

Puis elle se souvint des paroles de Murawski quelques instants plus tôt à propos de la libération de Mullins.

« Faites-en sorte que ça n’arrive pas. »

Riley déglutit. Puis elle parla d’une voix pleine de conviction qui la surprit elle-même.

– Il ne sera pas libéré, dit-elle. Il purgera toute sa peine, les trente ans, s'il vit assez longtemps.

Mélanie Betts l’observa d’un air perplexe.

– Comment le savez-vous ? demanda-t-elle.

– Car je vais personnellement m’en assurer, dit Riley, la gorge serrée par l’émotion. Je ne le laisserai pas sortir en liberté conditionnelle.

Elle s'arrêta et réfléchit intensément aux mots qu’elle s'apprêtait à prononcer.

Puis elle dit :

– Je vous le promets.

Les quatre parents la fixèrent un moment. Riley se demanda s’ils arriveraient à la croire, surtout après ce qu’il venait de se passer durant l’audience. Elle ne leur avait rien promis jusqu’à maintenant, pas même que Mullins serait sévèrement puni par la loi. Elle n’était pas si bête.

Mais maintenant que c’était dit, elle se rendit compte qu’elle y croyait.

Elle ne savait pas ce que tenir sa promesse lui coûterait, mais elle la tiendrait.

Au bout d’un moment, Donald Betts acquiesça. Tout en guidant sa femme et l’autre couple vers la sortie, il regarda Riley et articula en silence.

– Merci

Riley acquiesça en retour.

La salle d’audience était beaucoup moins encombrée à présent, Riley put donc se diriger vers le couloir. Des journalistes entouraient Murawski ainsi que les avocats de Mullins et les assommaient de questions. Riley était soulagée que les journalistes ne la remarquent pas.

En regardant autour d’elle, elle se demanda où était passé son coéquipier. Elle ne l’avait vu nulle part dans le bâtiment et il n’y avait aucune trace de lui devant le tribunal.

Où peut-il bien être ? se demanda-t-elle.

Elle marcha jusqu’au parking où ils avaient garé le véhicule du DSC. Elle avait son propre jeu de clés, elle put donc ouvrir la portière, s'installer au volant et attendre.

Il va sûrement bientôt revenir, pensa-t-elle.

De longues minutes passèrent et elle commença à s’interroger.

Elle savait que Jake avait très mal pris le verdict.

Il ne veut peut-être pas m’affronter, pensa-t-elle.

Elle essaya de l’appeler, mais il ne répondit pas. Elle ne voulait pas alerter le DSC de la disparition de son partenaire. Crivaro reviendrait lorsqu’il sera prêt. Riley resta assise à attendre pendant une heure avant de se décider à partir. Elle quitta le parking et prit seule la route de retour pour Quantico.

CHAPITRE DEUX

Julian Banfield avait l’impression de se réveiller d’un terrible cauchemar.

Ou de ne pas me réveiller du tout, pensa-t-il.

Il était à peine conscient et toujours désorienté. Son crâne lui faisait un mal de chien.

Il ouvrit les yeux ou s’imagina les avoir ouverts puisqu’il était dans le noir complet. En essayant de bouger, il se rendit compte qu’il n’y arrivait pas. Il savait que ce genre de paralysie était un symptôme normal de ses cauchemars, sûrement dû au poids des couvertures au-dessus de lui.

Mais il y a autre chose, réalisa-t-il.

Même si ses membres étaient coincés, il n’était pas allongé.

Respire, se dit-il, comme il le faisait si souvent avec ses patients. Doucement, inspire et expire.

Mais plus il se rendait compte de la situation, moins il arrivait à garder son calme. Il était attaché en position assise, dans l’obscurité totale. Malgré plusieurs respirations profondes, le calme qu’il essayait de s’imposer lui échappait.

Réfléchis, se dit-il. Quelle est la dernière chose dont je me souvienne ?

La mémoire lui revint. Il cherchait Sheila dans son bureau lorsque quelqu'un l’avait attrapé par-derrière et forcé à respirer à travers un morceau de tissu imbibé d’un liquide épais et sucré.

Du chloroforme, se souvint-il, son esprit commençant à céder à la panique.

Puis Julian entendit une voix douce émanant de l’obscurité.

– Bonjour, Dr Banfield.

– Qui est là ? haleta Julian.

– Vous ne reconnaissez pas ma voix ? Ce n’est pas vraiment surprenant. Cela fait bien longtemps. J’étais beaucoup plus jeune. Ma voix a changé.

D’un coup, la lumière s’alluma et Julian fut momentanément aveuglé.

– Voilà, dit la voix. C’est mieux ?

Julian plissa les yeux en essayant de s’adapter à la lumière. Un visage apparut, un homme souriant au visage long et fin.

– Vous devriez me reconnaître maintenant, dit-il

Julian le fixa. La forme de son menton lui paraissait vaguement familière, mais il ne se rappelait rien d’autre. Il ne le reconnaissait pas et en vérité, ce n’était pas sa priorité en cet instant précis. Il commençait seulement à réaliser la situation et de ce qu’il voyait, il était en très, très mauvaise posture.

Son agresseur et lui étaient dans la cave à vin de Julian, entourés d’étagères remplies de centaines de bouteilles de vin. Julian était ligoté ou attaché sur l’une des imposantes chaises qui faisaient partie de la décoration de la pièce.

Un inconnu le fixait en souriant, assis sur une autre chaise.

L’homme tenait un verre et une bouteille à peine entamée.

En se versant du vin, il déclara :

– J’espère que ça ne vous dérange pas. J’ai pris la liberté d’ouvrir une bouteille de vieux Donjon Châteauneuf-du-Pape datant de quelques années. Je suppose que c’était un peu présomptueux de ma part. Après tout, vous le conserviez peut-être pour plus tard. J’ai entendu dire que ce cru était censé se bonifier avec le temps.

Il exposa le verre à la lumière et l’inspecta religieusement.

– J’étais tenté d’ouvrir un Opus One de 1987, mais cela aurait été bien trop pour moi. De plus, je suis très curieux de connaître ce cru.

L’inconnu but une gorgée et la fit tourner dans sa bouche.

– Il est fidèle à sa réputation, dit-il. Des notes de baies de Genièvre, de mûres, de raisins, de noisettes grillées. Un large panel de saveurs osées et riches. Je ne suis pas un expert, mais je dirais que vous en avez eu pour votre argent.

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