Блейк Пирс - Presque Morte стр 9.

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Alors qu'elle sortait, elle entendit Mme Rossi dire sévèrement, "Abigail ?"

Cassie se souvint de la femme qui lui avait annoncé par erreur que le poste était pourvu.

Il y eut une pause, Cassie l'entendait parler fort, visiblement en colère.

"Vous vous êtes plantée, Abigail. C'est inacceptable, je me fiche de vos excuses. Inutile de venir demain. Vous êtes virée !"

CHAPITRE SEPT

Cassie s'éloigna du bureau, elle espérait que Mme Rossi ne l'avait pas vue épier la conversation. Elle était profondément choquée. La jeune employée avait été licenciée suite au malentendu concernant le poste ?

Il devait s'agir d'autre chose, elle avait dû faire une sottise, Cassie l'espérait du moins. Elle réalisa avec effroi que tel était le prix à payer pour bâtir un empire, raison pour laquelle si peu réussissaient. Les erreurs et les excuses étaient inacceptables. Elle devrait être constamment sur le qui-vive et faire de son mieux pour ne pas se tromper.

Imaginons qu'elle fasse une erreur, que Mme Rossi le lui reproche de façon véhémente, lui demande de faire ses valises et partir. Elle était furieuse, complètement différente. Cassie ne pouvait pas s'empêcher d'avoir pitié de la pauvre Abigail, mais elle ne pouvait pas juger, ne connaissant pas le contexte.

Cassie fut contente de voir la bonne arriver, et mettre ainsi un terme au monologue qui allait bon train dans le bureau. La femme en uniforme parlait italien mais elles communiquèrent par gestes.

Elles se rendirent sur le parking, la femme indiqua à Cassie où elle devait se garer, dans un box couvert derrière la villa. Elle lui remit la clé de la porte d'entrée avec la télécommande du portail, puis l'aida à porter ses sacs à l'étage.

Cassie prit automatiquement à droite, vers les chambres des enfants, mais la femme de ménage la rappela à l'ordre.

"Non ! Cassie était heureuse de constater que le mot était similaire en italien.

La domestique indiqua le couloir, à l'extrémité de l'aile.

Cassie changea de direction, confuse. Elle imaginait que sa chambre serait situé près de celle des enfants afin de pouvoir s'occuper d'elles la nuit si nécessaire. Elle ne les entendrait pas pleurer, à l'autre bout de cette immense maison. La chambre de Mme Rossi, au centre de la demeure, était plus proche.

Elle avait remarqué que les filles étaient très indépendantes pour leur âge, elles n'avaient peut-être pas besoin d'aide la nuit—ou du moins, étaient suffisamment sûres d'elles pour s'orienter dans la maison et l'appeler.

Sa grande chambre avec salle de bain privative se trouvait à l'autre bout. Cassie regarda par la fenêtre et constata que les chambres donnaient sur un jardin et une cour avec une fontaine d'ornement.

Elle aperçut de l'autre côté les fenêtres des chambres des enfants, à la luminosité du soleil de fin d'après-midi, elle distinguait la tête brune d'une des filles, occupée à ses devoirs, assise à son bureau. Les deux filles avaient des queues de cheval identiques et la même taille, elle ne pouvait deviner de qui il s'agissait, le dossier de la chaise l'empêchait de voir la couleur de la robe, ce qui lui aurait fourni une indication. Elle les voyait quoi qu'il en soit, bien que sa chambre soit éloignée.

Cassie voulait se rendre à l'autre bout de l'aile et apprendre à faire connaissance avec les enfants, partir du bon pied.

Mais elles faisaient leurs devoirs et partiraient ensuite avec leur mère, elle attendrait.

Cassie déballa ses affaires et s'assura que sa chambre et ses placards étaient bien rangés.

Mme Rossi ne lui avait pas demandé si elle prenait un traitement, Cassie n'avait pas eu besoin de lui parler de ses médicaments contre l'anxiété qui lui permettait de garder son calme.

Elle planqua les flacons à l'abri des regards, au fond du tiroir de chevet.

Cassie ne s'attendait pas à passer sa première nuit seule dans la maison, elle descendit dans la cuisine déserte et fouilla dans les tiroirs à la recherche des menus.

Le réfrigérateur était plein mais Cassie ne savait pas si la nourriture était destinée aux futurs repas, personne n'était là pour répondre à sa question. Tout le personnel, y compris la femme de ménage qui l'avait aidée, était parti pour la journée. Commander à manger aux frais de la famille la gênait prodigieusement le premier soir, mais elle décida que mieux valait suivre les consignes de Mme Rossi.

Il y avait un téléphone dans la cuisine, elle contacta un restaurant des environs et commanda des lasagne et un Coca Light. Sa commande arriva une demi-heure plus tard. N'osant s'installer dans la salle à manger, Cassie partit en exploration. Le rez-de-chaussée se composait de plusieurs pièces, l'une d'entre elles, une salle à manger pour enfants apparemment, disposait d'une petite table et quatre chaises.

Elle s'installa et dîna en étudiant son livre de phrases usuelles en italien, avant de monter se coucher, épuisée par sa journée.

Son téléphone sonna avant qu'elle s'endorme.

C'était le sympathique barman de l'auberge de jeunesse.

"Salut, Cassie ! Je crois me souvenir où travaille Jax. La ville s'appelle Bellagio. Je croise les doigts !"

Cassie entrevit une lueur d'espoir. Elle connaissait enfin le nom de la ville où habitait sa sœur. Y travaillait-elle ? Cassie espérait qu'elle logeait dans une pension ou auberge de jeunesse, elle aurait plus de chances de la retrouver. Elle commencerait son enquête dès que possible, Cassie était persuadée que les résultats seraient à la hauteur de ses espérances.

A quoi ressemblait cette ville ? Le nom était charmant. Pourquoi Jacqui l'avait-elle choisie ?

Des questions sans réponse tourbillonnaient dans son esprit, Cassie mit plus de temps à s'endormir que prévu.

Une fois dans les bras de Morphée, elle rêva qu'elle était en ville. Une ville étrange et pittoresque, avec des restanques et des bâtisses en pierre aux teintes chaudes. Tout en arpentant la rue, elle demanda à un passant "Où puis-je trouver ma sœur ?"

"Là-haut," il indiquait le sommet de la colline.

Cassie poursuivit son chemin, en se demandant ce qu'il pouvait bien y avoir là-haut, l'endroit paraissait isolé. Que faisait Jacqui là-bas ? Pourquoi n'était-elle pas descendue retrouver Cassie, la sachant en ville ?

Elle finit par atteindre le sommet de la colline, essoufflée, mais la tour avait disparu pour céder la place à un immense lac sombre. Ses eaux troubles clapotaient sur le rivage hérissé de roches noires et coupantes.

"Je suis là."

"Où ça ?"

La voix était lointaine.

"Tu arrives trop tard," chuchota Jacqui, d'une voix grave et triste. "Papa m'a retrouvé le premier."

Cassie se pencha et regarda en contrebas, terrifiée.

Jacqui gisait au fond du lac sombre et froid.

Ses cheveux s'enroulaient autour de son corps livide et inerte, tel des algues échouées sur les rochers pointus, ses yeux vitreux fixaient le ciel.

"Non !" hurla Cassie.

Elle réalisa qu'il ne s'agissait pas de Jacqui, qu'elle ne se trouvait pas en Italie. Elle était en France et contemplait le corps désarticulé gisant en contrebas du parapet. Ce n'était pas un rêve mais un souvenir. Un vertige la prit, elle s'agrippa à la pierre, terrifiée à l'idée de tomber, elle se sentait faible et impuissante.

"Tel est le rôle des pères. Voilà ce qu'ils font."

Elle vacilla devant cette voix sarcastique.

L'homme qui lui avait menti, trompé et détruit sa confiance était là. Mais ce n'était pas son père qu'elle voyait mais Ryan Ellis, son patron en Angleterre, le visage méprisant.

"Tel est le rôle des pères," murmura-t-il. "Ils font du mal. Ils détruisent. Tu n'étais pas suffisamment bien pour moi, ton heure est venue. Voilà ce qu'ils font."

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