Блейк Пирс - Presque Morte стр 4.

Шрифт
Фон

Elle était enfin en lieu sûr.

"J'ai fait une mauvaise rencontre. Un homme m'a proposé de m'accompagner jusqu'ici mais nous avons fini par prendre une autre direction. Il m'a attrapée par le bras quand je me suis rendu compte que quelque chose clochait, j'ai réussi à me libérer."

La femme était stupéfaite, visiblement sous le choc.

"Heureusement que vous vous en soyez sortie. Ce quartier de Milan n'est pas sûr le soir. Entrez au bureau. Je vous ai mal compris. Toutes les chambres individuelles sont réservées, je peux vous proposer un dortoir, si ça vous va."

"Merci infiniment. Ça ira."

Soulagée de ne pas devoir arpenter les rues sombres, Cassie suivit la femme dans le hall jusqu'à un petit bureau dont la porte indiquait "Direction."

Cassie régla sa chambre. Elle réalisa, une fois encore, que le tarif était horriblement élevé. Milan était une ville chère, vivre ici coûtait une blinde.

"Vous avez des bagages ?"

Cassie secoua la tête. "Je les ai laissés dans ma voiture, à des kilomètres."

À son grand étonnement la femme opina du chef, comme si c'était banal.

"Vous aurez besoin d'un nécessaire de toilette au dortoir."

La brosse à dents, le dentifrice, le savon et le t-shirt en coton lui sauvaient la vie, Cassie dû débourser quelques euros supplémentaires.

"Votre chambre est au bout du couloir. Votre lit est près de la porte, vous avez un casier."

"Merci."

"Le bar est par ici. Nous proposons à nos clients la bière la moins chère de Milan." Elle posa la clé du casier sur le comptoir en souriant.

"Je m'appelle Gretchen."

"Et moi Cassie."

Cassie se rappela la raison de sa présence et demanda "Vous avez un téléphone ? Internet ?"

Elle retint son souffle en attendant la réponse de Gretchen.

"Les clients peuvent téléphoner du bureau en cas d'urgence. Vous pouvez appeler et avoir accès à un ordinateur de plusieurs magasins à proximité. Ils sont indiqués sur le tableau d'affichage à côté de l'étagère, vous y trouverez également un plan."

"Merci."

Cassie jeta un coup d'œil derrière elle. Elle avait repéré le panneau d'affichage en entrant, près de l'étagère. Un grand tableau couvert de bouts de papier.

"Nous affichons également les offres d'emploi. Nous visitons les sites tous les jours et imprimons les annonces. Les gens nous contactent parfois directement quand ils ont besoin d'une aide à temps partiel, serveur, rangement, ménage par exemple. Ces emplois sont en général payés cash, à la journée."

Elle adressa un sourire compatissant à Cassie, comme si elle savait ce que ça faisait de se retrouver à l'étranger sans argent.

"La plupart des clients trouvent facilement du travail, si vous cherchez un emploi, dites-le-moi."

"Merci infiniment."

Elle fila droit vers le panneau d'affichage.

Une liste recensait cinq lieux à proximité avec téléphone et internet, Cassie retint son souffle en voyant indiqué Cartoleria, fraîchement barré d'un "Fermé".

Il y avait de l'espoir, Cassie décida de demander à Gretchen si elle pouvait vérifier le registre des clients. Elle se rendit au salon, la directrice venait d'ouvrir une bière et s'était assise sur un canapé parmi un groupe hilare.

"Tiens, une cliente."

Un homme grand et mince à l'accent anglais, plus jeune que Cassie, se leva et ouvrit le réfrigérateur.

"Je m'appelle Tim. Qu'est-ce que je te sers ?"

La voyant hésiter "Y'a une promo sur la Heineken."

"Merci."

Elle paya, il lui passa la bouteille glacée. Deux brunes, visiblement des jumelles, s'installèrent sur un des canapés pour lui faire de la place.

"Je suis venue dans l'espoir de retrouver ma sœur," dit-elle, légèrement nerveuse.

"L'un d'entre vous l'a peut-être connue, elle est peut-être descendue ici. Elle est blonde – du moins elle l'était la dernière fois que je l'ai vue. Elle s'appelle Jacqui Vale."

"Ça fait longtemps que vous ne vous êtes pas vues ?" demanda la brune sympathique.

Cassie hocha la tête. "C'est triste. J'espère que vous la retrouverez."

Cassie but une gorgée de sa bière ambrée glacée.

La directrice scrollait son téléphone.

“On n'a pas eu de cliente du nom de Jacqui en décembre, ni en novembre d'ailleurs,” Cassie était perplexe.

"Attends," dit Tim. "Je crois me rappeler de quelqu'un."

Il ferma les yeux pour se souvenir, Cassie le regardait anxieusement.

"Peu d'Américains descendent ici, je me souviens de son accent. Elle n'avait pas réservé, elle est venue avec un ami qui logeait ici. Elle a pris un verre et est repartie. Elle n'était pas blonde mais brune, très jolie, elle te ressemble un peu. Elle doit avoir quelques années de plus que toi."

Cassie lui adressa un signe de tête encourageant. "Jacqui est l'aînée."

"Son ami l'appelait Jax. On a bavardé pendant que je la servais, elle m'a dit qu'elle habitait dans une petite ville, à une ou deux heures d'ici. Mais impossible de me souvenir du nom"

Cassie était sous le choc, sa sœur était venue ici. Elle rendait visite à un ami, elle vivait sa vie. Elle n'était pas fauchée, dépressive, droguée ou maltraitée, une relation abusive, ni aucun des scénarios catastrophes imaginés par Cassie dès qu'elle pensait à Jacqui, se demandant pourquoi elle n'avait jamais cherché à la contacter.

Peut-être que sa famille ne comptait pas tant que ça, qu'elle n'avait pas ressenti le besoin de renouer. Elles étaient proches par la force de l'adversité, unies face aux crises de colère de leur père, cette vie de famille instable. Jacqui avait voulu oublier ces mauvais souvenirs.

"J'ignorais que tu avais la mémoire des visages, Tim," le taquina Gretchen. "Ça marche uniquement avec les jolies filles ?"

Tim sourit, confus. "Hé, elle était superbe. Je voulais l'inviter mais j'ai appris qu'elle n'habitait pas Milan, elle ne se serait pas intéressée à moi, de toute façon".

Les filles protestèrent à l'unisson.

"Imbécile ! T'aurais dû," insista la fille assise à côté de Cassie.

"Je n'ai pas su y faire, elle aurait refusé. Bref, donne-moi ton numéro Cassie, j'essaierai de me rappeler du nom de la ville. Je t'enverrai un message."

"Merci."

Elle donna son numéro à Tim et termina sa bière. Les autres étaient partants pour une nouvelle tournée, ils discuteraient certainement jusqu'à minuit passé, elle était épuisée.

Elle se leva, souhaita bonne nuit et prit une douche chaude avant de se coucher.

Ce n'est qu'en remontant les couvertures qu'elle se souvint, sous le choc, que ses médicaments contre l'anxiété étaient restés dans sa valise.

Elle avait déjà fait les frais de l'oubli des comprimés. Elle dormait mal si elle ne les prenait pas, elle risquerait de faire de vilains cauchemars. Cassie craignait que ses crises de somnambulisme se produisent au dortoir.

Elle espérait que l'épuisement et la bière éloigneraient les mauvais rêves.

CHAPITRE QUATRE

“Vite. Lève-toi. On doit y aller.”

On tapait sur l'épaule de Cassie, mais elle était fatiguée – si fatiguée qu'elle avait du mal à ouvrir les yeux. Elle se fit violence et se réveilla.

Jacqui se tenait près de son lit, cheveux bruns soyeux, veste noire élégante.

"C'est toi ?" Cassie se redressa, toute contente, prête à embrasser sa sœur.

Mais Jacqui se détourna.

“Dépêche-toi,” murmura-t-elle. “Ils viennent nous chercher.”

“Qui ça ?” demanda Cassie.

Elle songea immédiatement à Vadim.

Il avait attrapé sa manche, déchiré sa veste. Il lui voulait du mal. Elle avait réussi à s'échapper, mais il l'avait retrouvée. Elle aurait dû s'en douter.

"Je ne sais pas par où passer," elle était angoissée. "Il n'y a qu'une seule issue."

"Il y a une sortie de secours. Suis-moi."

Jacqui l'entraîna dans un long couloir sombre. Elle portait un jean déchiré et des sandales rouges à talons hauts très mode. Cassie la suivit avec ses baskets usées, espérant que Jacqui ait raison et qu'il y ait bien une issue de secours.

"Par ici," dit Jacqui.

Ваша оценка очень важна

0
Шрифт
Фон

Помогите Вашим друзьям узнать о библиотеке

Скачать книгу

Если нет возможности читать онлайн, скачайте книгу файлом для электронной книжки и читайте офлайн.

fb2.zip txt txt.zip rtf.zip a4.pdf a6.pdf mobi.prc epub ios.epub fb3

Популярные книги автора