Блейк Пирс - Le Mensonge Idéal стр 9.

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Wayne écarquilla brièvement les yeux avant de répondre.

— Elle avait exactement trente ans, dit-il. Son anniversaire avait été le mois dernier. Elle est blanche et semble avoir été très belle. Elle travaille bien aux alentours, dans une salle de gym à moins d’un pâté de maisons d’ici. Nous sommes en train de reconfirmer son statut relationnel, mais son collègue, celui qui l’a trouvée, dit qu’elle n’avait personne à l’heure actuelle. Il est en bas, dans une voiture de police, et il est en train de refaire sa déclaration si vous voulez lui parler. Je ne peux rien dire sur les voyages et l’aspect financier, mais il le pourra peut-être, lui.

— Dès que nous en aurons terminé ici, nous irons volontiers lui parler, dit Ryan avant de se tourner vers Jessie. Es-tu prête à entrer ?

Elle hocha la tête. Elle avait parfaitement remarqué que, à quelques exceptions près, sa description de Taylor Jansen aurait aussi pu être la sienne. Elle allait avoir trente ans dans quelques semaines. Son appartement de centre-ville était aussi spartiate que celui-là et ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas eu le temps de le décorer. Elle aurait pu compter ses bonnes amies sur deux doigts et, si l’on exceptait son mariage récent avec un homme qui avait essayé de la tuer, malgré sa conversation avec Ryan, elle n’avait personne à l’heure actuelle. Si elle mourait demain, est-ce que l’analyse préliminaire de sa personne par une autre profileuse serait si différente de celle qu’elle venait de faire de la femme qui gisait derrière cette porte de chambre ?

— Vous en voulez ? demanda Wayne en se mettant de la crème à l’eucalyptus juste au-dessous des narines pour lutter contre les odeurs répugnantes qui allaient devenir encore plus fortes.

— Non, merci, dit Jessie. Aussi désagréable que ce soit, j’ai besoin que tous mes sens fonctionnent à plein quand je vais sur une scène de crime. Bloquer une odeur pourrait en masquer une autre, qui pourrait être importante.

— C’est à vous de voir, dit Wayne en haussant les épaules.

Quand il ouvrit la porte, Jessie regretta presque immédiatement sa décision.

CHAPITRE CINQ

La puanteur était accablante. La femme devait être morte depuis deux ou peut-être trois jours. Elle était allongée sur le lit avec les couvertures écartées et elle portait une culotte d’entraînement et un soutien-gorge de sport. Ni la façon dont elle était positionnée dans la chambre ni d’autres indices ne suggéraient qu’elle se soit débattue. Rien ne semblait avoir été renversé par terre. Rien n’était cassé. Ses vêtements ne semblaient pas avoir été dérangés. Elle n’avait pas de signes visibles de coupure ou de contusion.

Bien sûr, cela ne prouvait rien. En cas d’homicide, le coupable aurait eu tout le temps de nettoyer la pièce et Taylor avant de partir. Dans ce domaine, s’il y avait des empreintes digitales sur des objets de la pièce ou sur le corps, cela pourrait aider, mais rien n’avait été dérangé, du moins de manière visible.

Jessie avança pour regarder la victime de plus près. L’équipe du bureau du médecin légiste, qui avait été sur le point de la mettre dans une housse mortuaire, recula respectueusement d’un pas.

Le visage de Taylor Jansen était bleu et bouffi. Elle avait les yeux fermés. Son abdomen, qu’elle avait visiblement gardé tendu et plat suite à de nombreux efforts, était maintenant détendu à cause des gaz qui s’étaient accumulés dans son corps après la mort. En dépit de son état actuel, Jessie pouvait dire qu’elle avait été belle.

— Est-ce que quelqu’un l’a touchée ? demanda Ryan.

— Personne mis à part les agents qui lui ont pris ses empreintes, leur assura Wayne.

— On dirait qu’elle est morte en faisant une sieste, nota Ryan. Il n’est pas étonnant que l’appel téléphonique d’origine ait évoqué l’hypothèse du suicide. Peut-être toutes ces pilules présentes dans la cuisine n’étaient-elles pas des vitamines. Je suis impatient de consulter le rapport de toxicologie.

Jessie se pencha près du corps et remarqua les contusions ternes que Taylor avait aux poignets et au cou. À cause de la décoloration de la peau et du gonflement, il était difficile de dire à combien de temps elles remontaient. Cependant, au jugé, Jessie aurait dit à beaucoup plus de deux jours.

— Est-ce que cette fenêtre près de la porte de devant est toujours ouverte ? demanda Jessie. Ou alors, est-ce que quelqu’un l’a ouverte après qu’elle a été trouvée ?

— Selon son collègue, elle était légèrement ouverte quand il est arrivé. Il dit qu’il a frappé à la porte et a essayé de l’ouvrir, mais qu’elle était verrouillée et qu’il a donc utilisé la fenêtre pour entrer.

Jessie hocha la tête. Elle se détourna du corps de Taylor et se rendit à son placard. Elle ouvrit la porte coulissante et jeta un coup d’œil à l’intérieur. On aurait dit que trois quarts de sa garde-robe était exclusivement composée de matériel d’entraînement et de lingerie. Jessie se retourna vers Ryan et l’Agent Wayne.

— Il faut vraiment que nous parlions à son collègue, dit-elle.

*

Assis au fond de la voiture de patrouille garée à l’extérieur de l’immeuble, Vin Stacey avait l’air très triste.

— Est-il en détention ? demanda Jessie à l’agent qui s’ennuyait visiblement en montant la garde à côté de la voiture.

— Non. Nous lui avons juste demandé de rester là jusqu’à vous puissiez tous descendre lui parler.

— Est-ce qu’il sait qu’il n’est pas obligé d’attendre dans la voiture ? On dirait qu’il pense qu’il est en détention.

— Nous n’avons pas précisément clarifié la nature de notre demande, admit l’agent, tout penaud. Nous lui avons juste demandé d’attendre dans le véhicule qu’on vienne lui poser d’autres questions.

— Donc, il pense qu’il est en état d’arrestation ? dit Jessie d’un air incrédule.

— Je ne sais pas ce qu’il pense, madame. Nous lui avons juste demandé de rester.

Jessie regarda Ryan, qui était loin d’avoir l’air aussi en colère qu’elle.

— Tu trouves ça normal ? demanda-t-elle.

— Non, dit-il, mais je ne nierai pas que j’ai déjà utilisé cette tactique. Ça permet de s’assurer qu’une personne reste disponible sans avoir à l’arrêter formellement.

— Mais je croyais qu’il n’était plus suspect, rétorqua Jessie.

— Tout le monde est suspect. Tu le sais.

— OK, concéda Jessie, mais, pour l’instant, pendant qu’il est assis là, le monde entier lui passe devant et s’imagine qu’il a été arrêté pour une raison ou pour une autre.

— J’imagine qu’on pourrait arranger ça, dans ce cas, dit mollement Ryan.

Jessie le regarda en fronçant les sourcils puis ouvrit la portière de derrière.

— M. Stacey ? demanda-t-elle d’un ton beaucoup plus doux que celui qu’elle venait d’employer, d’une voix maintenant mielleuse.

— Oui, répondit-il d’une voix tremblante.

— Pourriez-vous sortir du véhicule ? Je suis désolée de vous avoir fait attendre si longtemps. Mon collègue et moi, nous enquêtions en haut. Nous espérions pouvoir vous poser des questions complémentaires, si ça ne vous gêne pas.

— J’ai répondu aux questions de tout le monde, implora-t-il. Je ne sais pas pourquoi j’ai des ennuis.

— Vous n’avez pas d’ennuis, M. Stacey, promit-elle. Sortez. Je m’appelle Jessie Hunt. Je suis profileuse criminelle pour la police de Los Angeles. Voici l’inspecteur Ryan Hernandez. Je vois un café au coin, là-bas. Permettez que nous vous offrions une tasse et nous pourrons parler. Qu’en pensez-vous ?

Il hocha la tête et sortit du véhicule. Ce ne fut qu’à ce moment-là que Jessie se rendit compte à quel point il était grand. Debout, il mesurait facilement un mètre quatre-vingt-sept. Jessie évalua son poids à quatre-vingt-dix-neuf kilos. Il portait un tee-shirt d’entraînement moulant à manches longues qui épousait ses abdos saillants. Ses biceps semblaient capables de déchirer le tissu à tout moment.

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