Блейк Пирс - Si elle se cachait стр 7.

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Sur ces mots, elle fit un geste poli de la tête en direction des parents d’Anne et prit congé. En se dirigeant vers leur voiture, DeMarco sortit son téléphone. « Tu sais où se trouve Deerfield ? » demanda-t-elle.

« À une vingtaine de minutes dans les bois, » dit Kate. « Si tu pensais que Deton était une petite ville, tu n’as encore rien vu. »

« J’appelle le shérif Barnes pour voir s’il a une adresse à nous donner. »

Et c’est exactement ce qu’elle fit au moment où elles entrèrent dans la voiture. Kate eut soudain un regain d’énergie. Elles avaient une piste, l’aide de la police locale et le reste de la journée devant elles. En sortant de l’allée des Pettus, elle ne put s’empêcher d’avoir plutôt bon espoir.

CHAPITRE QUATRE

Bien que DeMarco ait obtenu une adresse très claire de Barnes, Kate ne put s’empêcher de se demander si Barnes ne s’était pas trompé ou si DeMarco avait mal compris. Elle repéra l’adresse de la maison cinq minutes après être entrée dans Deerfield, collée en lettres noires sur une boîte aux lettres miteuse. Mais au-delà de la boîte aux lettres, il n’y avait rien d’autre que des champs et des forêts, comme dans le reste de cette localité de Deerfield en Virginie.

À environ deux mètres de la boîte aux lettres, elle vit des traces qui ressemblaient vaguement à une sorte d’allée. De mauvaises herbes avaient poussé un peu partout, en cachant presque l’entrée. Elle s’engagea dans l’allée et se retrouva sur un étroit sentier en terre qui menait à un espace ouvert plusieurs mètres plus loin. Ça devait être une sorte de jardin qui n’avait probablement pas été tondu depuis très longtemps. Elle y vit trois voitures garées, dont deux étaient de véritables épaves. Elles étaient garées le long d’un tronçon qui devait correspondre au bout de l’allée.

À quelques mètres des voitures, se trouvait un grand mobile home, installé à proximité de la vaste forêt qui s’étendait derrière. C’était le genre de mobile home qui ressemblait beaucoup à une maison, vu de l’extérieur, et qui aurait pu être un endroit assez joli s’il avait été bien entretenu. Mais le porche avant penchait légèrement et une des rambardes manquait. Il y avait également une gouttière qui pendait sur le côté droit et le jardin était envahi de mauvaises herbes.

Kate et DeMarco se garèrent derrière les voitures et s’avancèrent lentement en direction de la maison. Les mauvaises herbes arrivaient aux genoux de Kate.

« J’ai l’impression d’être en safari, » dit DeMarco. « Tu as pris ta machette ? »

Kate se contenta de sourire, les yeux rivés sur la porte d’entrée. Avec ce qu’Anne Pettus leur avait raconté, elle était presque sûre de savoir ce qu’elles allaient trouver à l’intérieur : Jeremy Branch et son grand frère, occupés à ne rien faire. Il y aurait probablement une vague odeur de poussière et de poubelles, peut-être même de marijuana. Il y aurait des bouteilles de bières qui traîneraient un peu partout autour de fauteuils bon marché, qui seraient tournés vers un grand écran de télé. Elle avait vu ce genre d’intérieurs un nombre incalculable de fois, surtout quand il s’agissait de jeunes désœuvrés vivant à la campagne.

Elles montèrent les marches qui menaient au porche et Kate frappa à la porte. Elle entendit le murmure d’une musique venant de l’intérieur, un air assez violent mais à faible volume. Elle entendit également des pas lourds s’approcher de la porte. Quand elle s’ouvrit quelques secondes plus tard, elle vit un jeune homme en débardeur et en short. Il était mal rasé, son bras gauche était couvert de tatouages et ses deux oreilles étaient percées.

Il commença d’abord par sourire en voyant deux femmes devant sa porte d’entrée mais très vite, il parut se rendre compte de la situation. Ce n’était pas juste deux femmes – c’était deux femmes habillées de manière professionnelle et avec un air sérieux sur le visage.

« Qui êtes-vous ? » demanda-t-il.

DeMarco montra son badge, en faisant un pas en direction de la porte. « Agents DeMarco et Wise, » dit-elle. « Nous aurions aimé parler à Jeremy Branch. »

Le jeune homme eut l’air sincèrement étonné et un peu effrayé. Il fit un pas en arrière et il les regarda d’un air confus. « C’est… eh bien, c’est moi. Mais pourquoi voulez-vous me parler ? »

« J’imagine que vous avez entendu parler de ce qui est arrivé à une jeune fille de Deton, » dit Kate. « Une jeune fille du nom de Mercy Fuller. »

L’expression de son visage indiqua à Kate tout ce qu’elle avait besoin de savoir. Sans même dire un mot, son expression confirmait qu’il connaissait Mercy. Il hocha la tête et jeta un regard derrière lui, vers l’intérieur du mobile home, comme s’il cherchait l’aide de son grand frère.

« Pouvez-vous me le confirmer ? » demanda Kate.

« Oui, j’ai entendu parler de ce qui est arrivé. Elle a disparu et ses parents ont été tués, c’est bien ça ? »

« C’est ça. Monsieur Branch, est-ce que nous pouvons entrer un moment pour vous parler ? »

« Eh bien, ce n’est pas chez moi. C’est chez mon frère. Et je ne sais pas s’il… »

« Je ne sais pas si vous savez comment ça fonctionne, » dit Kate. « Nous aimerions entrer pour vous parler. On peut le faire ici ou, sur base de ce que nous savons à votre sujet, on peut le faire au commissariat de police de Deton. C’est vous qui choisissez. »

« Oh, » dit-il. Il avait l’air acculé, comme un animal traqué qui chercherait une porte de sortie. « Eh bien, alors, j’imagine que je peux… »

Il s’interrompit et leur claqua la porte au visage. Après le rapide sursaut de surprise qui s’ensuivit, Kate entendit des bruits de pas rapides dans la maison.

« Il prend la fuite, » dit Kate.

Mais avant qu’elle n’ait eu le temps de rouvrir la porte, DeMarco sautait déjà du porche et se précipitait vers l’arrière du mobile home. Kate sortit son arme, ouvrit la porte et entra.

Elle entendit des pas plus loin à l’arrière de l’habitation et le bruit d’une autre porte qui s’ouvrait. Une porte arrière, pensa Kate. J’espère que DeMarco va parvenir à l’intercepter.

Kate se rua à travers le mobile home et remarqua que ses suppositions étaient bien fondées. Il y avait une légère odeur d’herbe, mélangée à une odeur de bière renversée. Elle traversa la cuisine et entra dans un couloir qui menait à deux chambres à coucher. Là, au bout du couloir, une porte arrière était encore légèrement ouverte, indiquant qu’il était sûrement passé par là. Elle se précipita vers la porte et l’ouvrit entièrement, prête à se défendre si nécessaire. Mais elle avait vu de la peur dans les yeux de Jeremy. Il n’allait pas les attaquer, il avait l’intention de les semer. Et s’il parvenait jusqu’à la forêt qui ne se trouvait qu’à une quinzaines de mètres, il était très possible qu’il y parvienne.

Elle le vit qui courait en direction de l’orée du bois mais elle vit également DeMarco. Elle le rattrapait depuis le côté gauche de la maison. Elle n’avait pas pris la peine de sortir son arme ni de lui crier de s’arrêter. Kate fut stupéfaite par la rapidité de sa co-équipière. Elle courait à une vitesse qui surpassait largement celle de l’adolescent.

Elle le rattrapa juste au moment où Jeremy atteignait la première rangée d’arbres de la forêt. DeMarco tendit le bras, l’attrapa par l’épaule et le força à se retourner vers elle. Jeremy tourna sur lui-même comme une toupie et pivota à trois cent soixante degrés avant de perdre l’équilibre et de tomber au sol.

Kate se dépêcha de descendre la volée de marches branlantes qui se trouvaient à l’arrière du mobile home pour rejoindre DeMarco et l’aider à menotter Jeremy Branch.

« En prenant la fuite, » dit Kate, « tu nous incites à penser que tu as quelque chose à cacher. Et tu viens de rendre notre choix plus facile. On te posera nos questions au commissariat. »

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