Блейк Пирс - Si elle se cachait стр 5.

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« Quant à Wendy Fuller, la dernière personne à laquelle elle a parlé est une collègue de travail. Wendy travaillait dans le petit entrepôt d’expédition qui se trouve aux abords de la ville. La collègue en question nous a dit que la dernière chose dont elles avaient parlé, c’était que Wendy était préoccupée par le fait que Mercy commence à s’intéresser aux garçons. Mercy avait apparemment récemment embrassé son premier garçon et Wendy était préoccupée à ce sujet. Mais à part ça, elle avait l’air tout à fait normale, comme à son habitude. »

« Et qu’en est-il de Mercy ? » demanda DeMarco.

« La dernière personne à laquelle elle a parlé est sa meilleure amie, une fille du nom d’Anne Pettus. On a parlé à deux reprises à Anne, pour s’assurer qu’elle racontait à chaque fois la même histoire. Elle nous a dit que la dernière conversation qu’elles avaient eue était concernant un garçon du nom de Charlie. Selon Anne, ce Charlie n’était pas le petit-ami de Mercy. Anne nous a également raconté quelque chose qui contredit un peu ce que les parents de Mercy pouvaient savoir à son sujet. »

« Comme un mensonge ? » demanda Kate.

« Oui. Selon les dires de la collègue de Wendy, la mère était apparemment préoccupée par le fait que sa fille ait embrassé un garçon pour la première fois. Mais selon Anne Pettus, ce n’est pas vrai. Apparemment, Mercy aurait eu son premier baiser il y a déjà très longtemps. »

« Est-ce que c’était une fille un peu légère ? »

« Anne n’a pas dit ça mais elle a dit qu’elle savait avec certitude que Mercy avait déjà fait bien plus qu’embrasser un garçon. »

« Concernant sa disparition, vers quelles hypothèses nous mènent les indices récoltés jusqu’à présent ? » demanda Kate. « Qu’elle pourrait avoir été enlevée, ou qu’elle serait partie de son propre chef ? »

« À moins que vous trouviez de nouveaux indices, il n’y a aucun signe qui nous fait penser que Mercy ait été enlevée contre sa volonté. En fait, nous avons même trouvé certains éléments qui suggèrent qu’elle pourrait être partie de son propre chef. »

« Quel genre d’éléments ? »

« Selon Anne, Mercy avait un peu d’argent de côté. Elle savait même où elle le cachait : au fond de son tiroir à chaussettes. On a vérifié et on a retrouvé environ trois cents dollars. Ce qui va un peu à l’encontre de l’hypothèse qu’elle ait décidé de partir d’elle-même car elle aurait sûrement emporté cet argent, non ? Mais la dernière chose que Mercy a payé avec sa carte de crédit, c’était un plein d’essence environ deux ou trois heures avant que les corps de ses parents ne soient retrouvés. Avant ça, deux jours plus tôt, elle a acheté quelques produits de toilette de voyage dans un magasin à Harrisonburg : une brosse à dents, du dentifrice et du déodorant. Cet achat se reflète sur ses relevés de carte de crédit et Anne nous l’a confirmé, vu qu’elle l’accompagnait ce jour-là. »

« Est-ce qu’elle a demandé à Mercy pourquoi elle avait besoin de ces articles de toilette de voyage ? » demanda Kate.

« Oui. Mercy lui a répondu qu’elle n’avait plus grand-chose chez elle et qu’elle n’avait pas envie de devoir demander à ses parents de lui en acheter. »

« Et aucun petit-ami connu ? » demanda Kate.

« Pas selon Anne. Et elle avait l’air de tout savoir sur Mercy. »

« J’aimerais parler à Anne, » dit Kate. « Est-ce que vous pensez qu’elle serait réceptive à cette idée ou qu’elle serait plutôt réticente ? »

« Elle serait certainement ravie de vous parler, » dit Foster.

« Il a raison, » ajouta Barnes. « Elle nous a même appelés à plusieurs reprises après avoir été interrogée pour savoir si on avait du neuf. Elle est vraiment disposée à aider. Et sa famille aussi, qui nous a laissés lui parler sans aucun problème. Si vous voulez, je peux les appeler pour arranger un rendez-vous. »

« Ce serait formidable, » dit Kate.

« C’est une fille forte, » dit Foster. « Mais juste entre nous… je pense qu’elle cache quelque chose. Peut-être rien de grave en soi. Mais je pense qu’elle veut être sûre de ne rien révéler de négatif concernant sa meilleure amie disparue. »

C’est compréhensible, pensa Kate.

Mais elle savait également que le fait qu’elles soient meilleures amies était une raison plus que suffisante pour ne pas vouloir tout leur raconter.

***

Les parents d’Anne l’avait naturellement autorisée à rester à la maison et à ne pas aller à l’école. Quand Kate et DeMarco arrivèrent à la maison des Pettus – qui était située sur une route similaire à celle où les Fuller vivaient – les parents se trouvaient derrière la porte d’entrée et les attendaient. Kate les vit à travers la porte moustiquaire au moment où elle se garait dans leur allée en forme de U.

Monsieur et madame Pettus sortirent sur le porche pour aller à leur rencontre. Le père avait les bras croisé et un air triste sur le visage. La mère avait l’air fatiguée, elle avait les yeux injectés de sang et les épaules affaissées.

Après une brève présentation, monsieur et madame Pettus allèrent directement au but. Ils ne furent ni impolis, ni insistants, mais ils s’exprimèrent comme des parents préoccupés qui voulaient éviter que leur fille passe par des moments désagréables sans que ce ne soit absolument nécessaire.

« On dirait qu’elle va de mieux en mieux au fur et à mesure qu’elle en parle, » dit madame Pettus. « Je pense que plus le temps passe, plus elle commence à comprendre que sa meilleure amie n’est pas forcément morte. Plus elle commence à envisager le fait qu’elle ait tout simplement disparu, plus elle a envie d’aider à la retrouver. »

« Il n’empêche, » ajouta monsieur Pettus, « que j’apprécierais fortement si vous lui posiez des questions assez brèves et que vous gardiez un ton optimiste. Nous n’allons pas intervenir pendant que vous l’interrogez, mais s’il y a quoi que ce soit qui semble la bouleverser, nous mettrons fin à votre visite. »

« C’est tout à fait compréhensible, » dit Kate. « Et je vous promets que nous ferons très attention à la manière dont nous lui parlons. »

Monsieur Pettus hocha la tête et finit par leur ouvrir la porte d’entrée. Quand elles entrèrent dans la maison, Kate vit tout de suite Anne Pettus. Elle était assise sur le divan, avec les mains serrées entre les genoux. Tout comme sa mère, elle avait l’air fatiguée et bouleversée. Kate savait que les adolescentes avaient tendance à avoir des liens très fort avec leurs meilleures amies. Elle ne pouvait imaginer la quantité d’émotions qui devaient traverser cette pauvre jeune fille.

« Anne, » dit madame Pettus. « Voici les agents dont nous t’avons parlé. Est-ce que tu veux toujours bien répondre à leurs questions ? »

« Oui, maman. Ça va aller. »

Les parents firent un petit signe de la tête en direction de Kate et DeMarco et ils prirent place de chaque côté de leur fille. Kate remarqua qu’Anne commença vraiment à être mal à l’aise au moment où ses parents se retrouvèrent à côté d’elle.

« Anne, » dit Kate, « on va essayer de faire vite. On nous a déjà raconté tout ce que tu as dit à la police, alors nous n’allons pas te demander de tout répéter à nouveau. À une seule exception. J’aimerais en savoir plus concernant les achats que Mercy a faits à Harrisonburg. Elle y a acheté plusieurs articles de toilette de voyage, c’est bien ça ? »

« Oui. J’ai trouvé ça bizarre. Elle s’est contentée de me dire qu’elle n’avait plus grand-chose chez elle. Du dentifrice, une petite brosse à dents, du déodorant, ce genre de choses. Je lui ai demandé pourquoi c’était elle qui les achetait et pas ses parents, mais elle a en quelque sorte éludé la question. »

« Est-ce que tu penses qu’elle était heureuse à la maison ? »

« Oui. Mais bon… elle a quinze ans. Elle adore ses parents mais elle déteste cet endroit. Elle parle de quitter Deton depuis qu’elle a au moins dix ans. »

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