Блейк Пирс - Voie sans issue стр 8.

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Et maintenant, il avait choisi de la soutenir dans son propre projet. Un projet qui était son idée à lui, à la base. Il l’avait persuadée qu’elle avait toutes les qualités nécessaires pour gérer un endroit comme celui-ci, mais seulement après que tout soit mis en place.

La plupart des filles qui sortent avec des gars avec un peu d’argent reçoivent des bijoux et des voitures, pensa-t-elle, en se dirigeant vers la future partie lounge. Moi… j’ai reçu un bar. Ce n’est pas si mal, j’imagine.

Elle avait parfois l’impression de ne pas être à la hauteur quand elle pensait à tout ce qui l’attendait. Elle allait vraiment devoir gérer cet endroit. Elle allait devoir penser à tout et prendre des décisions. Il y avait également un sentiment de culpabilité dans tout ça. Elle avait l’impression que cette opportunité lui avait été offerte sans vraiment une bonne raison, à part le fait de sortir avec un type qui savait comment lancer une affaire. Du coup, elle était consciente qu’il y avait beaucoup de choses qu’elle devait sacrifier et elle permettait beaucoup de choses à Sam. Elle ne l’interrogeait jamais quand il sortait tard le soir et elle préférait le croire quand il disait qu’il était en réunion avec des entrepreneurs. Elle avait participé à certaines de ces réunions, alors elle savait que c’était la vérité – la plupart du temps.

Elle avait également l’impression qu’elle devait se montrer reconnaissante, dès qu’elle en avait l’occasion. Ce qui impliquait de ne pas commencer à lui poser des questions quand elle ne le voyait pas pendant plusieurs jours. Cela signifiait aussi ne pas se montrer récalcitrante s’il voulait certaines choses au lit. Et ça voulait aussi dire ne pas évoquer la question du mariage, qui n’avait jamais été mentionné une seule fois, en dépit du fait qu’il lui achète un bar et qu’il lui fasse confiance pour le gérer. Danielle était certaine que Sam n’avait aucune intention de se marier. Et pour l’instant, ça ne la dérangeait pas, alors elle ne voyait pas de raisons de lui en parler.

De plus… de quoi pouvait-elle vraiment se plaindre ? Elle avait finalement rencontré un type qui la traitait vraiment bien – quand il était là – et elle était apparemment sur le chemin d’une réussite facilement gagnée.

Parce que quand ça a l’air trop beau pour être vrai, c’est généralement le cas, pensa-t-elle.

Quand elle arriva à la salle qui allait devenir la partie lounge, elle en afficha le plan numérique sur son téléphone. Elle y indiqua l’endroit où les haut-parleurs pourraient être installés et y ajouta une note sur l’éventuel ajout d’une sorte de vitre teintée le long du mur du fond. C’était en faisant ce genre de choses qu’elle avait vraiment l’impression que le rêve commençait à devenir réalité. Tout ça lui arrivait vraiment à elle.

« Salut… »

Elle se retourna et vit Sam dans l’embrasure de la porte. Il lui souriait et la regardait avec cet air avide qu’il avait souvent quand il était d’humeur coquine.

« Salut à toi, » dit-elle.

« Je sais que tu as l’impression que je te mets à l’écart, » dit-il. « Mais vraiment… ces prochaines semaines, tout ce dont j’aurai besoin de ta part, ce sont quelques signatures. »

« Ça va faire beaucoup de boulot, » plaisanta-t-elle.

« Je pensais vraiment que la formation de la nouvelle serveuse au bar allait prendre plus de temps. Ce n’est pas ma faute si on a fini par engager une sorte de génie du bar. » Il s’approcha d’elle et il enroula ses bras autour de sa taille. Elle dut lever les yeux pour le regarder mais c’était quelque chose qui lui avait toujours procuré un sentiment de sécurité. Elle avait l’impression que cet homme serait toujours là pour littéralement veiller sur elle.

« Allons déjeuner ensemble un peu plus tard, » dit Sam. « Quelque chose de simple. Pizza et bière. »

« Ça me paraît une très bonne idée. »

« Et demain… qu’est-ce que tu penses si on partait quelque part. Une plage… la Caroline du Sud ou un endroit dans le genre. »

« Vraiment ? Ça paraît spontané et ça ajoute un poids supplémentaire à tous ces travaux autour de nous. En d’autres termes… ça ne te ressemble pas du tout. »

« Je sais. Mais j’ai été tellement occupé avec ce projet et… je me suis rendu compte que je t’ai beaucoup négligée. Alors je voudrais me faire pardonner. »

« Sam, tu m’offres ma propre affaire. C’est plus que suffisant. »

« OK, alors je vais m’exprimer de manière plus égoïste. Je veux partir loin de tout ça et me retrouver tout nu et seul avec toi devant l’océan. Ça sonne mieux ? »

« Effectivement. »

« OK, alors. Maintenant, si tu allais au bar pour voir comment s’en sort la nouvelle. Je viendrai te chercher pour déjeuner aux alentours de midi. »

Elle l’embrassa et bien qu’il soit évident qu’il se soit exprimé de manière empressée, le sentiment qui l’avait poussé à lui dire tout ça ne lui avait pas échappé. Elle savait qu’il lui était difficile de s’exprimer de manière affectueuse et sincère. Elle voyait rarement cette facette de lui, alors quand ça arrivait, elle préférait savourer le moment sans lui poser de questions.

Danielle retraversa l’espace ouvert du vieux bâtiment en briques qui allait bientôt être son bar restaurant lounge. Elle avait du mal à se faire à l’idée que c’était vraiment à elle, mais c’était bien le cas.

Quand elle sortit de l’édifice, il lui sembla que le soleil brillait plus fort que quand elle était entrée. Elle sourit, en repensant à la manière dont sa vie avait changé. Elle pensa à nouveau à Chloé et elle décida de l’appeler dans les prochains jours. Tous les autres aspects de sa vie allaient si bien que ça valait vraiment la peine d’essayer de solutionner la tension qu’il y avait entre elles.

Elle entra dans sa voiture et commença à rouler vers l’autre bar de Sam – celui où il l’avait engagée six mois plus tôt. Elle était tellement distraite à l’idée de partir avec lui pour le weekend qu’elle ne remarqua pas la voiture garée dans la rue et qui vint prendre place juste derrière elle dans le trafic.

Si elle l’avait remarquée, elle aurait pu reconnaître le chauffeur, bien qu’elle ne l’ait plus vu depuis vraiment très longtemps.

Mais est-ce qu’une fille pourrait jamais oublier à quoi ressemblait le visage de son père ?

CHAPITRE CINQ

Quand Chloé et Moulton arrivèrent au bureau de Garcia, le directeur Johnson était déjà là, à les attendre. Ils étaient occupés à consulter des dossiers, dont certains s’affichaient à l’écran de l’ordinateur de Garcia, tandis que Johnson en feuilletait quelques copies posées devant lui.

« Merci d’être venus aussi rapidement, » dit Johnson. « On a une affaire en Virginie – une petite ville de l’autre côté de Fredericksburg, dans un quartier chic. Et je devrais probablement commencer par vous dire que la famille de la victime a des amis haut placés en politique. C’est pour ça qu’on a fait appel à nous. Pour ça, et pour le côté particulièrement violent du meurtre. »

Quand Chloé prit place à la petite table à l’arrière du bureau de Garcia, elle fit de son mieux pour dissimuler le fait qu’elle cherchait à garder une certaine distance entre elle et Moulton. Elle savait qu’elle était probablement radieuse après la manière dont la soirée et la matinée s’étaient déroulées. Elle ne savait pas comment Johnson pourrait réagir au fait qu’il y ait une relation entre eux et elle n’avait vraiment pas envie de le savoir.

« De quoi s’agit-il ? » demanda Chloé.

« Il y a quatre jours, un mari est rentré chez lui du travail et a retrouvé sa femme assassinée, » dit Garcia. « Mais ce n’est pas tout. Elle avait non seulement été tuée, mais de manière très brutale. Il y avait de multiples coups de couteau – seize, selon le rapport du médecin légiste. La scène de crime était remplie de sang. La police locale n’a jamais rien vu de pareil. »

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