Andres Mann - Tess стр 11.

Шрифт
Фон

Tess et son équipe avaient lancé une opération de sauvetage et combattirent Daesh à bord d'appareils d'attaque au sol Warthog A-10 et, avec l'assistance des Forces Spéciales américaines, ils purent sauver Yasmin de justesse. Depuis, l'aversion d'Yasmin pour Daesh n'avait qu'empiré ; sa rage et son besoin de vengeance avaient atteint un degré pathologique. Elle s'était mise en couple avec George mais même à ce dernier, elle avait dissimulé son intention d'aller se venger et elle était partie à la première occasion.

Les troupes syriennes et russes avaient fini par chasser Daesh de Palmyre mais le site était demeuré vulnérable ; les terroristes pouvaient reprendre le territoire. C'était à ce moment qu'Yasmin reçut un appel de Pierre Beaumont, directeur des antiquités au Louvre, qui lui demanda de prendre part à un projet à Palmyre. Yasmin reçut l'autorisation de Tess de se rendre à Paris pour rejoindre un groupe de jeunes architectes, de mathématiciens et de concepteurs qui se préparaient à produire des modèles numériques des sites historiques menacés.

L'équipe archéologique s'envola pour Damas, puis voyagea jusqu'à Palmyre, dont certaines parties avaient été détruites par les Islamistes qui avaient jugé ses monuments idolâtres. Yasmin avait travaillé pendant quatre jours avec des archéologues et des techniciens à survoler les arches et les temples dévastés à l'aide d'un drone muni d'une caméra. Ils avaient un équipement dernier cri, des drones à quatre ou six rotors qui pouvaient approcher les anciens bâtiments de très près, enregistrant chaque détail structural, chaque fissure et chaque trou, pour en produire des mesures précises. Ils mirent au point des nouvelles techniques qui permettaient de conserver des images dont des scientifiques et des archéologues pourraient se servir pour recréer des modèles numérisés, permettant à des monuments et autres sites historiques menacés d'être un jour restaurés, réparés ou reconstruits. Leur travail ne se limitait pas à Palmyre. Leurs drones survolaient une vingtaine de sites historiques en Syrie et pouvaient analyser l'impact que la guerre avait eu sur des endroits tels que Ninive, Khorsabad ainsi que le temple et le palais saccagés de Nimrod.

De retour en France, le groupe avait lancé une exposition intitulée Sites Éternels : De Bâmiyân à Palmyre au Grand Palais à Paris, où plusieurs des 40.000 images prises par l'équipe servirent de base à l'exposition. En plus des images de Palmyre, de grandes photos et vidéos 3D furent projetées en spectacle multimédia, plongeant les visiteurs dans différentes époques. Le spectacle visait à attirer l'attention sur les menaces croissantes à l’encontre du patrimoine mondial.

Tout cela était bien beau mais la soif de vengeance d'Yasmin était toujours là.

12. Des Valeurs Différentes

Tess, Jake et Aara arrivèrent dans le complexe chic de Bedminster, dans le New Jersey. Un homme à la barbe soignée les accueillit à la portière de leur Range Rover. Il était impeccablement vêtu d'un costume occidental. Chemise à un col rond et sans cravate, il arborait le style prisé des Iraniens contemporains.

« Bienvenue ! Je m'appelle Fuad, assistant en chef de Monsieur Nazari. Veuillez me suivre. »

L'homme monta le long d'un grand escalier et ouvrit l'impressionnante porte d'un élégant immeuble principal. Jake laissa Tess et Aara entrer devant lui dans le spacieux atrium de la maison. Fadime ainsi qu'un petit groupe de personnes étaient déjà rassemblés à l'autre bout de la pièce.

L'assistant fit obligeamment les présentations.

« Monsieur et Madame Vickers, je vous présente Daryush Nazari, son épouse Forouzan et leur fils Karin. Je crois que vous connaissez déjà Madame Fadime al-Saadi. »

Jake salua ses hôtes d'un sobre hochement de tête, tout comme Tess et Aara. Quand les yeux de Tess et de Fadime se croisèrent, elles se retinrent tout juste d'échanger des regards meurtriers.

Daryush Nazari offrit sa main à Jake.

« Salam. Kheili Khosh Amadid. Bienvenue ! »

Jake s'était préparé à cette réunion en dépoussiérant ses connaissances du persan qu'il avait appris quand il était à la CIA.

« Halet Chetore? Comment allez-vous ? »

Nazari fut surpris et répondit : « Khoobam, mamnoon. Va shoma? Je vais très bien, merci. Et vous-même ? »

Jake demanda ensuite : «Shoma Englisi harf mizani ? Parlez-vous anglais?

— Oui, nous le parlons tous, répondit-il.

— Vous avez une superbe maison, Nazari Agha. Vous vous y plaisez ?

— En effet, oui. Nous aimons venir y passer l'été. Je crains que Téhéran ne soit une vraie chaudière en cette saison.

— J'ai été à Téhéran à plusieurs reprises pour affaires, fit part Jake. J'ai beaucoup aimé. Très belle ville. » Il pensa sage de ne pas révéler que son temps passé en Iran avait été pour des opérations secrètes pour la CIA.

Nazari fit entrer ses invités dans un grand salon magnifiquement meublé et leur offrit de s'asseoir autour d'une impressionnante table de cocktail en marbre.

« J'ai pris la liberté de nous commander du thé. »

Deux femmes en robes longues, la tête couverte, apportèrent obséquieusement les boissons.

Karin, le jeune homme, impeccablement vêtu d'un costume de couleur, sans cravate, et portant une barbiche, regarda Aara avec appréciation. Il lui sourit. La jeune fille le lui rendit avec une petite contraction de la bouche.

Nazari entama la conversation en s'adressant à Jake.

« Nous vous souhaitons la bienvenue dans notre maison et, par la grâce de Dieu, que notre disicussion sur les éventuelles fiançailles de nos chers enfants soit fructueuse. »

Jake se contenta de hocher la tête.

Fadime, contre toute attente, était vêtue sobrement d'une robe longue et ses cheveux étaient couverts. Elle prépara le terrain.

« Nous sommes réunis parce que mon frère défunt et bien-aimé Amir al-Saadi, que la paix soit avec lui, a pris des dispositions pour que sa fille Aara se marie dans une famille qui d'histoire a fait partie de notre cercle d'amis et d'alliés estimés. »

Elle fit une pause.

« Les liens entre nos familles sont anciens et à travers les temps nous avons assuré l'honneur de nos lignées en alliant soigneusement nos enfants. J'ai été chargée par mon frère de présenter sa fille pour un possible mariage avec le fils aîné de la famille Nazari, Inshallah, si Dieu le veut. »

Tess eut immédiatement en grippe le fait que l'une des personnes qu'elle appréciait le moins au monde discute de l'avenir d'Aara.

Le beau Karin se leva et s'inclina devant Aara. « Peut-être serait-il bien que je montre les jardins à Mademoiselle Aara. »

Aara, qui avait tout l'air d'un petit oiseau effrayé, ne voulait rien de moins mais Karin était persévérant. Il lui tendit la main et la courtoisie voulut qu'elle y réponde. Aara jeta un regard vers Tess qui acquiesça de la tête. La jeune fille se leva et suivit le jeune homme.

Le père Nazari prit une gorgée de thé.

« Je crois comprendre que le général al-Saadi a réservé une généreuse dot pour le mariage de sa fille. Notre religion ne l'exige pas mais je suis heureux qu'il en soit ainsi. Il est convenable qu'une femme demeure financièrement indépendante. »

L'homme n'avait manifestement aucune intention de s'adresser aux femmes présentes dans la pièce. Jake sentit Tess sur le point d'exploser, aussi prit-il l'initiative.

« Monsieur Nazari, nous comprenons que votre famille se conforme aux coutumes et pratiques islamiques. Notre préoccupation est que notre belle-fille Aara n'a pas été élevée dans cette religion. Nous aimerions discuter de la façon dont certains arrangements seront gérés dans le cas où Aara et Karin se marieraient. »

Ваша оценка очень важна

0
Шрифт
Фон

Помогите Вашим друзьям узнать о библиотеке

Скачать книгу

Если нет возможности читать онлайн, скачайте книгу файлом для электронной книжки и читайте офлайн.

fb2.zip txt txt.zip rtf.zip a4.pdf a6.pdf mobi.prc epub ios.epub fb3