Софи Лав - Pour Toujours et A Jamais стр 10.

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« Ça conviendrait sans problème dans la suite nuptiale ! », rayonna Emily. Le magnifique cadre de lit la rendait excitée, juste l’idée de le posséder et de le mettre dans une des chambres était un ravissement.

Daniel tendit la main et regarda l’étiquette du prix. « Tu as vu à quel point il est onéreux ? »

Emily se pencha et déchiffra l’étiquette. « Il appartenait à un aristocrate norvégien du quinzième siècle », lut-elle. « Bien sûr qu’il va être cher. »

Daniel lui lança un regard perplexe. « Pourquoi n’es-tu pas si inquiète ? L’Emily que je connais serait en train de faire de l’hyperventilation tout autour à cet instant. »

« Ah. Ah », dit ironiquement Emily, même si elle savait qu’il disait la vérité. Elle était une de ces éternelles coincées de la vie, mais cette fois quelque chose avait changé. Peut-être était-ce l’horloge qui tournait, cette cloche qui sonnait, le sable s’écoulant du sablier de leur relation. Quelque chose dans l’irrévocabilité de tout cela lui faisait oublier toute prudence. « Dépenser de l’argent pour gagner de l’argent, non ? », dit-elle avec audace. « Si je lésine maintenant, je le paierai plus tard. Le B&B implosera. »

« C’est un peu dramatique », dit Daniel en riant. « Mais je sais ce que tu veux dire. Tu dois investir maintenant, jeter les bases. »

Emily prit une grande inspiration.

« D’accord, bien. Maintenant que tu es de mon côté, je suis prête à le faire. »

L’idée de dépenser tout cet argent issu de ses économies, de se retrouver en équilibre de manière si précaire au bord de la faillite, n’était pas quelque chose qu’Emily appréciait faire. Elle n’avait jamais été ce genre de personnes, du type impulsif. Elle était habituellement prudente et réfléchie, pesant le pour et le contre de chaque situation avant de s’engager – au moins jusqu’à ce qu’elle quitte spectaculairement son travail, son appartement, et son petit-ami à New York et s’enfuie dans le Maine. Peut-être était-elle plus impulsive qu’elle ne l’avait réalisé. Ou peut-être était-ce un trait qui se développait silencieusement au fur et à mesure qu’elle prenait de l’âge. Était-ce ainsi que Cynthia était devenue si excentrique – à chaque année qu’elle prenait, elle ajoutait une autre couleur lumineuse à sa garde-robe, teintait ses cheveux dans une autre nuance étrange ? Bien qu’elle aime sa chère amie, Emily frémit à l’idée de devenir comme elle.

Obligeant son esprit à arrêter les comparaisons entre elle-même et cette femme plus âgée, Emily se reconcentra sur la tâche en cours.

« Je suppose que je vais l’acheter », dit-elle à Daniel, lui ordonnant presque silencieusement qu’il lui dise non, lui donne une excuse pour ne pas le faire jusqu’au bout.

« Super », fut tout ce qu’il dit.

À ce moment-là, Rico approcha. « Ellie. » Il rayonnait. « C’est si charmant de vous voir. » L’homme âgé avait toujours du mal à se souvenir du nom d’Emily.

« Salut, Rico », dit Emily. « Avez-vous beaucoup d’autres lits à baldaquin comme celui-ci ? » Elle se rappelait du la pièce cachée que Rico lui avait montrée, l’endroit où il stockait les objets plus grands et souvent plus chers qu’il ne pouvait pas facilement déplacer. Il était rempli de trésors en abondance, bien plus que ce que la vaste demeure de son père contenait.

« Bien sûr », dit Rico en lui tapotant le bras avec une main rabougrie. « Ils sont au fond. Tu sais où aller ? »

Emily acquiesça. Rico leur avait montré, à elle et Daniel, le couloir secret plusieurs jours auparavant.

« Dans ce cas, allez jeter un coup d’œil », dit Rico. « Je vous fais confiance. »

Emily sourit en son for intérieur, se demandant comment il pouvait lui faire confiance s’il ne pouvait même pas se souvenir de son nom. Ensuite elle et Daniel passèrent dans couloir pas éclairé et tortueux, jusque dans la grande pièce à l’arrière. Tout comme la dernière fois qu’elle était venue là, Emily eut presque le souffle coupé par le froid, et fut impressionnée par l’immensité de la vaste pièce. C’était comme pénétrer dans une caverne ou une grotte. Elle frissonna et serra les bras autour d’elle. Daniel remarqua son tremblement et l’attira plus près de lui. La chaleur émanant de lui réconforta Emily.

Ils s’enfoncèrent dans la pièce, passant des placards et des buffets, des bureaux et des armoires.

« Narnia, j’arrive », plaisanta Emily en ouvrant la porte d’une penderie en bois particulièrement décoré, avant de griffonner le prix et son numéro sur sa liste d’achats.

Finalement, ils repérèrent l’endroit où tous les lits étaient entreposés.

« Ici », dit Emily en contemplant un ancien cadre de lit à baldaquin en bois foncé. Chacune des quatre colonnes avait été ouvragée pour ressembler aux troncs d’arbre desquels elles avaient été sculptées. C’était presque mystique. « C’est exactement ce dont j’ai besoin. Juste un de plus comme celui-ci et les chambres haut de gamme auront l’air carrément assez luxueuses, tu ne penses pas ? »

Daniel paraissait particulièrement impressionné par le lit. « C’est extrêmement bien construit. Je veux dire tu peux voir à quel point il a bien résisté à l’épreuve du temps, mais aussi par la finition, la façon dont ils ont employé un vernis qui convenait à l’effet naturel du bois. » Il semblait amoureux, même si à peine avait-il prononcé ces mots qu’il avait été immédiatement distrait par un autre lit. « Emily, vite, regarde celui-là ! »

Emily rit tandis qu’il la tirait par la main pour lui montrer un autre cadre de lit décoré. Celui-là avait un vernis plus pâle, et il avait presque l’air de venir d’une cabane en rondin islandaise. Des motifs avaient été gravés sur la tête de lit et les colonnes. Il était splendide, un plaisir pour les yeux.

« Je veux dire, c’est une pièce unique, Emily ! », dit Daniel avec enthousiasme. « Sculpté à la main. Menuiserie impressionnante. Tu ferais pratiquement connaître le B&B si tu achetais ça ! »

Emily sentit de la chaleur se propager en elle. C’était vrai. Les lits qu’elle avait trouvés dans le magasin de Rico étaient incroyables et uniques. Elle pouvait maintenant voir ce que Cynthia avait essayé de lui dire, concernant le fait de traiter ses clients comme des rois. Elle se sentirait certainement comme une princesse en dormant dans un de cela.

« Tu sais », dit Emily, les doigts musardant sur le bois d’une des colonnes. « Si nous achetons ces lits, il y a une condition. »

« Oh ? », dit Daniel, dont les sourcils se rapprochèrent.

Emily pinça les lèvres et leva un sourcil. « Nous devrons essayer chacun d’eux. Pour des raisons d’assurance qualité, bien entendu. »

« Tu veux dire…Oh ! » Daniel saisit ce qu’Emily insinuait de manière suggestive. Il bon les sourcils. La perspective d’acheter des lits parut soudain plus séduisante. « Oh bon, bien entendu… » murmura-t-il, et il tendit les bras autour d’Emily puis il l’attira dans une étreinte. « Tu ne serais pas capable de trouver le repos la nuit si tu ne savais pas, de première main, l’expérience pour laquelle les clients payent. »

Il embrassa son cou de façon séduisante et Emily rit.

« Je vais donner ma liste à Rico », dit-elle en s’extirpant de ses bras. « Et me séparer de tout mon argent. »

Daniel siffle entre ses dents. « Il va être heureux. Tu lui as probablement fait son chiffre d’affaires du mois en une seule vente ! »

« Je ne pense pas à ça », dit Emily, qui fit semblant de se cacher les yeux avec les mains pour éviter de regarder les étiquettes des prix.

Elle laissa Daniel dans la grande pièce et trouva Rico.

« Evie », dit-il quand elle réapparut. « Vous avez trouvé ce que vous vouliez ? »

« Je l’ai trouvé », dit Emily. « J’aimerais acheter trois armoires, une coiffeuse, et trois lits anciens. »

« Oh », dit Rico, un peu surpris quand elle lui donna la liste des objets et les prix. « C’est beaucoup. » Il commença à les ajouter lentement sur son ancienne caisse.

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