Морган Райс - Souverain, Rivale, Exilée стр 8.

Шрифт
Фон

“J'ai cette victoire parce que je l'ai prise”, dit Irrien. “Certains d'entre vous s'imaginent-ils être plus forts que moi ? Pensez-vous que vos dieux vous donneront la force de prendre ce qui m'appartient? Le pensez-vous ?”

Il les regarda en les défiant silencieusement. Il croisa leur regard et nota qui détournait les yeux, à quelle vitesse, et si la personne en question avait l'air effrayée ce faisant. Il choisit un autre des prêtres, plus jeune que ne l'avait été celui qui venait de mourir.

“Toi, quel est ton nom ?”

“Antillion, Première Pierre.” Irrien entendit sa peur. Bien. Un homme devrait savoir qui est vraiment en position de lui prendre sa vie.

“Tu es maintenant le patriarche de Delos. Tu es sous mon commandement. Comprends-tu ?”

Le jeune homme s'inclina. “Oui, Première Pierre. Avez-vous des ordres ?”

Irrien regarda autour de lui, calmant sa colère. Un éclair de colère pouvait terrifier ceux qu'il fallait intimider mais ne pas contrôler sa colère était une faiblesse. Cela encourageait la dissension et enhardissait ceux qui la prenaient pour de la stupidité.

“Débarrassez-moi de ça comme vous l'avez fait lors du premier sacrifice”, répondit Irrien en montrant du doigt le prêtre mort. “Plus tard, vous viendrez me retrouver dans les appartements royaux de cet endroit.”

Il avança vers les esclaves agenouillés et choisit deux des ex-servantes de Stephania. Elles étaient presque aussi belles que leur maîtresse maintenant disparue, et elles avaient beaucoup plus peur de lui, ce qui lui convenait. Il les fit se lever.

“Plus tard”, dit Irrien. Impulsivement, il en poussa une dans la direction du prêtre. “Je refuse que l'on dise que je ne respecte pas les dieux. Cela dit, personne ne peut me donner d'ordres. Prenez celle-ci et sacrifiez-la. J’imagine que ça leur plaira ?”

Le prêtre s'inclina à nouveau bien bas. “Tout ce qui vous plaît, Première Pierre, plaira aux dieux.”

C'était une bonne réponse. Elle suffit presque à calmer la mauvaise humeur d'Irrien. Sa main se referma sur l'avant-bras de l'autre femme. Elle avait l'air choquée au point d'en être muette, comprenant visiblement qu’elle venait de frôler la mort.

L'autre commença à hurler quand les prêtres l'entraînèrent vers l'autel.

Irrien n'en avait que faire. Il n'était même pas particulièrement intéressé par l'esclave qu'il entraînait à sa suite en quittant la salle. Les faibles ne comptaient pas. Ce qui comptait, c'était qu'un sorcier s'était mêlé de ses affaires. Irrien ne savait pas ce que cela signifiait et cela l'irritait de ne pas comprendre ce que ce Daskalos prévoyait de faire.

Ce fut seulement juste avant d'arriver aux appartements royaux qu'il parvint à se convaincre que cela n'avait aucune importance. Qui pouvait comprendre les façons de faire de ceux qui s'essayaient à la magie ? Ce qui comptait, c'était qu'Irrien avait ses propres projets pour l'Empire et que, jusque là, ces projets s'étaient déroulés exactement comme il l'avait voulu.

Ce qui viendrait ensuite serait encore mieux, bien que cette idée ait comme un arrière-goût désagréable. Que voulait faire ce sorcier avec le garçon ? Qu'avait-il voulu dire en parlant de le transformer en arme ? D'une façon ou d'une autre, il suffisait à Irrien de penser à lui pour se mettre à frissonner, et Irrien détestait ça. Il affirmait ne craindre personne, mais ce Daskalos …

Il le craignait énormément.

CHAPITRE QUATRE

Thanos savait qu'il aurait dû être en train de guetter l'horizon mais, à ce moment-là, tout ce qu'il pouvait faire, c'était regarder Ceres avec un mélange de fierté, d'amour et d'étonnement. Elle se tenait à la proue de leur petit bateau, la main touchant l'eau, alors qu'ils s'éloignaient du port et se dirigeaient vers le large. Autour d'eux, l'air continuait à chatoyer et la brume qui marquait leur invisibilité semblait tordre la lumière qui la traversait.

Thanos savait qu'il l'épouserait un jour.

“Je crois que ça suffit”, lui dit doucement Thanos. Il voyait la fatigue sur son visage. Ce pouvoir l'épuisait de façon visible.

“Juste … un peu … plus loin.”

Thanos lui posa une main sur l'épaule. Quelque part derrière lui, il entendit Jeva pousser un cri de surprise, comme si la femme du Peuple des Os s'était attendue à ce qu'il soit rejeté en arrière par le pouvoir. Cela dit, Thanos savait que Ceres ne lui ferait jamais une chose pareille.

“Nous sommes à une bonne distance”, dit-il. “Personne ne nous suit.”

Il vit Ceres regarder autour d'elle avec une surprise évidente en voyant les eaux plus profondes dans lesquelles ils ramaient maintenant. Lui avait-il fallu tant de concentration pour maintenir ce charme ? D'une façon ou d'une autre, il n'y avait plus personne derrière eux, maintenant, rien que l'océan vide de toute présence humaine.

Ceres leva la main de l'eau en chancelant légèrement. Thanos la rattrapa et la tint debout. Après tout ce qu'elle avait subi, il était étonné qu'elle ait réussi à faire preuve d'une telle force. Alors, il voulut être présent pour elle. Pas seulement de façon provisoire : toujours.

“Je vais bien”, dit Ceres.

“Tu vas plus que bien”, lui assura Thanos. “Tu es étonnante.”

Elle était plus étonnante qu'il n'aurait pu le croire. Ce n'était pas seulement que Ceres était belle, intelligente et forte. Ce n'était pas seulement qu'elle était puissante ou qu'elle semblait placer le bien des autres avant le sien avec tant de constance. C'était toutes ces choses, mais il y avait aussi quelque chose de spécial au-delà de ça.

Elle était la femme qu'il aimait et, après ce qui s'était passé dans la ville, elle était la seule femme qu'il aimait. Thanos se mit à réfléchir à ce que cela signifiait. Ils pouvaient être ensemble, maintenant. Ils seraient ensemble.

Alors, elle leva les yeux vers lui et tendit le bras vers le haut pour l'embrasser. Ce fut un moment de douceur et de gentillesse, plein de tendresse. Thanos se mit à souhaiter que ce moment puisse remplir le monde entier et qu'ils n'aient plus rien d'autre à affronter.

“Tu m'as choisie”, dit Ceres en lui touchant le visage alors qu'ils s'écartaient l'un de l'autre.

“Je te choisirai toujours”, dit Thanos. “De plus, je serai toujours là pour toi.”

Ceres sourit en entendant ces paroles, mais Thanos vit aussi le soupçon d'incertitude qui s'attardait dans l'expression de son visage. Il ne pouvait pas lui en vouloir mais, en même temps, il aurait voulu que cette incertitude ne soit pas là. Il aurait voulu pouvoir la chasser pour que tout aille bien entre eux. A ce moment-là, il avait été sur le point de lui demander plus, mais il savait reconnaître les moments où il valait mieux ne pas insister.

“Moi aussi, je t'ai choisi”, lui assura Ceres, mais, en même temps, elle recula. “Il faudrait que j'aille voir mon frère et mon père.”

Elle se rendit là où Berin se tenait avec Sartes et Leyana. Ils semblaient former une famille et avaient tous l'air heureux ensemble. Une partie de Thanos aurait voulu simplement pouvoir aller les rejoindre pour faire partie de leur cercle. Il voulait faire partie de la vie de Ceres et il soupçonnait qu'elle le voulait, elle aussi, mais Thanos savait qu'il faudrait du temps pour que leur relation se remette de leurs désaccords précédents.

A cause de cela, il ne se précipita pas vers elle mais préféra observer le reste des occupants du bateau. Pour un bateau aussi petit, ils étaient nombreux. C'était surtout les trois seigneurs de guerre que Ceres avait sauvés qui ramaient, même si, maintenant, comme le bateau était hors de vue du port, ils allaient pouvoir hisser la petite voile. Akila était allongé sur le flanc pendant qu'un détenu que Sartes avait libéré appuyait tout le temps sur la blessure.

Ваша оценка очень важна

0
Шрифт
Фон

Помогите Вашим друзьям узнать о библиотеке

Скачать книгу

Если нет возможности читать онлайн, скачайте книгу файлом для электронной книжки и читайте офлайн.

fb2.zip txt txt.zip rtf.zip a4.pdf a6.pdf mobi.prc epub ios.epub fb3

Популярные книги автора