J'avais un collègue avec lequel je faisais des gardes à l’hôpital et que je pouvais donc voir parfois le matin, parfois l'après-midi et parfois de nuit ; donc, en pratique, je connaissais ses habitudes sur 24 heures et ce qui m'a frappé c’était que, même s’il n'avait que trente ans, il rythmait sa vie à coup de médicaments : il ne mangeait pas s’il ne prenait pas un anti-acide, il ne dormait pas s’il ne prenait pas un hypnotique, il n’allait pas aux toilettes s’il ne prenait pas un laxatif, il prenait des médicaments pour l’hypertension et de l’aspirine pour prévenir les thromboses. Il se lavait les dents avec des dentifrices médicamenteux et se rinçait la bouche avec des dentifrices antiseptiques, et ainsi de suite.
Ce qui était grave, cependant, c’est qu’il travaillait principalement comme médecin de famille ; pauvres patients ! Un jour, j'ai rencontré une de ses patientes qui est ensuite devenue une de mes amies. Elle m’appela un soir, paniquée parce qu’elle avait de la fièvre et qu’elle n’arrivait pas à joindre son médecin de famille. Elle tressaillit lorsque je lui dis qu’elle ne devait prendre aucun médicament mais qu’elle devait attendre tranquillement l'évolution de la fièvre, rester au repos et faire travailler son système immunitaire. Elle se calma lorsque je lui dis qu’elle pouvait m’appeler à tout moment, que moi non plus je ne prenais jamais de médicaments pour une fièvre bénigne et qu’il serait toujours temps de prendre plus tard des médicaments contre la fièvre et des antibiotiques. Quelques jours après, la fièvre était passée et elle me confia que son médecin, à chaque petite montée de température, lui prescrivait des antipyrétiques et des antibiotiques, à tel point qu’elle pensait que la guérison ne pouvait pas être possible sans ces médicaments. Quelques jours après, elle changea de médecin, et j'ai ensuite appris qu’elle changea encore deux fois, jusqu’à ce qu’elle en ait trouvé un qui pensait comme moi.
Je ne serai certainement pas le premier à parler de Démocratie, de système, de société, d’humanité, mais je crois que le devoir de chaque citoyen est d’exprimer ses idées et les mettre en avant sans déléguer à personne, encore moins les politiciens pour lesquels nous votons, qui doivent au contraire toujours être poussés par nos instances, nos suggestions, nos observations, nos actions. Enfin, notre devoir politique ne doit pas s’arrêter après avoir mis notre bulletin de vote dans l’urne, mais cela doit être le début de notre vie politique.
La Démocratie est souvent étiquetée comme la volonté de la majorité : il n’y a rien de plus faux ! Ce n’est pas moi qui le dis, mais l’histoire ! Les époques du nazisme et du fascisme étaient massivement soutenues, mais qu’est-il resté dans les souvenirs de ceux qui les ont vécues et qui les étudient ? Le massacre de l’être humain !
La démocratie est un moyen de voir l’existence comme le respect de l’être humain et de l’environnement. Plus il y a de démocratie, moins il y a de différences sociales, et meilleures sont les conditions de vie des moins favorisés. Concentrez-vous sur les mots des chefs d’État italiens, des présidents de la Chambre et du Sénat dans leurs premiers discours de prise de poste institutionnel : ce sont des discours inspirés par la solidarité, l'altruisme, l’égalité, la fraternité, le respect de la constitution. Ce sont des discours avec lesquels nous serons tous d'accord, mais ensuite ? Nous restons dans le système capitaliste dans lequel les grandes puissances continuent d'absorber les ressources économiques des citoyens en augmentant de plus en plus le fossé entre les riches et les pauvres, et en détruisant sauvagement ce qui reste des beautés naturelles.
Le « système », nous le maintenons en vie par manque de courage, la « société » nous a comme « partenaires » mais nous n’en sommes pas conscients, « l’humanité » est composée de nous, les hommes et les femmes, mais nous oublions souvent d’être « humains ».
Il semble que l’homme se sent à l’aube de la fin du monde, il fait la course à l’accaparement, à l’enrichissement, il balaie tout sur son passage comme s’il avait la certitude de détruire quelque chose qui serait dans tous les cas détruit par quelqu’un d’autre, et il rase donc des forêts millénaires, il pollue la mer, les rivières, les lacs, il « tchernobylise » l'air que nous respirons ainsi que la surface de la Terre, il cimente à tout va, il s’aveugle de luxe, de luxure, de drogue.
Il ne suffirait que d’un peu d’amour ! Pour ton prochain, pour toi-même et pour les hommes qui viendront.
L’homme doit comprendre que la vie ne s'arrête pas avec la mort, puisqu’il est lui-même déjà vivant au travers de son fils, et du fils du voisin, du petit africain, de l’enfant esquimau.
Le vieillissement n’est rien d'autre que la lente accumulation de déchets que l’organisme ne parvient pas à éliminer malgré la pleine fonctionnalité des organes épurateurs (foie, reins, peau) et par une lente détérioration de notre ADN avec un changement conséquent de la qualité de nos cellules qui conduit inévitablement, tôt ou tard, à la mort de l’individu. Mais nous survivons grâce à la grande efficacité du système de procréation : nous obtenons grâce à lui que tout le patrimoine millénaire de l’évolution psychophysique de l’homme, dans une époque au cours de laquelle l’organisme n’est pas encore rempli de déchets, et c’est-à-dire à l’âge jeune, est relancé dans le futur grâce à la rencontre de spermatozoïdes et d’ovules qui continuent l’existence de la vie avec la combinaison, variée et indispensable, de caractères.
Il est donc évident que la mort est un événement nécessaire pour sauvegarder la pureté de l’être vivant.
Je pense donc qu’une vie avec moins de déchets (alcool, excès alimentaires, tabac, drogues, substances chimiques et poisons) est synonyme de « santé ».
L’existence de chaque individu, petite parenthèse dans le courant infini de la vie universelle, ne doit pas interrompre avec barbarie et négativité le flux énergétique d'élévation cosmique qui trouve sa plus grande expression dans l’évolution mentale de l’humanité.
Nous nous émerveillons souvent devant la nouvelle de personnes avant plus de cent ans. Pour la plupart, il s'agit de petites communautés très simples ou de personnages mystiques comme les Yogi, qui fondent leur existence sur la pureté du physique et de l’esprit.
Nous ne pouvons pas tous être des Yogi, mais nous pouvons prendre conscience de la voie royale, devant nous, pour améliorer le monde.
C’est à ce moment que beaucoup se demandent : « Et quel est le rapport de tout ça avec la chance d’être allergiques » ?
Il y en a un ! Il y en a un !
Laissez-moi le temps de vous raconter mon histoire d'allergologue allergique et vous comprendrez le lien entre l’environnement malade et les allergies ainsi que le rôle important que doit jouer l'allergique pour intervenir positivement sur un possible monde meilleur.
HISTOIRE COURTE D'UN ALLERGOLOGUE ALLERGIQUE
Mon histoire de sujet allergique a commencé à 18 ans avec une rhinite de saison classique, mais, en y pensant aujourd'hui, tous les signes d'atopie (prédisposition aux allergies) étaient déjà présents dans mon enfance : la croûte de lait à la naissance (de petites croûtes blanchâtres sur le cuir chevelu du nouveau-né), apparition d'urticaire prurigineuse sur les membres inférieurs chaque fois que ma mère me préparait le lait de poule que j'adorais (intolérance aux protéines de l'œuf cru probablement due aux vaccins obligatoires de l'enfance qui sont préparés à partir d'embryons de poulets), asthénie sans motifs qui m'a ensuite accompagné toute la vie et qui peut, depuis quelques années seulement, être intégrée scientifiquement dans un « syndrome de polysensibilité » que certains chercheurs essayent de définir et qui concerne justement de nombreux sujets allergiques.