Конан-Дойль Артур - Jim Harrison, boxeur стр 5.

Шрифт
Фон

Il avait reçu ce surnom, le jour où il avait combattu avec Tom Johnson, qui était alors en possession de la ceinture d'Angleterre, et il l'aurait sûrement battu sans l'apparition des magistrats du comté de Bedford qui interrompirent la bataille.

Pendant des années, Harrison n'eut pas son pareil pour l'ardeur à combattre et pour son adresse à porter un coup décisif, bien qu'il ait toujours été, à ce que lon dit, lent sur ses jambes.

À la fin, dans un match avec le juif Baruch le noir, il termina le combat par un coup lancé à toute volée, qui non seulement rejeta son adversaire par-dessus la corde d'arrière, mais qui encore le mit pendant trois longues semaines entre la vie et la mort.

Harrison fut, pendant tout ce temps-là, dans un état voisin de la folie. Il s'attendait d'heure en heure à se voir prendre au collet par un agent de Bow Street et condamner à mort.

Cette mésaventure, ajoutée aux prières de sa femme, le décida à renoncer pour toujours au champ clos et à réserver sa grande force musculaire pour le métier où elle paraissait devoir trouver un emploi avantageux.

Grâce au trafic des voyageurs et aux fermiers du Sussex, il devait avoir de l'ouvrage en abondance à Friar's Oak.

Il ne tarda pas longtemps à devenir le plus riche des gens du village; et quand il se rendait, le dimanche, à l'église avec sa femme et son neveu, c'était une famille d'apparence aussi respectable qu'on pouvait le désirer. Il n'était point de grande taille, cinq pieds sept pouces au plus, et l'on disait souvent que s'il avait pu allonger davantage son rayon d'action, il aurait été en état de tenir tête à Jackson ou à Belcher, dans leurs meilleurs jours.

Sa poitrine était un tonneau.

Ses avant-bras étaient les plus puissants que j'aie jamais vus, avec leurs sillons profonds, entre des muscles aux saillies luisantes, comme un bloc de roche polie par l'action des eaux.

Néanmoins, avec toute cette vigueur, c'était un homme lent, rangé, doux, en sorte que personne n'était plus aimé que lui, dans cette région campagnarde.

Néanmoins, avec toute cette vigueur, c'était un homme lent, rangé, doux, en sorte que personne n'était plus aimé que lui, dans cette région campagnarde.

Sa figure aux gros traits, bien rasée, pouvait prendre une expression fort dure, ainsi que je l'ai vu à l'occasion, mais pour moi et tous les bambins du village, il nous accueillait toujours un sourire sur les lèvres, et la bienvenue dans les yeux. Dans tout le pays, il n'y avait pas un mendiant qui ne sût que s'il avait des muscles d'acier, son coeur était des plus tendres.

Son sujet favori de conversation, c'était ses rencontres d'autrefois, mais il se taisait, dès qu'il voyait venir sa petite femme, car le grand souci qui pesait sur la vie de celle-ci était de lui voir jeter là le marteau et la lime pour retourner au champ clos. Et vous n'oubliez pas que son ancienne profession n'était nullement atteinte à cette époque de la déconsidération qui la frappa dans la suite. L'opinion publique est devenue défavorable, parce que cet état avait fini par devenir le monopole des coquins et parce qu'il encourageait les méfaits commis sur l'arène.

Le boxeur honnête et brave a vu lui aussi se former autour de lui un milieu de gredins, tout comme cela arrive pour les pures et nobles courses de chevaux. C'est pour cela que l'Arène se meurt en Angleterre et nous pouvons supposer que quand Caunt et Bendigo auront disparu, il ne se trouvera personne pour leur succéder. Mais il en était autrement à l'époque dont je parle.

L'opinion publique était des plus favorables aux lutteurs et il y avait de bonnes raisons pour qu'il en fût ainsi.

On était en guerre. L'Angleterre avait une armée et une flotte composées uniquement de volontaires, qui s'y engageaient pour obéir à leur instinct batailleur, et elle avait en face d'elle un pays où une loi despotique pouvait faire de chaque citoyen un soldat.

Si le peuple n'avait pas eu en surabondance cette humeur batailleuse, il est certain que l'Angleterre aurait succombé.

On pensait donc et on pense encore que, les choses étant ainsi, une lutte entre deux rivaux indomptables, ayant trente mille hommes pour témoins et que trois millions d'hommes pouvaient disputer, devait contribuer à entretenir un idéal de bravoure et d'endurance.

Sans doute, c'était un exercice brutal, et la brutalité même en était la fin dernière, mais c'était moins brutal que la guerre qui doit pourtant lui survivre.

Est-il logique d'inculquer à un peuple des moeurs pacifiques, en un siècle où son existence même peut dépendre de son tempérament guerrier?

C'est une question que j'abandonne à des têtes plus sages que la mienne.

Mais, c'était ainsi que nous pensions au temps de nos grands-pères et c'est pourquoi on voyait des hommes d'État comme Wyndham, comme Fox, comme Althorp, se prononcer en faveur de l'Arène.

Ce simple fait, que des personnages considérables se déclaraient pour elle, suffisait à lui seul pour écarter la canaillerie qui s'y glissa par la suite.

Pendant plus de vingt ans, à l'époque de Jackson, de Brain, de Cribb, des Belcher, de Pearce, de Gully et des autres, les maîtres de l'Arène furent des hommes dont la probité était au-dessus de tout soupçon et ces vingt-là étaient justement, comme je l'ai dit, à l'époque où l'Arène pouvait servir un intérêt national.

Ваша оценка очень важна

0
Шрифт
Фон

Помогите Вашим друзьям узнать о библиотеке

Скачать книгу

Если нет возможности читать онлайн, скачайте книгу файлом для электронной книжки и читайте офлайн.

fb2.zip txt txt.zip rtf.zip a4.pdf a6.pdf mobi.prc epub ios.epub fb3