Putain, quest-ce que ça mexcite !
Cette excitation me courant violemment dans les veines, ma langue prit possession de sa bouche haletante qui gémissait doucement, soumise à mon invasion.
Son souffle haché et rapide matteignit comme une vague irrésistible, déchaînant mon désir de lavoir et de la faire mienne.
Je dois avouer quAlice était une belle fille. Insupportable mais belle.
Cette idée fixe en tête, et une érection toujours plus impatiente dêtre satisfaite, je me jetai sur elle, laissant mes mains courir sur son corps, des épaules au dos jusquaux fesses et aux cuisses que jattrapai et soulevai sur mes hanches, tandis quelle sagrippait à mon cou pour ne pas glisser.
Ce changement de position sépara nos lèvres un instant et je mattaquai à la base de son cou, le mordis et le suçai tout en détachant le haut de son bikini.
Quand jy arrivai et caressai sa poitrine, elle sursauta et séloigna dun coup.
Non ! hurla-t-elle apeurée, séchappant loin de mes bras.
Non ?! Vraiment ? je mexclamai avec un rire nerveux qui cachait mal ma colère davoir été interrompu.
Jétais excité à mourir et me sentais à deux doigts de lorgasme. Cétait un peu tard pour un non.
Je je ne veux pas. Je ne sais pas ce qui ma pris, bafouilla-t-elle en tremblant. Elle me regardait de ses yeux verts écarquillés par le choc. Jétais venue pour le téléphone et pour te demander pardon. Jai exagéré aujourdhui et je voulais te proposer une trêve.
Ce nétait pas une trêve justement ce qui vient de se passer ? Jusquà ce que tu bondisses comme une pauvre petite pucelle qui se fait peloter pour la première fois.
Alice ferma les yeux comme si elle voulait oublier, et moi et ce souvenir. Quand elle les rouvrit, son regard était flamboyant.
Je tai demandé de me laisser tranquille et darrêter de poser tes sales pattes sur moi, et encore plus de membrasser. Je ne suis pas un jouet avec lequel tu peux tamuser et puis jeter aux oubliettes, me dit-elle en cherchant à garder la voix ferme et un ton froid et sévère, ménervant de nouveau. Pour la énième fois, javais perdu ce pouvoir que javais sur elle. Ou que je pensais avoir.
Aucune fille avant elle navait jamais reculé quand je lembrassais ou la caressais.
Désolé, mais je ne suis pas daccord. Tu es mon jouet.
Elle se fâcha, les yeux brillants et tristes.
Je voulais juste avoir un dialogue ouvert avec toi, mais cest clair que tu es trop têtu et immature pour affronter certaines situations comme un adulte. Je la regardai et me rendis compte quelle était désespérée : son corps sétait fermé comme une huître et elle tremblait violemment malgré la chaleur agréable de leau. Son visage était tendu.
Elle se leva pour sortir de leau, son soutien-gorge tenu contre elle pour se couvrir.
Je lattrapai par un bras et la retins.
Ne me touche pas ! Laisse-moi !
Tu as dit que tu voulais me parler, parle-moi je lui dis, ignorant ses paroles.
Je ne veux plus. Je veux juste retourner chez moi, murmura-t-elle la voix cassée par les larmes. Elle se retourna pour ne pas se montrer mais je savais quelle pleurait.
Dans deux jours, on sera à luniversité et tu ne me verras plus. Si cest moi le problème, tu dois tenir bon encore quelques heures.
Ce nest pas toi le problème pas seulement Je Je ne me sens pas bien ici. Je hais cet endroit. Je déteste tout et tout le monde. Je veux juste rentrer à Seattle, chez mon père et mon chien elle avoua dévastée, en rentrant dans leau et en rattachant le haut de son bikini.
Je lui demandai, curieux :
Pourquoi tu veux rentrer ? Tu as tout ici, et tu iras bientôt à luniversité. En plus, mon père te donnera tout ce que tu veux. Quest-ce quil y a à Seattle que tu nas pas ici ?
Là-bas jai quelquun qui maime et me comprend, répondit-elle simplement, les larmes coulant sur son visage.
Au moins tu as quelquun qui taime quelque part dans le monde !
Jai fait une erreur en quittant Seattle. Je naurais jamais dû accepter la proposition de ma mère. Elle nous a abandonnés mon père et moi il y a des années et ne sait même plus qui je suis Et par-dessus tout, elle ne semble même pas sen soucier.
Si cest ça, alors pourquoi elle ta proposé de venir en Oregon ?
Je ne sais pas. Peut-être pour avoir la conscience tranquille ? Dommage que largent pour luniversité ne compensera jamais laffection dont jai été privée toutes ces années.
Chacun aime à sa façon. Largent cest mieux que rien lui dis-je. Même si en réalité je ny avais jamais cru non plus.
Je ne pense pas. Je suis ici depuis deux jours et jaurais juste voulu passer un peu de temps avec elle, lui raconter ma vie, mes envies, mes peurs, mes doutes Mais elle nest jamais là. Elle ma lâchée dans cette belle villa comme un paquet et est immédiatement retournée travailler. Les seuls moments passés ensemble, cétait pour dîner. Et à chaque occasion, jai seulement eu la preuve quelle sen fiche de moi.
Quest-ce qui te fait dire ça ?
Je suis végétarienne depuis cinq ans et elle a fait préparer du pain de viande. Pendant que tu passais ton temps sur ton téléphone en ignorant tout le monde, jai essayé de faire comprendre que je ne mange ni viande ni poisson depuis des années, mais ton père affirmait que cétait une lubie dadolescent et que jétais trop grande pour ce genre de régime. Mon père naurait jamais osé me dire ce genre de chose. Inutile dexpliquer que jai fait ce choix après ma rencontre avec lassociation Animal SOS qui soccupe de dénoncer les mauvais traitements dans les élevages intensifs et de recueillir les chiens abandonnés avant quon ne les tue ou quils soient enfermés dans un chenil. Cest cette association qui a enlevé Book, mon chien, à son ex-propriétaire qui le battait et le laissait attaché chaque jour à un pieu avec une chaîne courte, sans abri ni eau.
Ils ont sauvé Book et je lai adopté déjà adulte, malade. Il ne se laissait approcher par personne. Aujourdhui Book est le chien le plus gentil et câlin du monde. On dort ensemble et il ne me laisse jamais seule. Jaime ce chien et il maime. Il me manque terriblement et je culpabilise de lavoir laissé à Seattle, même si mon père ladore autant que moi.
Je suis vraiment désolé réussis-je à répondre. Je navais pas compris quAlice était une fille si sensible et fragile.
Et ce soir au repas, tu nétais pas là et nos parents voulaient nous donner des conseils pour luniversité. Tout allait bien, jusquà ce quon parle de voitures.
Mais tu nas pas de voiture. Je savais que ce genre dindépendance était important pour mon père.
Je nai même pas le permis, ajouta-t-elle. Ton père ma gentiment réprimandée pour ce manquement et a reporté la faute sur le mien, qui na pas fait le nécessaire pour maider.
Il a toujours été doué pour dire les mauvaises choses aux mauvais moments je répliquai, nerveux et fâché. Je connaissais mon père et je savais à quel point il pouvait être humiliant et con sans même sen rendre compte.