Amy Blankenship - Au Cœur Du Temps стр 7.

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- Les hommes.

Elle leva les yeux au ciel avant de tendre sa main de manière amicale.

- Bonjour, je m'appelle Suki, et ce pauvre type, c'est Shinbe.

Elle pointa son pouce vers celui qui marchait derrière elle, toujours souriant.

- Suki, s'exclama le jeune homme nommé Shinbe. Tu me blesses profondément.

Il accentua sa phrase en posant ses mains sur son cœur. Suki le regarda en fronçant les sourcils.

- Shinbe... Si je pouvais te blesser, ton cerveau serait déjà en train de sortir par tes oreilles avec tous les coups que tu m'as forcée à te donner.

Shinbe remua ses sourcils.

- Tu sais que j'aime l'amour vache que tu me donnes.

- Une minute, je vais t'en donner de l'amour vache, mais je ne veux pas faire peur à la nouvelle, rétorqua Suki.

Kyoko l'aimait déjà, elle sourit en serrant sa main fermement.

- Bonjour, je m'appelle Kyoko Hogo, mais Kyoko suffira.

Elle fixa l'individu se tenant derrière Suki.

- C'est un plaisir de vous rencontrer tous les deux.

Il y avait quelque chose dans ses yeux qui attirait l'attention de Kyoko. Ses yeux d'une couleur similaire à l'améthyste étaient incroyables et vraiment époustouflants. Ses cheveux dépassaient légèrement ses épaules et étaient noirs avec des reflets bleus. Il lui faisait penser à un chanteur d'un de ces groupes de rock des années 80.

Suki sourit de toutes ses dents.

- Hé, j'ai entendu parler de toi. Ouais, je savais que tu viendrais aujourd'hui. J'allais venir te chercher sous peu et te montrer les environs.

Soudain, son visage devint tendu et elle tourna sa tête sur le côté, clouant Shinbe avec un regard de travers.

- Je ne ferais pas ça si j'étais toi.

Kyoko pencha sa tête pour regarder. Effectivement... la main du type s'était arrêtée en plein vol, touchant presque les fesses de Suki, et il souriait avec un air innocent.

Shinbe soupira et laissa retomber sa main.

- Un jour, je découvrirai comment tu fais pour savoir, même en ayant le dos tourné.

Suki grogna simplement.

- Je sais, c'est tout ! Dit-elle tout en faisant un sourire amical à Kyoko. Viens avec moi, je vais me changer rapidement.

Elle attrapa Kyoko par la main et l'emmena à l'extérieur de la pièce.

Kyoko fixa à nouveau Shinbe pour le voir faire signe de la main.

- Je vais m'amuser comme une folle avec ces deux-là, se dit-elle alors qu'elle se faisait entraîner dans le vestiaire des femmes.

Suki pouvait déjà sentir qu'elle aimait Kyoko, et pour une raison inexpliquée, elle avait l'impression de la connaître sans jamais l'avoir rencontrée.

- Kyoko, parle-moi un peu de toi pendant que je me change, dit-elle en allant derrière la paroi de séparation.

Kyoko s'assit sur un banc en se sentant parfaitement à l'aise avec Suki.

- Eh bien, je viens d'un petit village de l'autre côté de la ville. Et pour une raison qui m'échappe, sans que je m'y attende, j'ai reçu une lettre indiquant que j'avais une bourse ici.

Kyoko pouvait entendre le « ouais » de Suki, alors elle poursuivit :

- Je ne sais vraiment pas comment j'ai fait pour recevoir une bourse d'une école où je n'ai même pas postulé.

Suki pouvait sentir l'interrogation dans cette déclaration et sourit en sortant sa tête dans le coin. - Ne t'inquiète pas pour ça. Tu es arrivée de la même manière que moi.

Elle disparut à nouveau derrière la paroi en ajoutant :

- Moi non plus, je n'ai jamais postulé ici.

Kyoko fronça les sourcils.

- Mais pourquoi ? Il doit bien y avoir une raison. Tu la connais ?

Suki revint de l'autre côté, complètement changée. Elle s'assit pour mettre sa paire de tennis. - Ouais, j'ai fini par comprendre. Enfin, en partie du moins. L'homme qui possède cette école cherche des gens qui ont...

Suki marqua une pause en penchant légèrement la tête.

- ...Des capacités uniques.

Elle haussa les épaules en ajoutant :

- Tu vas devoir t'habituer à beaucoup de choses quand tu vas commencer à rencontrer ceux qui vivent ici.

Elle sourit en sachant qu'elle avait raison.

Soudain, Suki se leva et jeta une chaussure sur la porte du vestiaire, souriant d'un air triomphant lorsqu'elle entendit une légère injure derrière la porte. Elle récupéra la chaussure et se rassit pour l'enfiler.

- Alors, quelle est ta capacité unique ?

La respiration de Kyoko semblait se bloquer alors que son esprit s'agitait. Personne ici ne pouvait savoir qu'elle était une prêtresse. Elle observa Suki d'un air coupable en fronçant les sourcils et détourna rapidement le regard en répondant :

- Aucune à ma connaissance.

Suki sourcilla mais haussa les épaules en sachant que tôt ou tard, elle découvrirait la vérité. - Allez, on y va. Shinbe nous attend probablement de toute façon.

Elle ouvrit la porte, et effectivement, Shinbe se tenait là, assez proche de la porte pour avoir tout entendu. Il leur sourit innocemment tout en reculant.

Suki ferma la porte derrière elles et pointa du doigt l'écriteau sur la porte.

- Shinbe, tu ne sais pas lire ? C'est écrit « Vestiaire des Femmes ».

Elle le regarda de manière acerbe. Shinbe haussa les épaules.

- Oui, c'est pourquoi je me tenais à côté.

Il s'écarta rapidement en bondissant lorsqu'elle leva sa main vers lui.

- Suki... Je suis un homme... J'ai besoin d'affection. Quel meilleur moyen de l'obtenir que comprendre le fonctionnement de l'esprit féminin ?

- Tu peux faire des recherches à la bibliothèque, répondit Suki en serrant les dents.

Shinbe sourit.

- Ma chère Suki, chaque livre concernant l'esprit féminin dans cette bibliothèque... est vide.

Suki sourit à son tour.

- C'est parce que tous les auteurs de ces livres dans la bibliothèque sont des hommes.

Shinbe se pencha vers elle un peu plus près en haussant les sourcils.

- Exactement. Je prévois d'être le premier à en écrire un qui aura du sens pour ceux d'entre nous ayant de la testostérone.

Suki lança un regard vaincu à Kyoko puis jeta un coup d'œil à sa montre.

- Hé, t'as faim ? Allons d'abord manger à la cafétéria.

Kyoko hocha la tête. Elle avait été trop nerveuse pour manger ce matin, mais avec eux, elle se sentait comme à la maison et mourrait de faim.

Shinbe tendit la main devant lui.

- Les femmes d'abord.

Il glapit lorsque Suki lui donna à nouveau un grand coup sur la tête.

- Je n'ai pas été trop lente cette fois, n'est-ce pas... Maintenant, ouvre la marche, lui lança Suki avec un regard accusateur.

Une fois que Shinbe marchait devant elles à distance suffisante, elle se rapprocha de Kyoko avec un sourire entendu.

- Rappelle-toi de toujours le garder devant toi, sauf si tu veux être palpée.

Kyoko ne pouvait pas s'en empêcher. Elle commença à rire et ne s'arrêta pas avant d'être à l'entrée de la cafétéria intégrée qui, selon elle, ressemblait plus à un petit restaurant. Ses yeux s'élargirent en s'approchant de Suki.

- Tu sais, à chaque fois que je retourne ici, j'ai l'impression de ne pas être au bon endroit.

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