Selon la chronologie biblique, Salomon avait construit le Premier Temple environ 480 ans après lexode dÉgypte (1 Rois 6 :1) auquel il a fallu ajouter 430 ans supplémentaires de vie en Égypte (Exode 12 :40). Cependant, aucune preuve nexiste à ce jour. Dans les années 1960, Albright suggéra que les errances devaient être attribuées à lÂge de bronze (22ème 20ème siècles av. J.-C.), mais Benjamin Mazar autorité de la branche israélienne de larchéologie biblique avait proposé que le passé historique de lère patriarcale devrait dater du 11ème siècle av. J.-C. la période dimplantation. Ces propositions ont été rejetées par dautres érudits, qui considéraient lhistoricité des récits comme étant des légendes ancestrales racontées au temps du Royaume de Judée.
Quant à lExode dÉgypte, les errances dans le désert et le récit du mont Sinaï, aucun document égyptien ne confirmaient ces affirmations. Si des juifs avaient été expulsés de lÉgypte ancienne, il était très peu probable que le nombre dexpulsés ait été le nombre revendiqué par les scribes juifs. Un événement aussi important 600 000 personnes à lépoque auraient représentées au moins un quart de la population égyptienne aurait été sans aucun doute enregistré avec diligence ou au moins mentionné. De nombreux documents égyptiens mentionnent cependant la coutume des bergers nomades qui sont arrivés en Égypte pour camper sur le delta du Nil pendant les périodes de sécheresse et de pénurie de nourriture. Bien que de telles incursions inoffensives sur une période de plusieurs siècles fussent fréquentes, pourquoi nauraient-ils pas rapporté des événements aussi exceptionnels.
De plus, les chercheurs se sont constamment efforcés à essayer de localiser le mont Sinaï et les campements désertiques des tribus nomades. Mais malgré leur acharnement, pas un seul site correspondant au récit biblique na été découvert. Les principaux événements historiques dIsraël nayant pas été prouvés par des découvertes archéologiques ou des documents non-bibliques, la plupart des historiens sont davis que le séjour en Égypte et les événements de lexode pourraient avoir touché un nombre négligeable de familles nomades, dont lhistoire fut embellie pour répondre aux besoins dune idéologie nationaliste.
Même le récit historiquement important sur la façon dont la terre de Canaan fut conquise par les israélites est contesté en raison des difficultés rencontrées à découvrir des preuves archéologiques pour soutenir cette affirmation biblique. Des fouilles de différentes expéditions à Jéricho et à Ai des villes dont la conquête est concisément détaillée dans le Livre de Josué nont abouti à rien quà la conclusion que pendant la période convenue pour la conquête à la fin du 13ème siècle av. J.-C., il ny avait aucune ville aux deux endroits mentionnés et certainement pas de murs qui auraient pu dégringoler. Par manque de preuves, une variété dexplications peu convaincantes ont été offertes, y compris la suggestion que les murs de Jéricho avaient été emportés par la pluie.
Il y a presque un demi-siècle, les érudits bibliques avaient proposé lidée que les récits de la conquête ne devraient être considérés que comme des légendes mythiques, car la découverte de plus en plus de sites avait prouvé que les endroits en question ont à différents moments tout simplement disparu ou ont été abandonnés. Il fut donc finalement conclu quil nexistait aucune preuve factuelle pour soutenir le récit biblique dune conquête par les tribus israélites dans une campagne militaire dirigée par Josué.
Alors que le récit biblique exagère létendue « grandes villes avec des murs célestes » (Deutéronome 9 :1) des fortifications de la ville cananéenne conquise par les israélites, la réalité était tout autre sur les sites de fouilles où lon a découvert que quelques vestiges dhabitations non-fortifiées en petit nombre qui pourraient difficilement être considérés comme des villes. Il était donc évident que la culture urbaine palestinienne de la fin du 13ème siècle av. J.-C. sétait désintégrée sur une période de plusieurs centaines dannées plutôt que dêtre le résultat de la conquête militaire par les israélites.
De plus, soit les auteurs des descriptions bibliques ne connaissaient pas, soit ils ignoraient délibérément la réalité géopolitique de la Palestine. En effet, la Palestine fut soumise à la domination égyptienne jusquau milieu du 12ème siècle av. J.-C. Les centres administratifs égyptiens étaient situés à Gaza, à Japho (Jaffa) et à Beit Shean prouvés par de nombreux sites égyptiens sur les deux berges du Jourdain. Le récit biblique omet de mentionner cette présence égyptienne. Il est bien évident que les scribes ignoraient ou avaient délibérément omis une importante réalité historique des découvertes archéologiques prouvant que le scénario biblique des « grandes » villes cananéennes, des fortifications imprenables avec des « murs très hauts » et lhéroïsme de quelques conquérants israélites aidés par Dieu contre les cananéens plus nombreux, étaient toutes des reconstructions théologiques dépourvues de fondements factuels.
Même lémergence progressive des israélites en tant que peuple était sujette au doute et au débat, car il ny avait aucune preuve dune conquête militaire spectaculaire de villes fortifiées, ni de preuves de lidentité réelle des israélites. Cependant les découvertes archéologiques ont indiqué quà partir de 1200 av. J.-C., identifiée à la période de peuplement, des centaines de petites colonies se sont installées dans la région centrale des collines où les agriculteurs travaillaient la terre et élevaient des moutons. Comme il avait déjà été établi que ces colons nétaient pas venu dÉgypte, on proposa donc dû aux tombes découvertes dans la région des collines quils étaient des bergers pastoraux qui avaient erré dans la région se livrant à une économie de troc avec les habitants de la vallée en échangeant de la viande contre des céréales. Avec la désintégration progressive des systèmes urbains et agricoles, ces bergers furent forcés de produire leurs propres céréales en créant de petites colonies permanentes.
Israël fut mentionnée dans un seul document datant du 1208 av. J.-C., la période du roi Mérenptah, qui avait déclaré « Canaan est pillé avec tous les maux, Ascalon est pris, Gezer est saisi, Yenoam est devenue comme si elle navait jamais existé, Israël est désolée, sa semence ne lest pas. » En faisant référence au pays sous son nom cananéen et mentionnant plusieurs villes du royaume, Mérenptah avait fourni la preuve que le terme d « Israël » fut donné à lun des groupes de population résidant dans la région centrale de collines de Canaan vers la fin de lÂge de bronze, où le royaume dIsraël devait être établi plus tard.
Larchéologie a également joué un rôle en apportant un changement dans la reconstruction de la réalité de la période monarchie unifiée de David et Salomon que la bible décrit comme étant le sommet du pouvoir économique, militaire et politique des anciens israélites avec les conquêtes de David suivies par le règne de Salomon en créant un empire sétendant de Gaza à lEuphrate. « Il dominait sur tout le pays de lautre côté du fleuve, depuis Thiphsach jusquà Gaza, sur tous les rois de lautre côté du fleuve. » (1 Rois 4 :24). Les découvertes archéologiques sur de nombreux sites, cependant, prouvent que les bâtiments imposants et les magnifiques monuments attribués à cette époque nétaient rien de plus que des structures fonctionnelles et banales.