Pendant la seconde guerre mondiale la guerre la plus sanglante de lhistoire de lhomme on estime à 60 millions le nombre de morts qui, répartis sur six ans, font plus de 10 millions de morts par an. A cette époque, plus de 20 millions denfants mourraient chaque année, le taux de la mortalité infantile atteignant comparativement un taux bien plus meurtrier que la guerre la plus terrible de lhistoire. Actuellement, une bien triste excuse pour lhumanité y compris les juifs choisis par Dieu qui après lHolocauste avaient juré de « plus jamais » qui a depuis près de sept décennies manifesté une indifférence amorale et criminelle face au nettoyage ethnique du peuple palestinien largement documenté et filmé, dont les enfants sont délibérément pris pour cible par les envahisseurs immigrants et qui, comme une invasion de sauterelles, ne laissent rien dautre que la désolation et des ravages derrière eux.
Lune des responsabilités de Miriam après que Sami soit parti pour sa longue marche vers la Nouvelle Porte était daccompagner leurs enfants dans lexpédition souvent dangereuse à lécole primaire de Silwan dans le quartier de Ras Al-Amoud. Cela impliquait « affronter » les forces de loccupation israéliennes et les colons juifs illégaux qui se déployaient délibérément pour abuser verbalement, cracher, attaquer ou tenter dempêcher les enfants palestiniens darriver à lécole. Ceci était une stratégie israélienne bien établie et calculée non seulement à Silwan, mais également sur tous les territoires palestiniens occupés.
A son retour à la maison, Miriam passait la majeure partie de sa journée à broder une partie importante de lidentité palestinienne avant de retourner au quartier Ras Al-Amoud pour récupérer ses enfants. En vendant des sacs-à-main et des porte-monnaie brodés à la main à un détaillant pour le prix de 15 à 25 nouveaux shekels israéliens, Miriam arrivait à augmenter les maigres revenus de la famille. Son application persistante à ce métier au milieu dune existence de persécution, tragique et tumultueuse, les femmes palestiniennes contribuaient à maintenir la tradition et la beauté de la broderie palestinienne, dont lunicité du style était particulière et facilement reconnaissable dans le monde entier comme étant dorigine palestinienne.
Des livres sur la broderie internationale étaient unanimes à reconnaître que la broderie traditionnelle palestinienne était le meilleur exemple des travaux émanant du Moyen-Orient. Cétait un artisanat traditionnel qui sétait développé de la coutume traditionnelle palestinienne comprenant des faits historiques des siècles de développement textile-artistique dans la région, une forme dart qui était en quelque sorte ancrée et qui a survécu jusquà nos jours. Si lon considère lancienne coupe traditionnelle simple de la thobe, lhistoire des coiffes et des accessoires, la variété merveilleuse des styles de broderie, les variations de points ou lorigine ancienne des motifs et des dessins, on est alors profondément impressionné par la richesse historique dun héritage datant de milliers dannées qui affirme lantiquité de lexistence palestinienne et la survie dun héritage ancien. En brodant, Miriam se livraient habituellement à la prière silencieuse ce quelle appelait son temps avec Dieu une chose à laquelle les pauvres désespérés recouraient fréquemment. Mais à quoi bon chercher le secours auprès dun Dieu Tout-Puissant, qui soi-disant « avait choisi » les juifs et leur avait promis la Palestine et qui lui avait tourné le dos, à elle, à sa famille et à son peuple.
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Vendredi 11 décembre
Siège national de la police israélienne, Jérusalem-Est.
Le quartier général de la police israélienne se trouvait à Tel-Aviv. Mais après la guerre israélienne de vol à main-armée des territoires, Israël avait fait une déclaration en déplaçant le siège à un nouveau site à Jérusalem-Est un complexe de bâtiments gouvernementaux nommés après lancien premier ministre Kiryat Menachem Begin situés entre Sheikh Jarrah au nord, le mont Scopus à lest et la colline Ammunition à louest. Le seul fait que cette année ait vu larrivée et le départ de trois commissaires généraux de police avait obligé Abe Goldman à faire une nouvelle visite au quartier général de la police pour discuter du maintien de lordre au Mont du Temple avec le dernier commissaire - hâtivement amené de Shin Bet nommé récemment par le premier ministre et le ministère de la sécurité publique. Le nouveau commissaire était en fait plus efficace que loyal.
Goldman espérait que lexpérience précédente du nouveau commissaire avec lagence de sécurité intérieure dIsraël permettrait de doubler les efforts du contrôle des troubles palestiniens sur le Mont. Connu sous son acronyme hébreu Shabak, Shin Bet était lune des agences de sécurité la plus puissante du monde avec des antécédents historiques de groupes paramilitaires sionistes utilisant continuellement la violence contre les palestiniens avant la création dIsraël. Lagence est devenue depuis tristement célèbre pour la torture et lassassinat de détenus palestiniens. Le Comité des Nations Unies contre la torture lavait condamnée pour avoir utilisé illégalement des techniques violentes dinterrogatoire qui sont encore utilisées à ce jour.
Bien que la rencontre avec le commissaire dodu, moustachu et vêtu de kippa ait été cordiale, Goldman navait pas été impressionné par lhomme, qui au cours de son court mandat sétait montré controversé en faisant une distinction entre les pertes juives et les pertes palestiniennes avec laffirmation absurde et manifestement motivée par le racisme que « Israël sanctifie la vie, nos ennemis sanctifient la mort. »
De plus, il avait pris la décision de dissimuler au public une recommandation des enquêteurs de la police selon laquelle lépouse du premier ministre aurait dû être inculpée pour des irrégularités dans la gestion du ménage. Goldman voulait le rencontrer pour sassurer que la surveillance stricte du Mont du Temple soit maintenue, au besoin de redoubler la protection des juifs visitant le site : une politique délibérée dune présence juive croissante qui favoriserait lobjectif principal de la Fraternité Hiramique du troisième Temple.
Goldman avait créé la Confrérie, une cellule escroc secrète de la franc-maçonnerie pour éviter les sanctions. Bien que les membres maçonniques de cette cellule se consacrent exclusivement à laccomplissement clandestin de la construction du Troisième Temple comme décrit dans le Livre dEzéchiel leur dévouement est basé sur des récits bibliques discutables tels expliqués dans le Livre des commandements par Maimonide un éminent philosophe juif sépharade, astronome et lun des érudits de la Torah et médecins le plus prolifique et influent qui contient des détails sur le commandement et des instructions données par Dieu Lui-même au peuple juif le lendemain de Yom Kippour (Le jour des expiations) sur le Mont Sinaï : « Le Créateur a ordonné dériger une maison choisie pour Son service, où des offrandes sacrificielles seront amenées continuellement. Des processions et des pèlerinages festifs sy dérouleront trois fois par an. »
Lordre de construire le Temple fut reconnu comme lun des 613 mitzvot (commandements) et une obligation judaïque à remplir. Les grands sages judaïques avaient soutenu que la reconstruction du Saint Temple respectant les dimensions, les caractéristiques et les attributs du Second Temple, était un commandement ferme et précis au peuple dIsraël. Ces commandements bibliques discutables et probablement frauduleux ne constituent cependant pas une justification suffisante pour lapprobation illégale et invariablement brutale et destructive des terres et des propriétés palestiniennes. Il semblerait que chaque fois que les anciens scribes juifs veuillent améliorer ou légitimer la nature et lhistoire du peuple juif et de leurs agissements, ils nont aucun scrupule à attribuer faussement la source de leurs revendications auto-grandissantes à Dieu Lui-même.