En outre, pour ajouter à ces douleurs insultantes, de nombreuses victimes palestiniennes de démolitions de leurs maisons par les forces de sécurité israéliennes reçurent linformation des autorités israéliennes de loccupation quils devaient payer les frais de démolition. Un exemple de ce type est Al-Araqeeb un ancien village palestinien sur les terres occupées par Israël en 1948 que les gouvernements successifs israéliens ont refusé de reconnaître. Le village ne fut donc pas relié aux services publics locaux. Il avait subi 92 démolitions et aujourdhui ses habitants doivent payer deux millions de nouveaux shekels israéliens (environ 460 000 euros/360 000 livres sterling/ 515 000 dollars américains) aux autorités israéliennes comme frais de démolition. Ce montant représente les frais dune seule démolition. Les palestiniens seront probablement confrontés à des frais supplémentaires pour les démolitions de près de 40 villages palestiniens, tel quAl-Araqeeb.
Avant même davoir soudoyé et payé pour sa création en tant quétat, Israël navait aucune intention de coexistence pacifique avec ses voisins, aucune intention dhonorer les résolutions de lONU ou de respecter le droit international des droits de lhomme et certainement aucune intention de considérer la solution de deux états. Le premier ministre israélien David Ben-Gurion nétait pas le premier sioniste à croire à labolition de la partition et à loccupation juive de toute la Palestine. Theodor Herzl, le fondateur du sionisme moderne, était davis que « nous essayerons de faire passer la population (arabe) démunie de lautre côté de la frontière en lui procurant de lemploi dans des pays transit, tout en lui refusant un emploi dans notre pays le processus dexpropriation et de déplacement des pauvres doit être mené de manière discrète et circonspecte. » Ce point de vue fut ensuite repris par dautres sionistes importants.
« Prenez la déclaration dindépendance américaine. Elle ne contient aucune mention de limites territoriales. Nous ne sommes pas obligés de fixer les limites de létat. »
Moshe Dayan, Jerusalem Post, 08/10/1967.
« La colonisation de la Terre dIsraël est lessence du sionisme. Sans la colonisation, nous naccomplirons pas le sionisme, cest aussi simple que ça. »
Yitzhak Shamir, Ma'ariv, 02/21/1997.
« En termes stratégiques, les colonies (en Judée, Samarie et Gaza) sont sans importance. » « Ce qui les rend importantes, » ajouta-t-il « est quelles constituent un obstacle, un obstacle insurmontable à la création dun état arabe indépendant à louest de la rivière jordanienne. »
Binyamin Begin, fils du feu Menachem Begin et une voix importante du parti Likud a écrit en 1991. Cité dans Deliberate Deceptions (Les déceptions délibérées) de Paul Findley.
Sur cette base, les gouvernements israéliens successifs ont pendant des décennies suivi la mascarade des « pourparlers de paix » pour jouer le jeu le plus longtemps possible tout en poursuivant lobjectif sioniste de chasser les palestiniens et de leur voler leurs terres. Israël na jamais eu lintention réelle daccepter la solution de deux états, la paix ou octroyer des droits juridiques et humains au peuple palestinien. Pourtant, malgré tous ces faits irréfutables, lhypocrisie, le double standard et la rectitude de lOccident de peur dêtre accusés dantisémitisme et de la négation de lHolocauste continuent de prévaloir au lieu de reconnaître quIsraël est un état menteur, trompeur, comploteur, voleur, meurtrier, raciste et dapartheid, dont lexistence dépend non seulement du déni brutal des droits de lhomme en Palestine, mais également de la subversion de la démocratie et du droit de liberté dexpression dans dautres pays.
Par conséquent, pour Sami Hadawi et sa famille, la vie était un combat quotidien de survie sans aucun espoir de se sortir de la pauvreté ou despérer un meilleur avenir. Comme Sami navait pas de vrai métier, il gagnait un maigre revenu comme guide touristique. Tous les matins sept jours par semaine il marchait de Silwan à la Nouvelle porte de la Vieille Ville dans lespoir dêtre engagé par des touristes venus dhôtels luxueux de Jérusalem-Ouest pour visiter la Vieille Ville. Durant les mois dété, de juin à septembre, lorsque les touristes affluaient en grand nombre, il sen sortait plutôt bien. Mais les temps étaient maigres le reste de lannée. Cétait au cours du mois de septembre quil avait rencontré et sétait lié damitié avec Conrad Banner, qui devait revenir à Jérusalem. Il lui avait promis de lemployer pour le tournage de son documentaire. En ayant la garantie de bientôt gagner une belle somme dargent, Sami et son épouse stoïque Miriam pourraient offrir à Noël quelques friandises nutritionnelles à leurs deux enfants, Anton et Hanan. La grande majorité des enfants palestiniens étaient privées de leurs droits humains fondamentaux, comme le demandait la Déclaration des droits de lenfant de 1924.
Bien que la Déclaration ait affirmée : « alors que lhumanité doit à lenfant ce quil y a de mieux à offrir, » la dure réalité était tout-à-fait le contraire. En 1960 en lespace dune seule année le décès de 18 900 000 enfants a dépassé de plus de trois fois le nombre de victimes juives de lHolocauste. Cependant, comme il nexiste aucun « mouvement pour la moralité infantile » comparable au « mouvement pour lHolocauste », le sort des enfants palestiniens a reçu relativement peu, voire aucune attention. Ainsi, lorsque lhumanité aime apaiser périodiquement sa conscience collective en réaffirmant sa préoccupation et son respect pour les morts en commémorant ceux qui sont morts dans leurs pays, leur préoccupation et respect pour les centaines de millions denfants morts dû à lindifférence, la négligence, lhypocrisie, les doubles standards et certainement les guerre immorales sont presque inexistants.
Pendant la seconde guerre mondiale la guerre la plus sanglante de lhistoire de lhomme on estime à 60 millions le nombre de morts qui, répartis sur six ans, font plus de 10 millions de morts par an. A cette époque, plus de 20 millions denfants mourraient chaque année, le taux de la mortalité infantile atteignant comparativement un taux bien plus meurtrier que la guerre la plus terrible de lhistoire. Actuellement, une bien triste excuse pour lhumanité y compris les juifs choisis par Dieu qui après lHolocauste avaient juré de « plus jamais » qui a depuis près de sept décennies manifesté une indifférence amorale et criminelle face au nettoyage ethnique du peuple palestinien largement documenté et filmé, dont les enfants sont délibérément pris pour cible par les envahisseurs immigrants et qui, comme une invasion de sauterelles, ne laissent rien dautre que la désolation et des ravages derrière eux.
Lune des responsabilités de Miriam après que Sami soit parti pour sa longue marche vers la Nouvelle Porte était daccompagner leurs enfants dans lexpédition souvent dangereuse à lécole primaire de Silwan dans le quartier de Ras Al-Amoud. Cela impliquait « affronter » les forces de loccupation israéliennes et les colons juifs illégaux qui se déployaient délibérément pour abuser verbalement, cracher, attaquer ou tenter dempêcher les enfants palestiniens darriver à lécole. Ceci était une stratégie israélienne bien établie et calculée non seulement à Silwan, mais également sur tous les territoires palestiniens occupés.