Cette trinité dOsiris, Isis et Horus qui en dépit dêtre une fiction de limagination créatrice humaine est également devenue le prototype obligatoire dautres dieux créés par lhomme. La représentation dun homme éminent ou dune divinité faisant partie dune trinité, périssant dabord en tant que victime dune mauvaise action pour ressusciter avec une plus grande gloire, était devenue un sujet courant représenté dans les traditions et les rituels cultes, les organisations secrètes fraternelles et les diverses religions y compris la trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Il nest donc pas surprenant quaprès avoir pris sa retraite de son cabinet davocat en 2004, Goldman ait gardé contact avec les représentants du gouvernement, dont beaucoup étaient des confidents et conseillers politiques. En raison de son influence en Afrique du sud, de son appartenance maçonnique et de son dévouement au rêve dun troisième temple du judaïsme, Goldman fut le cofondateur de la Confrérie Hiramique du Troisième Temple, dont les membres étaient obligés de prononcer les vœux solennels de travailler sans relâche pour la réalisation dun rêve basé sur un passé peu convaincant.
Silwan, Jérusalem-Est occupée
Le sol du salon était couvert de vieux tapis. Une vieille armoire en bois à plusieurs tiroirs était placée contre lun des murs. Le grand panier de broderie de Miriam Hadawi était posé sur une table basse usée et tachée. Le reste de lameublement de la pièce se composait de deux chaises pliantes rembourrées qui avaient connu de jours meilleurs, une petite bibliothèque contenant une bible en lambeaux, des petites statues religieuses, quelques ouvrages de référence écornés et quelques livres pour enfants en anglais que Sami Hadawi encourageait ses enfants à apprendre. Six cadres de photos étaient accrochés aux murs. Un vieux canapé-lit pour les enfants était niché dans un coin de la pièce. Comme tous les matins, Sami Hadawi, son épouse et ses deux enfants sasseyaient autour de la table leurs têtes inclinées pendant que Sami remerciait Dieu pour le petit-déjeuner composé généralement de pain pitta légèrement beurré de houmous fait-maison que Sami et son épouse savaient être la nourriture adéquate pour des enfants en pleine croissance quils avaient beaucoup de chance davoir. Selon les Fonds internationaux des Nations Unies pour le secours de lenfance (UNICEF), de nombreux enfants palestiniens étaient anémiques à des taux élevés dû à une alimentation déficiente en protéines. Cétait la conséquence des difficultés à obtenir ou pouvoir soffrir des aliments protéiques, tels que du poulet, du poisson, de la viande et des légumes riches en nutriments, dont près de la moitié des enfants palestiniens en étaient privés.
Ses moyens financiers étant limités ainsi que ses opportunités de trouver un emploi, Sami navait pas les moyens doffrir à ses enfants tout ce quil aurait aimé leur offrir. Il avait donc tendance à compenser ce manque en les bombardant de sa nature aimable et de son grand amour. Il avait passé sa vie entière dans le quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est, qui après la guerre de 1948 était tombé sous loccupation jordanienne jusquen 1967 lorsque Jérusalem-Est fut envahie par loccupation israélienne et lest toujours. Le géographe arabe médiéval Al-Muqaddassi (vers 945/946 991), après une excellente éducation et un pèlerinage à la Mecque, avait décidé détudier la géographie. Il voyagea dans tous les pays islamiques de lépoque pendant plus de vingt ans et donna le nom de Silwan, Sulwan où on raconte quà la nuit sainte islamique dArafah, leau du puits saint Zamzam à la Mecque avait jailli de dessous la terre de la source deau de Siloam.
Depuis, le gouvernement israélien avait divisé en zones espaces verts ouverts presque toutes les terres non-construites de Jérusalem-Est palestinienne après linvasion de 1967 et avait interdit aux palestiniens de vivre à Jérusalem-Ouest juive, où par manque despace sétait approprié ou avait démoli les maisons palestiniennes pour reccueillir les colons juifs. Cette politique de déplacement des palestiniens malgré la Quatrième convention de Genève stipulant que « la puissance occupante ne doit pas déporter ou transférer des parties de sa propre population sur les territoires quelle occupe » a été décrite dans le livre Seperate and Unequal : The Inside Story of Israeli Rule in East Jerusalem (Séparé et inégal : les dessous de lhistoire de la domination israélienne à Jérusalem-Est) dAmir Cheshin, conseiller pour les Affaires arabes et ancien architecte de la politique après 1967.
les dirigeants israéliens ont adopté deux principes de base dans leur domination de Jérusalem-Est. La première était daugmenter rapidement la population juive à Jérusalem-Est. La seconde était dentraver la croissance de la population arabe et de forcer les résidents arabes à sétablir ailleurs. Cest une politique qui sest traduite par une vie misérable pour la majorité des arabes de Jérusalem-Est Israël a transformé lurbanisme en un outil gouvernemental pour aider à prévenir lexpansion de la population non-juive dans la ville. Cétait une politique impitoyable, ne serait-ce que le fait que les besoins (sans parler des droits) des résidents palestiniens étaient ignorés. Israël considérait ladoption des plans de zones strictes comme un moyen de limiter le nombre des nouvelles maisons construites dans les quartiers arabes, et par conséquent de sassurer que le pourcentage de la population arabe dans la ville 28,8 en 1967 ne dépasse pas ce taux. Autoriser trop de nouvelles maisons dans les quartiers arabes signifierait trop de résidents arabes dans la ville. Lidée était de déplacer autant de juifs que possible à Jérusalem-Est et de déplacer autant darabes possible hors de la ville. La politique du logement israélien à Jérusalem-Est était entièrement basée sur ce jeu de nombre.
La continuité, le patrimoine et les revendications légitimes des palestiniens à Jérusalem-Est ont été progressivement discrédités par linstallation illégale denclaves juives dispersées, fortifiées et gardées qui furent ensuite étendues et inclues aux programmes du déplacement des palestiniens autochtones pour établir une présence juive dans tout Jérusalem. En dehors des considérations démographiques israéliennes, la population palestinienne de Silwan de près de 45 000 habitants fut également victime dune réinvention israélienne de la zone « Cité de David » avec un centre de visiteurs présentant au monde une légitimité dépourvue de preuves archéologiques ou historiques.
Les tactiques impudentes créatives dIsraël pour aider les colons juifs à conquérir les terres palestiniennes allaient de la fraude audacieuse à la falsification des saisies militaires pour les « nécessités de sécurité » ou le « bien public ». En effet, pour faciliter le transfert des terres palestiniennes aux colons juifs sans avoir à acheter les propriétés des palestiniens, Israël a créé et institutionnalisé un certain nombre de stratagèmes officiels, notamment « saisir des terres pour des besoins militaires » en établissant plus de 40 colonies sur des milliers dacres de terres palestiniennes privées suite à la guerre de 1967, lutilisation dordonnances dexpropriation pour « le bien public », lapplication des lois foncières ottomanes qui stipulaient que les terres non-travaillées durant une période continuelle consécutive de trois ans reviendraient automatiquement à létat, le financement des acquisitions de terres dont largent est en général transféré de la Division des colonies de lOrganisation sioniste mondiale ou du Conseil des colons locaux et régionaux, et en nappliquant pas les lois contre les colons et les institutions qui sapproprient illégalement et de force les terres privées palestiniennes.